Aven (fleuve)
L'Aven [avɛn] est un fleuve côtier situé dans le département du Finistère, dans la région de Bretagne, en France. Sa vallée, en aval de Pont-Aven, a été envahie par la mer et forme une ria. L'Aven se jette dans l'océan Atlantique au niveau de la station balnéaire de Port Manec’h à une centaine de mètres d'une autre ria : le Bélon. ÉtymologieAven signifie « rivière » en moyen breton, terme qui n'est aujourd'hui plus employé en breton moderne, le dictionnaire breton de Dom Louis Le Pelletier le signalant déjà en 1752 comme inusité ; avon en vieux breton, afon en gallois. Il donne son nom à un pays de tradition s'étendant de l'Odet à la Laïta : le pays de l'Aven. GéographieL'Aven prend sa source à Coray, au lieu-dit « Pen Aven » (« tête de l'Aven » en français). La longueur du cours d'eau est de 39,3 km[1]. Il coule vers le sud en direction de l'océan Atlantique. Il reçoit les eaux de nombreux ruisseaux, dont celles du Ster Goz et du Pénanros (ou Penn an Roz). Son cours est interrompu par un barrage à la hauteur de la ville de Rosporden, qui donne naissance à un étang d'une superficie de 45 hectares. C'est un cours d'eau au régime très irrégulier dont l'aspect ordinairement paisible peut être trompeur. En effet, en cas de forte crue, il peut se transformer en un torrent impétueux et provoquer des inondations dévastatrices comme ce fut le cas en décembre 2000, où il causa d'importants dégâts dans la petite cité des peintres. Ces eaux animaient autrefois les roues de nombreux moulins notamment à Pont-Aven, d'où un malin dicton : « Pont-Aven ville de renom, quatorze moulins, quinze maisons ». À partir de Pont-Aven, le lit de l'Aven, dont la largeur moyenne était de cinq mètres, s'élargit considérablement pour former bientôt un estuaire de deux-cents mètres de large. La ria, longue de 6,5 km, est navigable. Elle est limitrophe des communes de Riec-sur-Bélon, de Pont-Aven et de Névez. C'est un lieu très fréquenté par les plaisanciers : des mouillages organisés sont échelonnés à l'amont de la ria (Kerdruc, Roz-Braz). À marée haute, les bateaux dotés d'un tirant d'eau important peuvent remonter jusqu'à Pont-Aven. Sur les rives de la ria, se trouvent le château et le moulin à marée du Hénan.
HydrologieLa surface du bassin versant de l'Aven est de 165 km2, son module de 3,70 m3/s et son débit spécifique de 22,5 l/s/km2 à Pont-Aven au niveau de la voie express[2]. Le débit maximal instantané y a été mesuré le à 1 h 10. Il était de 55,5 m3/s. Le débit maximal journalier a été mesuré le même jour et était égal à 44,7 m3/s. Le débit peut chuter à 0,43 m3/s en cas de période quinquennale sèche. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant annuellement présente une valeur élevée puisqu'elle est égale à 714 mm. Celle-ci s'explique par l'abondance des précipitations sur l'ensemble de son bassin versant et par la présence de terrains en forte pente favorisant un écoulement rapide des eaux. AffluentsLe Service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau recense 29 affluents de l'Aven d'une longueur égale ou supérieure à 1 km dont 8 dépassent les 4 km. Il s'agit de ruisseaux plus ou moins longs à l'exception notable du Ster Goz. L'Aven reçoit d'amont en aval :
Villes traverséesCoray, Tourc'h, Rosporden, Kernével, Bannalec, Pont-Aven, Riec-sur-Bélon et Névez. HistoireA. Marteville et Pierre Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi l'Aven en 1843 :
Le Chevalier de Fréminville évoque en 1844 les mulettes perlières alors abondantes dans les sables du lit de l'Aven. « Longue de près de 18 centimètres, couverte en dehors d'un épiderme brun, elle est ornée, dans l'intérieur, d'un nacre très brillant. Elle renferme souvent de fort jolies perles : j'y en ai trouvé de très rondes, de la grosseur d'un gros pois, et qui étaient d'un fort bel orient. Elles seraient très susceptibles d'être montées en bijoux, et ce serait une richesse de plus pour le pays »[4]. Paysages de l'Aven
Tableaux
Voir aussiNotes et référencesRéférences
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