Attrapes en CarnavalIl existe des blagues traditionnelles propres au 1er avril. Au Carnaval de Paris existaient des blagues traditionnelles qu'on appelait « attrapes en Carnaval ». Blagues traditionnelles du Carnaval de ParisUne gouache du XVIIe siècle conservée en 1852 dans la collection de M. Bonnardot[2] en montre quelques-unes. On[style à revoir] y voit notamment un gamin de Paris imprimer avec une batte spéciale une forme de rat dans le dos d'une passante. Ces images ont été gravées en 1852 pour Le Magasin pittoresque[3]. Vers 1782, Louis-Sébastien Mercier parle de ces blagues traditionnelles dans son Tableau de Paris : « Une des bêtises du peuple de Paris, c'est ce qu'on appelle « attrape » en Carnaval. On vous attrape de toutes parts. On applique aux mantelets noirs des vieilles femmes qui sortent pour aller aux prières des Quarante-Heures des plaques blanches qui ont la forme de rats ; on leur attache des torchons, on sème des fers brûlants et des pièces d'argent clouées au pavé ; enfin, ce qu'on peut imaginer de plus ignoble divertit infiniment la populace[4]. » En 1790, dans une lettre adressée au marquis de Lafayette, le maire de Paris Jean-Sylvain Bailly écrit, à propos du Carnaval de Paris[5] : « Le retour de la liberté a quelquefois engendré une licence au moins momentanée. J'ignore si l'usage d'insulter les passants pendant le carnaval, soit en criant après eux, soit en leur appliquant au dos des formes de rats imprimées avec du blanc d'Espagne, est entièrement abrogé, mais je ne doute pas que vous penserez que cet abus doit périr avec beaucoup d'autres, et je vous serai obligé de mettre à l'ordre des défenses expresses contre l'abus que je vous dénonce. »
La pratique d'appliquer au dos des passants des formes de rats imprimées avec du blanc d'Espagne a donc été en usage à Paris durant fort longtemps[6]. Cette forme d'attrape connaît une évolution. En 1850, il s'agit toujours de rats, mais aussi de grenouilles, dont on[Qui ?] imprime l'image à l'aide d'une latte. Si on[Qui ?] regarde une illustration de cette pratique, la marque imprimée n'est plus blanche mais noire. Et on[Qui ?] l'applique toujours sur le vêtement, mais également sur la joue[1]. Une autre pratique traditionnelle du Carnaval de Paris est décrite par le journal L'Ami des lois du 28 pluviôse an VI () : ...« Le Bureau central vient de renouveler aux commissaires de police l'ordre d'arrêter toutes les personnes masquées ou déguisées, ainsi que celles qui se permettraient d'attacher au dos des passants des écriteaux ou autres choses semblables[7]. »
Au Carnaval de Paris les Parisiens avaient donc l'habitude d'accrocher des écriteaux dans le dos des passants. Cela faisait partie des blagues parisiennes traditionnelles durant la période du Carnaval. Un article du journal Le Constitutionnel[8] paru le lendemain du Mardi Gras 1864 parle également d'une blague traditionnelle de Carnaval :
Notes et références
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