Consultation du 22 décembre 1974 sur l'indépendance du territoire des Comores
La consultation du se déroule dans le territoire des Comores afin de permettre aux habitants de choisir entre l'indépendance de leur archipel ou son maintien dans la République française. Ce vote est encadré par la loi du , elle-même résultant des accords du 15 juin 1973. ContextePolitiqueLégislatifL'article premier de la loi précise que : « les populations souhaitent l’indépendance ou demeurer au sein de la République française »[1]. L'usage du pluriel est ici important[2], même s'il n'est pas strictement précisé si le résultat devra être interprété île par île ou globalement[1]. Le décret d'application est publié le 29[3]. La question était
Le décret utilise le terme « consultation », le terme référendum n'est jamais utilisé[3]. Contrairement au référendum algérien du 8 janvier 1961, qui s'était tenu sur l'ensemble du territoire français, cette consultation n'est que locale. C'est la commission électorale, créée spécialement, qui valide les résultats alors que, traditionnellement, c'est le Conseil constitutionnel qui le fait pour un référendum. C'est le même processus que celui mis en place pour l'indépendance du territoire français des Afars et des Issas en 1977. Campagne électoraleLe seul parti à appeler à voter non est le Mouvement populaire mahorais. La campagne est inexistante, les politiciens de Mayotte ne font pas ou n'osent pas faire campagne en dehors de leur île. Les politiques des autres îles sont accompagnés dès leur arrivée à Mayotte par les chatouilleuses, ce qui les empêche de mener campagne. RésultatsLe vote pour l'indépendance est de 99 % à Mohéli, Anjouan et en Grande Comore. Mayotte vote quant à elle à plus de 63 %, pour le maintien dans la République. Globalement, au niveau de l'archipel, 95 % des votants se déclarent pour l'indépendance.
AnalyseLes partisans de l'indépendance pensaient que la France se conformerait au droit international concernant l'indivisibilité des entités coloniales. Le secrétaire d'État français aux DOM-TOM justifiait, le , l'organisation d'une consultation globale dans l'archipel en disant qu'« on ne peut concevoir une pluralité de statuts pour les différentes îles de l’archipel »[5]. Toutefois, la France, après la tenue de la consultation, ne va pas interpréter les résultats globalement mais île par île, pour des raisons tant politiques que juridiques. On peut citer par exemple que :
Le Parlement entérine la décision du gouvernement de Jacques Chirac de suivre cet avis le 3 juillet. Le 6, Ahmed Abdallah déclare unilatéralement l'indépendance de l'État comorien. Notes et références
Voir aussiSources et bibliographie
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