CapricaCaprica
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Caprica est une série télévisée américaine de science-fiction en 18 épisodes de 42 minutes créée par Remi Aubuchon, David Eick et Ronald D. Moore et diffusée depuis le jusqu'au sur Space au Canada et jusqu'au sur Syfy aux États-Unis. Cette série, issue de la franchise Battlestar Galactica (réinvention), est décrite comme la première saga familiale de science-fiction à la télévision[1]. En France, elle est diffusée entre le et le sur Syfy Universal, et au Québec depuis le sur Ztélé[2]. SynopsisCaprica s'est délibérément écartée de la série dont elle était dérivée pour des impératifs artistiques et commerciaux[3]. Ronald D. Moore défendit résolument cette décision en expliquant qu'il ne s'agissait pas d'appliquer une recette (« …you don't try to repeat the formula »)[4]. De plus, si Battlestar Galactica avait été un succès critique, la série n'avait touché qu'un public principalement masculin et la chaîne de télévision était convaincue que le contexte de la guerre spatiale rebutait le public féminin[5]. Pour ces raisons et parce que la version initiale de Caprica mettait en scène des événements précédant les guerres cylons, la série possède une personnalité qui lui est propre et a su trouver son ton, son contenu et son style. Caprica contient des éléments qui éclairent sans doute la compréhension de la série originale, mais se veut accessible à un public qui n'aurait jamais vu Battlestar Galactica[6]. La série a pour décor la planète fictive de Caprica, cinquante-huit ans avant les événements racontés dans Battlestar Galactica. Elle présente l'histoire de Caprica avant la rédaction et la ratification des « Articles de la Colonisation » destinés à unir les douze planètes et créer les Colonies Unies de Kobol. Le système stellaire est alors en paix et ses habitants vivent dans des sociétés qui ne sont pas tellement différentes des nôtres. Mais l'importance de la technologie et une avancée considérable en robotique permet de réaliser un vieux rêve : concilier intelligence artificielle et corps mécaniques à travers les premiers robots vivants, les cylons. Leur création entrainera la première guerre contre les cylons. PrémicesLa série tourne autour de deux familles : les Adama et les Graystone. Joseph Adama est le père du futur commandant du Battlestar Galactica, William Adama. Cet avocat qui s'est illustré dans la défense des droits civiques devient un opposant aux expériences sur l'intelligence artificielle et les cylons. Ces derniers sont la création des Graystone, propriétaires d'une grande entreprise informatique. Mark Stern, le vice-président exécutif de Sci Fi Channel chargé de la programmation originale, avait annoncé que le script du pilote de deux heures se terminerait sur une explication de l'origine du terme « cylon »[7] Le 20 septembre 2007, Bradley Thompson, scénariste et producteur de Battlestar Galactica, révéla que le script de Ronald D. Moore mettait en scène un personnage définissant le terme cylon comme suit : « A cybernetic life-form node, a Cylon. » (« un module de forme de vie cybernétique, un cylon. ») Fiche technique
Source et légende : Version française (VF) sur RS Doublage[10] et DSD (Doublage Séries Database)[8] DistributionPersonnages principaux
Personnages secondaires
ÉpisodesLa série a été fragmentée en deux parties, sans pour autant que chacune d'elles soit une saison. Les neuf premiers épisodes ont été diffusés entre le et le . La deuxième partie contenant neuf autres épisodes est diffusée à partir d'[13].
CommentairesAttribution des rôlesEric Stoltz reçut le script sur le tournage d'un film et le laissa dans sa chambre d'hôtel durant quelques jours sans le lire. Quand une femme de ménage le déroba pour un amateur de Battlestar Galactica, Stoltz mesura l'ampleur de l'intérêt des fans pour la nouvelle série et regretta de ne pas l'avoir lu[16]. À l'origine, Paula Malcomson aurait préféré le rôle de Sœur Clarice ; mais Jeffrey Reiner pensait qu'elle ferait une excellente Amanda Graystone et il finit par la persuader d'abandonner sa réticence initiale[16]. Le , le rôle de Sasha Roiz fut ajouté à la distribution principale[17]. DéveloppementAprès un cycle de pré-développement, la chaîne Sci Fi a annoncé que Caprica prendrait la forme d'une télésuite de deux heures pouvant servir par la suite d'épisode pilote déguisé d'une série télévisée, soumise à l'audience[18],[19]. NBC Universal Television Studio développera la série en collaboration avec les producteurs exécutifs de Battlestar Galactica, Ronald D. Moore et David Eick, ainsi que le scénariste de la série 24 heures chrono, Remi Aubuchon, qui écrira le pilote et sera le producteur au quotidien de la série. Selon les déclarations de Moore dans le livre Compagnon de la saison 3 [de Battlestar Galactica], la série préquelle Caprica aura un format fortement orienté sur les arcs narratifs, comme son prédécesseur ; c'est l'une des principales raisons pour lesquelles le réseau est réticent à en tirer une série directement : ce type de séries a des difficultés notoires à attirer de nouveaux téléspectateurs, à l'inverse des séries composées d'épisodes stand-alone. Cela avait déjà provoqué une certaine friction entre Moore et la chaîne Sci Fi, puisque les deux premières saisons de Battlestar Galactica utilisaient énormément les arcs narratifs, avec une attention particulière à la continuité, mais ne parvenaient pas à atteindre l'audience souhaitée par Sci Fi. Celle-ci poussa Moore à revoir quelques scripts de la troisième saison, qui fut finalement composée d'un grand nombre de stand-alone. Ce changement fit davantage de mal que de bien aux audiences, puisqu'il en résulta des critiques négatives à la fois des fans et des critiques du genre. Moore révéla dans le podcast de l'épisode final de la troisième saison que le réseau avait finalement admis à contrecœur que le format d'épisodes stand-alone ne fonctionne tout simplement pas avec l'histoire qui est mise en place. Réception et annulationLa série diffusée aux États-Unis obtient en général une audience modeste, avec un pic à 1,6 million de téléspectateurs pour l'épisode final de mi-saison[20]. La saison « 1.5 » a débuté avec des audiences encore plus faibles, descendant sous la barre des 900 000 spectateurs par épisode[21],[22],[23],[24],[25]. Au regard de ces audiences faibles, Syfy annule la série le 27 octobre 2010, et retire de la grille des programmes les cinq derniers épisodes programmés[26]. Ces derniers épisodes devraient cependant être diffusés lors du premier trimestre 2011[27] aux États-Unis. La chaine canadienne Space choisit cependant de les diffuser dans la continuité dès le . Quelques mois plus tard, Syfy arrête également la série Stargate Universe, ne la renouvelant pas pour une troisième saison. Peu après l'annonce de l'annulation, des regroupements de fans lancent depuis Internet (utilisant Facebook et Twitter) plusieurs actions visant à faire fléchir Syfy ou à manifester leur mécontentement : une Apple Campaign (la pomme, référence au fruit défendu, est un symbole de la série, largement utilisé dans sa promotion) qui rappelle l'effort similaire des fans de Jericho en 2007, une campagne-vidéo (I'm a Lil cylon), plusieurs pétitions (dont une a dépassé 10 000 signatures), un appel à commander en masse les DVD de la série, et, au contraire, une incitation à boycotter la chaine[28],[29]. Si ces divers projets permettent à la série de se poursuivre virtuellement, à travers des fan fictions entre autres, ils ne changent pas la décision de Syfy, définitive. Les fans désirant la reprise de la série mettent notamment en avant sa réception critique, souvent favorable. John Latchem du Home Media Magazine écrit que Caprica contient « toutes les connotations sombres et la richesse de caractère que les fans attendent de Galactica » ; « la série [évoque] par certains côtés Bienvenue à Gattaca (Gattaca), dans sa description d'un futur proche potentiel, tout en ressemblant par d'autres côtés aux films Matrix et Terminator qui font le lien avec les évènements [de BSG] »[T 1],[30]. Brian Ford Sullivan du Futon Critic décrit les quinze premières minutes de l'épisode pilote comme « un mélange étrange d'angoisse adolescente, d'hédonisme et de réalité virtuelle... Une fois établi, le monde de Caprica présente le potentiel d'être tout autant fascinant, intéressant et complexe que celui de sa « suite » - si l'on excepte bien sûr les [batailles spatiales]. En tout juste 92 minutes, [le pilote] parvient à mettre en place un ensemble dense, mais pas écrasant, d'intrigues diverses »[T 2],[31]. Récompense
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Notes et référencesCitations originales
Références
Liens externes
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