Augustin NgirabatwareAugustin Ngirabatware
Augustin Ngirabatware, né le , est un ancien ministre rwandais, condamné par Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) pour son implication dans le génocide[1]. Carrière ministérielleAugustin Ngirabatware est membre du Mouvement révolutionnaire national pour le développement (MRND), originaire de Gisenyi. Docteur en sciences économiques de l'université de Fribourg (Suisse)[2], Ngirabatware a été enseignant à l'Université nationale du Rwanda (1986-1994) et ministre du Plan (1990-1994). Augustin Ngirabatware était un proche des autorités françaises, « jouissant de la confiance du Président Juvénal Habyarimana [...], il était apprécié en raison de ses compétences et de sa connaissance des dossiers »[3]. Pendant le génocideAugustin Ngirabatware se réfugie avec sa famille à l'ambassade de France à Kigali entre le 7 (ou le 8) et le . Il garde son portefeuille de ministre du plan dans le Gouvernement intérimaire rwandais, formé le 8 avril. Procès et jugementIl publie en septembre 2006 un livre Rwanda : Le faîte du mensonge et de l'injustice[4], dans lequel il affirme que le Tribunal pénal international pour le Rwanda a été « mis sur pied par l'ONU sur de fausses prémisses » et « ne peut pas rendre justice ». Le , ce dernier le juge coupable de génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide et viol en tant que crime contre l’humanité et le condamne à trente-cinq ans de prison[5]. En appel, il est reconnu coupable de génocide et écope d'une peine de trente ans de prison[6]. Du fait de cette condamnation, son épouse Félicité Mukademali, une des filles de Félicien Kabuga, se verra refuser par le Gouvernement l'octroi de la nationalité française par naturalisation[7], décision qui sera ensuite confirmée par le Conseil d'État[8]. Notes et références
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