Après des études supérieures en communication à l'Université de Denver, il exerce de nombreux petits métiers (garde pêche, manœuvre, arpenteur, journaliste). Il est aujourd'hui le patron d'une société de marketing dont l'action est de promouvoir le tourisme dans cinq États des Rocheuses.
Il se lance en littérature en 2001 avec la publication de Détonations rapprochées (Open Season), premier titre d'une série policière consacrée aux enquêtes du garde-chasse Joe Pickett. Homme paisible et assez ordinaire, il travaille dur et aime la besogne bien faite en dépit de son salaire qui couvre à peine les besoins de sa famille. Tireur médiocre dans une région où chacun porte une arme à feu, il possède des qualités morales faites d'intégrité, d'honnêteté et d'une irréprochable droiture.
Dans l'interview réalisée avec C. J. Box en 2010, Florence Meney écrit: « L’écrivain aime particulièrement la description que le New York Times a faite de son héros, dont les tribulations figurent parmi les plus appréciées des lecteurs: « Un homme qui n’a rien de remarquable, sauf la capacité de penser par lui-même et son honnêteté », y lisait-on. Un archétype bien américain, on le voit, celui de l’individu intègre, en phase avec la nature et dressé en seul rempart contre le mal »[1].
Dans sa première enquête, Joe Pickett tente d'élucider une série de meurtres qui impliquent des sociétés pétrolières et leurs magouilles pour laisser croire qu'elles se soucient de la protection d'espèces menacées. Le thème de l'écologie revient en filigrane dans La Mort au fond du canyon (Savage Run, 2002) où Pickett a maille à partir avec des tueurs à gages à la solde de grands propriétaires fonciers.
Aux États-Unis, Box a reçu de nombreux prix littéraires : le prix Anthony, le Gum Shoe Award, le prix Macavity et le L.A. Times Book Award. Le prix Edgar-Allan-Poe lui est décerné par l'association des Mystery Writers of America pour Meurtres en bleu marine (Blue Heaven, 2009), roman policier qui ne fait pas partie de la série des enquêtes de Joe Pickett.
En France, son premier livre traduit, Détonations rapprochées, a reçu le prix Calibre 38[note 1] en 2004.
Il vit toujours dans sa ville natale de Cheyenne dans le Wyoming.
Publié en français sous le titre Détonations rapprochées (trad. William Olivier Desmond), Paris, Seuil, coll. « Seuil policiers », , 281 p. (ISBN978-2-02-056340-6, BNF39076498)
Publié en français sous le titre La Mort au fond du canyon (trad. William Olivier Desmond), Paris, Seuil, coll. « Seuil policiers », , 301 p. (ISBN978-2-02-056338-3, BNF39253648)
Publié en français sous le titre Winterkill (trad. Anick Hausman), Paris, Seuil, coll. « Seuil policiers », , 385 p. (ISBN978-2-02-061999-8, BNF40071036)
Publié en français sous le titre Sanglants Trophées (trad. William Olivier Desmond), Paris, Seuil, coll. « Seuil policiers », , 342 p. (ISBN978-2-02-078942-4, BNF40950807)
Publié en français sous le titre L'Homme délaissé (trad. de l'anglais par Anick Hausman), Paris, Seuil, coll. « Seuil policiers », , 323 p. (ISBN978-2-02-084741-4, BNF41159290)
Publié en français sous le titre Ciels de foudre (trad. de l'anglais par Étienne Menanteau), Paris, Seuil, coll. « Seuil policiers », , 285 p. (ISBN978-2-02-090170-3, BNF41473559)
Publié en français sous le titre Zone de tir libre (trad. de l'anglais par Aline Weill), Paris, Seuil, coll. « Seuil policiers », , 388 p. (ISBN978-2-02-096486-9, BNF42089862)
Publié en français sous le titre Le Prédateur (trad. de l'anglais par Aline Weill), Paris, Seuil, coll. « Seuil policiers », , 306 p. (ISBN978-2-02-098294-8, BNF42307028)
Publié en français sous le titre Below Zero aux éditions Calmann Levy en 2012 (traduction d'Aline Weill) ; réédition sous le titre L'Empreinte des morts, Points Policier no 3051, 2013
Publié en français sous le titre Trois semaines pour un adieu (trad. de l'anglais par Aline Weill), Paris, Seuil, coll. « Seuil policiers », , 341 p. (ISBN978-2-02-099305-0, BNF42442592)
Publié en français sous le titre Meurtres en bleu marine (trad. de l'anglais par Anick Hausman), Paris, Seuil, coll. « Seuil policiers », , 382 p. (ISBN978-2-02-094928-6, BNF41343202)
Publié en français sous le titre Le Convoyeur du IIIe Reich (trad. de l'anglais par Aline Weill), Paris, Ombres noires, , 96 p. (ISBN978-2-08-133573-8)
Recueil de nouvelles
(en) Shots Fired : Stories from Joe Pickett Country, New York, Putnam,
Sur les dix-sept romans traduits en français, quatre ont fait l'objet d'une adaptation sous forme de livres audio en texte intégral, publiés chez Livraphone :
Détonations rapprochées, La Mort au fond du canyon et Winterkill, romans 1 à 3 de la série Joe Pickett, narrés par Jacques Frantz ;
Big Sky (série télévisée) (2020–2023) (ABC/20th Television) adapté du livre "The Highway" en français Au bout de la route, l'enfer.
Joe Pickett (série télévisée) (2021–2023) sur le réseau cable Spectrum.
Notes et références
Notes
↑À propos du prix Calibre: « Pour les maniaco-dépressifs, mieux vaut ne pas se frotter au prix du Calibre 38 destiné aux auteurs de polars: on y gagne une réplique d'un pistolet calibre 38 ou encore une arme neutralisée à gaz ou à grenaille. L'un des lauréats, l'Américain Lawrence Bloch, a tout de même été au-devant de sérieux ennuis de retour au pays et son flingue factice pend toujours à un clou de la douane américaine. Les onze membres de ce prix sont des dissidents du Club 813 qui avait tendance à célébrer les mêmes éditeurs, à savoir Série noire ou Rivages. Le prix s'est internationalisé. Ainsi c'est le Suédois Henning Mankell (Le Seuil) qui a obtenu en 2002 le prix du meilleur roman. «Nos prix sont éthyliquement corrects», tient à préciser le libraire Alain Schuster: le Calibre 38 se remet le troisième jeudi de novembre, jour du beaujolais nouveau »[2].
Références
↑Florence Meney (Entrevue), « C.J. Box: Quand souffle le vent de l’Ouest », Les libraires, (lire en ligne, consulté le )
↑Emmanuel Lemieux (Lire), « Drôles de prix », l’express, (lire en ligne, consulté le )
↑Michel Bélair, « Quelle famille! », Le Devoir, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et bMarie-France Bornais, « Thriller terrifiant sur les routes américaines, Au bout de la route, l’enfer de C. J. Box », Le Journal de Montréal, (lire en ligne, consulté le )