Les Aroumains, en aroumainArmãni (ou parfois Armãnii, Armãnji ou Rãmãnii selon les graphies) sont une population romanophone des Balkans. Appelés « Valaques » (Βλάχοι) par les Grecs, « Tchobans » (çoban) par les Albanais, « Tsintsars » (ou encore Tzantzar, Zinzares) par les Serbes[8] et « Machedons » ou « Macédo-Roumains » (Machedoni, Macedo-Români, Macedoneni) par les Roumains, les Aroumains sont généralement nommés « Vlasi », « Vlahi » ou « Vlaši » par les peuples slaves méridionaux.
Étymologies
Selon les linguistes, tels Takis Papahagi, le « A » initial du nom « Armãni » n’est pas le « a » privatif du grec, comme dans la boutade aroumaine « comme notre nom l’indique, nous ne sommes pas des Roumains », mais une particularité phonologique de l’aroumain (« a » préposé au « r »). L’endonyme « Armãni » vient de Romanus avec cette particularité phonologique. Les exonymes « Βλάχοι », « Vlasi », « Vlahi » ou « Vlaši » dérivent tous de Walh, mot germanique désignant les non-germains. Koutso-Vlahoi est un surnom signifiant « Valaques boiteux » en grec, mais en fait, koutzo dérive soit de kuçuk (« petit » en turc, de la « Petite Valachie », par opposition à la « Grande Valachie », la Thessalie des XIIe et XIIIe siècles), soit de koç (« bélier » en turc, évoquant leurs occupations pastorales, selon Petre S. Năsturel). Zinzares dérive de Tsintsari (ceux qui prononcent Tsintsi = « cinq », avec des « ts » en aroumain au lieu de « č » dans les autres langues romanes orientales). Enfin Machedoni parfois rendu par « Makedons » ou « Macédo-Roumains » est un nom roumain (adopté par certains Aroumains) rappelant l’origine géographique d’une partie des Aroumains.
Il existe des francisations erronées de l’anglais (« Wallachiens » de Wallachians ; ou « Vlaques » de Vlachs) ou de l’allemand (« Aroumounes » du barbarisme germanique Aromunen). Il existe également des étymologies fantaisistes, certaines anciennes :
Koutso-Vlahoi relié à leur démarche de montagnards (théorie apparentée à celle du dahu) ;
Machedons ou Macédo-Roumains est relié par les protochronistes aux Macédoniens antiques, dont les Aroumains seraient les seuls descendants, latinisés[9];
Vlaques relié à un général romain fictif, Blaccus ;
Zinzares expliqué comme « enfants (sin en slave) du tsar » ; ce nom, semblable au roumain țânțari = « moustiques » est relié à leur prononciation, comparée au bourdonnement de ces insectes[10].
Histoire
Au IXe siècle les Thraco-Romains, devenus minoritaires au milieu des Slaves, se sont divisés en quatre groupes : les Roumains (installés dans le bassin du bas-Danube), les Méglénites ou Moglénites (en Macédoine à l’ouest de l’Axios/Vardar), les Istriens en Istrie, et les Aroumains en Macédoine et dans le nord-ouest de la Grèce. En général, on admet que les Aroumains sont apparus au sud du Danube : la plupart des linguistes roumains considèrent que c’est dans la région située autour de l’Haemos (Stara Planina ou Grand Balkan actuel) au contact direct de la ligne Jireček, c’est-à-dire de la langue grecque[11], alors que d’autres[12] soutiennent qu’il s’agit, du moins en partie, de Thraces d’abord hellénisés dans la région du Pinde et dans le sud de l’Albanie, puis romanisés. Quoi qu’il en soit, nous avons cinq certitudes :
la domination romaine dans l’ensemble des Balkans a duré six siècles au minimum ;
au XVe siècle, le chroniqueur Laonicos Chalcondyle remarque la parenté entre l’aroumain et le roumain.
La première attestation documentaire de la langue aroumaine remonte à l’an 630 : dans ses Histoires, Théophylacte Simocatta cite les mots « τóρνα, τóρνα » [torna, torna] dans le contexte d'une marche militaire byzantine contre les Avars au cours de l’année 587, menée par le général Comentiolus, dans les monts Haemos (l'actuel Grand Balkan); deux siècles après Théophylacte, un autre chroniqueur byzantin, Théophane le Confesseur raconte la même histoire dans sa Chronographie (vers 810–814) citant les mots : « τόρνα, τόρνα, φράτρε » [« torna, torna fratre » : « retourne-toi, frère »][14]. Mais, pour la plupart des linguistes, il ne s’agit pas encore d'aroumain, mais de proto-roumain. La première attestation documentaire d’un patronyme aroumain remonte à 1094 : selon Anne Comnène, lorsque les Coumans attaquent l’Empire byzantin, le valaque Pudilã vint à Constantinople avertir l’empereur que les barbares étaient en train de passer les monts Haemos. La deuxième attestation documentaire de la langue, cette fois clairement aroumaine, remonte à 1156 : c’est le nom de personne Tsintsiloukis, interprété comme provenant de tsintsi louki (« cinq loups »).
En 1018, au terme d’une guerre longue et sanglante, l’empereurgrecBasile II parvient à reconquérir la péninsule des Balkans en soumettant la Bulgarie et la Serbie. Cela provoque de grands déplacements de populations, et notamment des Valaques de ces pays qui se dispersent : une partie d’entre eux migre vers la Transylvanie où ils grossissent les rangs de ceux qui s'y trouvaient déjà[15].
Lors de la fondation du premier Empire bulgare, la plupart des Valaques, ainsi que les Slaves des Balkans orientaux et les Grecs des côtes de la Mer Noire, se retrouvent au sein de ce nouvel état, qui adopte leur religion (chrétienne orthodoxe) en 864. Le chroniqueur byzantin Kedrenos est le premier à employer le terme de Valaques quand il raconte l’assassinat par ceux-ci du frère du tsarbulgare Samuel, en 976. Auparavant, les Byzantins n’utilisaient pas de terme spécifique pour les désigner, mais les incluaient dans le terme générique de Ῥωμαίοι (« Romains ») donné à tous les habitants aborigènes de l’ancienne Ῥωμανία (l’Empire), y compris hellénophones ou albanophones[16].
Avant la Roumanie moderne, la seule formation politique d’envergure montrant une participation des Valaques, est le Regnum Bulgarorum et Blachorum (« Royaume des Bulgares et des Valaques », 1186-1280)[17]. Bien qu'elle soit ignorée par les sources secondaires modernes, cette participation est même centrale, car cet État médiéval des Balkans est issu de plusieurs révoltes des « Valaques » (comme l’on appelait alors les ancêtres des Aroumains) aux XIIe et XIIIe siècles, entre 1180 et 1186[18] et les sources occidentales (chancellerie du pape Innocent III, Geoffroi de Villehardouin et Robert de Clari) nomment ses souverains Regnum Bulgarorum et Blachorum[19] (« roi des Bulgares et des Valaques », Amirãria Vlaho-Vãryarã en aroumain)[20], même si l’historiographie moderne le désigne comme « Second Empire bulgare »[21].
soit vers le Sud pour s’installer dans le Pinde ainsi qu'en Acarnanie et en Thessalie, qui sont alors appelées respectivement la « Petite Valachie » (Μικρή Βλαχία) et la « Grande Valachie » (Μεγάλη Βλαχία) par les auteurs byzantins[25] : ceux du Pinde sont les ancêtres directs des Aroumains actuels.
Le nombre d’Aroumains vivant sous souveraineté grecque a très fortement augmenté à la suite du rattachement de la Thessalie en 1881 puis de l’Épire et de la Macédoine à la Grèce en 1913. Leur spécificité linguistique a été officiellement reconnue par un des gouvernements d’Elefthérios Venizélos dans les années 1920. Entre les deux guerres mondiales, les Aroumains ne pouvaient être scolarisés qu’en grec (dans les écoles publiques grecques) ou en roumain (dans le réseau d’écoles financé par la Roumanie). La crise de 1929 porta un coup très dur aux réseaux de solidarité aroumains qui étaient soutenus par une émigration de travail aux Etats-Unis.
Pendant les deux guerres mondiales, Italie et Roumanie tentèrent, vainement, d’instrumentaliser les Aroumains à travers le projet, qui ne se concrétisa pas, d’une « principauté du Pinde », qualifiée par ses adversaires de « sinistre pantalonnade » (cela aurait été un État à cheval sur l’Épire orientale, la Macédoine-Occidentale et quelques arrondissements voisins du nord-ouest de la Thessalie)[27]. Alors que la Roumanie était devenue fasciste, le réseau scolaire roumain a parfois servi à véhiculer les idées de la Garde de fer, ce qui a abouti à constituer la « légion Diamandi-Matoussis(en) », une troupe de quelques dizaines d’hommes qui sillonna les montagnes pour tenter de rallier les Aroumains à ce projet. Ceux-ci ne répondirent pas à ces avances, et nombreux furent ceux qui s’engagèrent dans le mouvement de résistance EAM ; ils ne se laissèrent pas davantage séduire pendant la guerre civile grecque (1946-49) par les émissaires roumains du Kominform qui leur promettaient une région autonome sur le modèle soviétique[26]. La Roumanie cessa de financer les écoles aroumaines en 1945.
Les Aroumains au XXIe siècle
Aujourd’hui les Aroumains sont, majoritairement, en voie d’intégration/acculturation (selon les points de vue), non seulement en Grèce, mais dans tous les pays où ils sont présents, y compris en Roumanie[26]. La langue aroumaine, cependant, se maintient : c’est l’excédent démographique qui est absorbé par le processus d’intégration. Les nombreux mariages mixtes y contribuent. Les Aroumains sont considérés en Grèce comme des Grecs de langue romane[26] et en Roumanie comme des Roumains. Les deux États considèrent que l’intégration à la nation passe par l’uniformisation linguistique. Les principales spécificités des Aroumains se maintiennent surtout dans le domaine musical et culinaire. Presque tous sont sédentarisés et ont donc perdu leur mode de vie pastoral où la transhumance jouait un rôle essentiel, mais ils entretiennent soigneusement leur mémoire[28], alors que les États dont ils sont les citoyens (Roumanie, Grèce, Bulgarie, Albanie ou Serbie) ignorent ou occultent leur existence (l’héritage « valaque » étant considéré comme « minime » par les historiens et les ethnographes de ces pays, souvent engagés dans une réappropriation de leur passé, surtout ancien, au profit des nations actuelles). Face à cette occultation, certains Aroumains réagissent fortement : d’aucuns, comme ceux regroupés autour de l’association « Bana armãneascã »[29] affirment être les descendants directs des anciens macédoniens, arborent le Soleil de Vergina comme emblème et militent pour être reconnus comme minorité nationale « macédo-romane » dans tous les pays où ils vivent, Roumanie incluse ; d’autres, comme ceux regroupés autour de l’association « Tra Armãnami »[30] affirment être des « Roumains hors-frontières », se considèrent comme Roumains en Roumanie et c’est en tant que Roumains qu’ils réclament d’être reconnus dans les autres pays où ils vivent. Ces réactions extrêmes ne concernent cependant qu’une minorité d’entre eux.
Selon ces nationalistes, les bergers nomades « Saracatsanes », bien qu’hellénophones et vivant jadis du vol de bétail au détriment des Aroumains, seraient eux aussi des Aroumains (sarac, en aroumain/roumain signifiant pauvre, mais cette étymologie est discutée).
« Capitales » culturelles et drapeaux des Aroumains
La principale « capitale » culturelle des Aroumains est Samarine, en Grèce, dans la nome de Grevena, en Macédoine-Occidentale, où un rassemblement international a lieu dans la semaine du 15 août de chaque année, comportant des colloques et symposii culturels, scientifiques ou politiques, des présentations de mets, vins, laines, tissages, danses, musiques, pièces de théâtre et films, des expositions d’œuvres d’art, des forums d’affaires. Un important centre économique est Metsovo, dans la nome de Ioannina. Deux autres capitales culturelles sont les villes de Krouchevo (Crushova, en aroumain), en Macédoine du Nord, où l’aroumain est la seconde langue officielle de la commune, et Constanța, en Roumanie, où de nombreuses manifestations culturelles aroumaines ont lieu et où fonctionnent des maisons d’édition littéraires et musicales.
Différents drapeaux sans caractère officiel ont été arborés lors de ces manifestations, dont certains « macédonisants » (figurant le soleil de Vergina sur fond blanc ou rouge) ou « roumanisants » (intégrant des éléments du drapeau de la Roumanie). Ces bannières font l’objet d’auto-dérision et de controverses parmi les Aroumains, qui rappelons-le, ne revendiquent ni autonomie territoriale, ni souveraineté. Le seul drapeau, bleu et blanc, sur lequel tous s’accordent, s’inspire des bannières traditionnelles des grandes familles aroumaines, jadis arborées lors des fêtes familiales telles que les noces ou baptêmes[31].
Moscopole ou Moscopolea a été un centre historique, culturel et commercial important.
Exemple de bannière familiale traditionnelle de Samarine, à l’origine du drapeau aroumain.
↑Књига 1, Становништво, национална или етничка припадност, подаци по насељима, Републички завод за статистику, Београд, фебруар 2003, (ISBN86-84433-00-9)
↑[1] Council of Europe Parliamentary Recommendation 1333(1997)
↑C’est sous le nom de Zinzares que les Aroumains figurent dans la Nouvelle Géographie universelle (« la Terre et les Hommes », tome 1, Paris, 1876, p. 64, 175, 183-184) d’Élisée Reclus.
↑Théorie citée par Tom J. Winnifrith dans The Vlachs: history of a Balkan people, Londres : Duckworth, 1987.
↑François Lenormant dans la Revue orientale et américaine, v. IX-1865, p. 243.
↑Des toponymes comme Vlachus, Vlacho-Raphti sur l’Alphée et Vlacho-Kerasia aux sources de l’Eurote, se trouvent en Arcadie dans les éparchies de Gortyne et de Mantinée sur la carte [2], à relier aux travaux sur les migrations dans les Balkans d’Astérios Koukoudis, (en) The Vlachs : Metropolis and Diaspora, éd. Zitros, Thessalonique 2003, (ISBN9789607760869) ; de Fr. Miklosich, (de) Über die Wanderungen der Rumänen - « Sur les migrations des Roumains », Vienne 1879 et de Remus-Mihai Feraru, (ro) Vlahii din Peninsula Balcanică în lumina izvoarelor literare bizantine - « Les Valaques de la péninsule balkanique à la lumière des sources littéraires byzantines » dans Quaestiones Romanicae, pp. 44-56, site du Centre d’études daco-romanistiques « Lucus » de la Faculté de lettres et histoire de l’Université de l’Ouest, Timişoara 2013, éd. Jate Press, Szeged - Hongrie).
↑Theophanis Chronographia, I, Anno 6079 (587), 14–19, éd. De Boor, Leipzig, 1883 ; cf. FHDR 1970, 604.
↑Chroniques de Ioannès Skylitzès, 976, in : Petre Ș. Năsturel : Études d'Histoire médiévale, Inst. d'Histoire « Nicolae Iorga », vol. XVI, 1998, et T.J. Winnifruth : Badlands-Borderland, 2003, page 44, "Romanized Illyrians & Thracians, ancestors of the modern Vlachs", (ISBN0-7156-3201-9).
↑Cornelia Bodea, Ștefan Pascu, Liviu Constantinescu : România : Atlas Istorico-geografic, Académie roumaine 1996, (ISBN973-27-0500-0), chap. II, "Repères".
↑(en) Jean W. Sedlar, East Central Europe in the Middle Ages, 1000–1500 [« L’Europe Centrale et de l’Est au Moyen Âge »], University of Washington Press, 2011 (ISBN0-295-97291-2), p. 404. Le terme de Regnum Bulgarorum et Blachorum est officiellement utilisé par les papesInnocent III en 1205 et Grégoire IX en 1232 dans leur correspondance avec le roi Caloian (1197-1207) à qui était attribué le titre rex Bulgarorum et Blachorum (« roi des Bulgares et des Valaques ») et avec Ioan Asan II (1218-1241), ainsi que dans les armoriaux de l’époque (par exemple le Wijnbergen cité par Nicolae Serban Tanasoca, « La signification historique du blason du Regnum Valachorum et Bulgarorum dans l'armoirial Wijnbergen », Annales de l'Inst. d'hist. et d'archéol. A.D. Xenopol, vol. 24, Iasi 1987. Geoffroi de Villehardouin (chapitres 78 et 79) et son contemporain Robert de Clari citent aussi « Joanisse, roi de Blaquie et de Bougrie », « Johans rois de Blaquie » (Villehardouin : ) ou encore « Jehans li Blakis », cités dans Historiens et Chroniqueurs du Moyen Âge, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, Paris 1952 : La Conquête de Constantinople, Chapitre LXXVIII.
↑Tache Papahagi, (ro) Românii din punct de vedere istoric, cultural și politic (« Les roumains du point de vue historique, culturel et politique »), Bucarest 1915.
↑L’historiographie moderne roumaine appelle cet État « Tsarat Valaquo-Bulgare » (Țaratul Vlaho-Bulgar 1186-1280, par exemple dans Constantin et Dinu C. Giurescu, (ro) Istoria românilor din cele mai vechi timpuri până astăzi - « Histoire des Roumains des plus anciens temps à nos jours » -, Bucarest 1975) du moins jusqu’au remplacement des dynastes valaques par des bulgares (soit de Ioan Asen III par Georges Ier). Cette distinction est purement conventionnelle en l’absence de toute statistique ethnique, alors que les nations modernes n’étaient pas encore définies et que les alliances et liens de parenté dans l’aristocratie bulgaro-valaque de boyards et de joupans rendent arbitraire toute attribution exclusive à l’une ou l’autre de ces origines. Mal étayée, l’historiographie roumaine n’est pas suivie dans cette voie par l’historiographie internationale. L’historiographie moderne bulgare n’est pas moins nationaliste (comme on peut le lire dans « Istoriya na Balgariya », tome 3, Sofia, 1973, p. 140 à 272) : elle nomme les révoltes valaques de Cédrène, Comnène, Choniatès et Skylitzès « Révoltes bulgares contre l’Empire byzantin (1040-1041) », occulte toute référence aux valaques et slavise a posteriori les noms des lieux, des personnages et des rois (par exemple en « Ivan Assen II » pour Joanisse roy de Blaquie et de Bougrie ou Ioaniţã Asenu en valaque). Chaque « camp » nationaliste s’évertue à nier ou relativiser le caractère composite et multiculturel de cet état (voir protochronisme et lire R. L. Wolff, (en) The Second Bulgarian Empire, its origin and history to 1204 Speculum 24, pp. 167-206, ed. Kroraina, Sofia 2008).
↑Victor Spinei, The Great Migrations in the East and South East of Europe from the Ninth to the Thirteenth Century, 2003, (ISBN973-85894-5-2), p. 52 et Jean-Pierre Arrignon, Chronique de Nestor, Naissance des mondes russes, ed. Anacharsis, 2008, (ISBN2-914777-19-1)
↑Sur le plan linguistique le parler aujourd’hui slave des Valaques de Moravie, également influencé par les langues slovaque et tchèque, comprend un lexique latin surtout pastoral, d’origine daco-roumaine et non pas aroumaine, comme dans bača (roum. „baci”: berger), brynza (roum. „brânză”: fromage, mot passé aussi en slovaque et en tchèque), cap (roum. „țap”: bouc), domikát (roum. „dumicat”: produit laitier), galeta/geleta (roum. „găleată” : baratte), pirt’a (roum. „pârtie”, chemin de transhumance), kurnota (roum. „cornută”: cornue) ou murgaňa/murgaša (roum. „murgașă”: brebis noire) : c’est pourquoi les spécialistes tchèques supposent que ces valaques sont venus de Transylvanie du XVe au XVIIe siècle (Jan Pavelka, Jiří Trezner (dir.): Příroda Valašska, Vsetín 2001, (ISBN80-238-7892-1)).
↑En raison des pétroglyphes des stèles, Marian Wenzel pense que les nécropoles médiévales de Bosnie (Romanija Planina) et Serbie (Stari Vlah) sont d’origine ethniquement valaque et, pour quelques-unes, religieusement bogomile : (en) Marian Wenzel, « Bosnian and Herzegovinian Tombstones-Who Made Them and Why? », Sudost-Forschungen, , p. 102-143 et (en) Marian Wenzel, Romance and the King Tvrtko Graves, Bosnian History and Austro-Hungarian policy : some Medieval Belts, the Bogomil, Peristil,
↑Apokaukos cité par Asterios Koukoudis, The Vlachs : Metropolis and Diaspora, éd. Zitros, Thessalonique 2003, (ISBN9789607760869) ; Théophane le Confesseur et Georges Cédrène cités par Nicolae Iorga, Teodor Capidan, Constantin Giurescu : Histoire des Roumains, ed. de l’Académie Roumaine
↑ abc et dG. Prévélakis, Géopolitique de la Grèce., p. 38-39.
↑Michele Rallo: (it) I “Regni-meteora” nell’Europa Orientale durante le guerre mondiali (“Storia del Novecento”, anno V, n. 89, septembre 2008).
↑Thede Kahl, History of the Vlachs, éd. Tritonic, Bucarest, 2006
Nicolas Trifon, Les Aroumains, un peuple qui s'en va, Paris : Non Lieu, 2013
(el) Μιχαήλ Χρυσοχόος, Βλάχοι και Κουτσόβλαχοι : Πραγματεία περί της καταγωγής και της προελεύσεως αυτών μετά δύο γεωγραφικών πινάκων, ενός τοπογραφικού του οροπεδίου Πολιτσιές και ετέρου γενικού της εγκαταστάσεως αυτών ανά τα όρη, Athènes, Αναστατικές εκδόσεις, , 75 p. (ISBN978-960-25-8095-0)
Georges Prévélakis, Géopolitique de la Grèce, Complexe, Paris, 2006 (ISBN2804800733)
Borislav Pekič (trad. Mireille Robin), La toison d'or : Premier registre, Marseille, Agone, (ISBN978-2-910846-65-7)
Karl-Markus Gauss, La Nation disparue. Chez les Aroumains de Macédoine, in Voyages au bout de l'Europe, L'Esprit des péninsules, 2003 (trad. Valérie de Daran) (ISBN2-84636-048-0)
Christoph Pan, Beate Sibylle Pfeil, Michael Geistlinger, National Minorities In Europe, Purdue University Press, 2004 (ISBN978-3700314431) : « The Peoples of Europe by Demographic Size », table 1, p. 11f.