La commune est au sud-ouest de l'Avranchin. Son bourg est à 3,5 km à l'ouest de Saint-James, à 14 km au nord-est d'Antrain, à 14 km au sud-est de Pontorson et à 25 km au nord-ouest de Fougères[1].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Kerneth en 1151[3], Kernet entre 1156 et 1158[4], Chernetum en 1168[3], Kernet entre 1179 et 1195 et en 1214[3], Quernet en 1221[3], ecclesia de Carneto en 1412[5], ecclesia de Querneto vers 1480[6], Carnet entre 1612 et 1636[7].
L'origine du toponyme n'est pas clairement établie[8]. Albert Dauzat y décèle une forme dialectale issue du latincarpinus : carne, « charme », soit « lieu planté de charmes »[9].
On sait que les toponymes de végétation sont de fréquents marqueurs. On ne peut cependant pas exclure formellement une autre explication telle qu'une formation gauloise carnate « lieu où il y a des pierres ».
Un Jehan, bâtard de Carnet, fils naturel de Gilles Guiton, chevalier de Rhodes, et de Marie Iscra qui avait soigné ses blessures après la bataille de Nicopolis en 1396 et qui vint, en 1419, de Hongrie faire reconnaître son fils avec un écrit pour appui. Charles VII l'anoblira[10].
Jean Guiton (1392-1460), seigneur de Carnet, capitaine de Saint-James[Note 2] en 1448, ayant servi sous les ordres de Jeanne d'Arc avec Thomas de La Paluelle. Il aurait été l'un des 119 défenseurs du Mont-Saint-Michel[10]. Chef de bande redouté, Charles VII lui accorda des lettres de grâces en souvenir de ses services, pour pardon de ses excès[10].
Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[14].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16],[Note 3].
En 2021, la commune comptait 492 habitants, en évolution de −0,4 % par rapport à 2015 (Manche : +0,44 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Au premier recensement républicain, en 1793, Carnet comptait 1 306 habitants, population jamais atteinte depuis.
La Sainte-Anne a lieu le dernier week-end de juillet. Le programme habituel est composé d'une course de vélo et d'un bal dans la salle des fêtes le samedi. Le dimanche, la messe de 11 heures est suivie d'un verre de l'amitié offert par la mairie et le comité des fêtes ; à midi, un repas est organisé par le comité des fêtes à la salle des fêtes ; l'après-midi, divers jeux dans la cour de la mairie, une course de vélo organisée par le Vélo-club de Saint-James, des baptêmes de vols (ULM ou hélicoptère), une exposition dans l'ancienne école de la mairie. Le soir, spectacle dans le bourg, feu d'artifice, bal dans la salle des fêtes.
Associations
Comité des fêtes. Manifestations : un loto en mars, organisation de la Sainte-Anne, sorties diverses en car.
Société de chasse. Manifestation : un ball-trap à la Pentecôte.
Club des toujours jeunes (une soixantaine de membres). Manifestations : deuxième jeudi de chaque mois, à l'exception des mois de juillet et août ; un repas en juin et en décembre, plusieurs concours de belote.
Centre d'action sociale : organisation du repas des Cheveux Blancs à la salle des fêtes.
Anciens combattants : participation aux cérémonies patriotiques et congrès.
Économie
Entreprises
Une SCEA agriculture, vente de volailles sur les marchés.
Quatre entreprises du bâtiment, dont menuiserie et couverture-charpente.
Église Notre-Dame (XVIe – XVIIIe siècles) avec son clocher coiffé en dôme. Elle abrite un groupe sculpté du XIVesainte Anne et la Vierge classé au titre objet aux monuments historiques[20], ainsi qu'un autel latéral (XVIIIe), un bénitier (XVIIe), une statue de saint Sébastien (XVIIIe) et une verrière (XXe) de Charles Lorin[10].
La Pintière (XVIIe siècle), ancienne propriété de la famille Guiton.
Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN978-2-9159-0709-4), p. 47.
René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN978-2-35458-036-0), p. 132.
↑Le village faisait partie de la sergenterie de Saint-James[11].
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.