CydnusBrachypelta Cydnus
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Cydnus est un genre d'insectes du sous-ordre des hétéroptères (punaises), de la famille des Cydnidae, de la sous-famille des Cydninae et de la tribu des Cydnini. Il contient 7 espèces actuelles et 19 espèces fossiles. DescriptionPunaises ovales, noires, brun-noir ou brunâtres, à la surface dorsale ponctuée, d'une taille de 5 à 13 mm. La tête est aplatie, avec des antennes à 5 articles, et l'apex du clypeus est soit libre soit partiellement recouvert par le paraclypeus et porte deux fortes soies au tiers de sa longueur. Les yeux ne sont pas pédonculés, des ocelles sont présents. Le pronotum est plus large que long, et convexe, et peut comporter une dépression transverse plus ou moins profonde, et porte sur ses marges une rangée de 3 à 12 fortes soies. Le scutellum est triangulaire. La corie est séparée en trois parties, le clavus (le long du scutellum), la mesocorie, et l'exocorie, et son bord postérieur est bisinué. Les tibias sont fortement épineux, l'antérieur élargi, et les deux suivants aplatis. L'aire évaporatoire de la glande odoriférante ne couvre qu'une partie du mesopleuron, et n'est pas subcarrée[1],[2]. ClassificationHistorique et dénominationLe genre Cydnus a été décrit en 1803 par le naturaliste danois Johan Christian Fabricius (1745-1808)[3], pour distinguer certaines espèces du nom de genre Cimex, qui servait pour l'ensemble des punaises depuis Linné. Cydnus aterrimus (Forster, 1771) est l'espèce type du genre. Le genre a été révisé par Jerzy A. Lis en 1996[1]. Il y a d'abord synonymisé avec Cydnus le genre Cydnopeltus Signoret, 1882, et le sous-genre Orientocydnus, Lis, 1994. Il a ensuite distingué 3 groupes au sein du genre :
PhylogénieTel que défini par Lis en 1996, le genre serait monophylétique. Il serait le groupe frère du genre australien Blaena Walker, 1868[1], au sein des Cydninae, Cydnini. SynonymesLes noms de genres suivants ont été synonymisés avec le genre Cydnus : Brachypelta Amyot & Serville, 1843, Cydnopeltus Signoret, 1881, Orientocydnus Lis, 1994. Liste des espècesSelon Lis (1996)[1]:
Les noms d'espèces Cydnus brunnipennis Fabricius, 1803, Cydnus elevata (Uhler, 1860) et Cydnus indicus Westwood, 1803 mentionnées par BioLib (18 juin 2022)[4] sont des synonymes respectivement de Cydnus aterrimus pour les deux premiers[5] et de Aethus indicus (Westwood) pour le dernier[6]. FossilesDe nombreuses espèces fossile du genre Cydnus ont été retrouvées. Les plus anciens remontent au Rupélien (Oligocène, −33 à −28 millions d'années, notamment dans de la lacustrine (marne lithifiée). Ces fossiles ont tous été retrouvés en Europe de l'Ouest, en Europe centrale et dans les Balkans (de la France à la République tchèque et à la Croatie)[7]. Liste des espèces fossilesSelon Paleobiology Database, en 2023, le nombre d'espèces fossiles est de dix-neuf[7] :
BiologieCette espèce est associée aux Euphorbes, dont elle se nourrit, comme l'Euphorbe maritime, ou l'Euphorbe des garrigues. Elle s'observe de mars à septembre[8]. Cydnus aterrimus vit sur l'euphorbe (Euphorbia). En Europe centrale, on les trouve souvent sur l'euphorbe cyprès (Euphorbia cyparissias). Ils creusent quelques centimètres de profondeur dans le sol et sucent les racines de leurs plantes hôtes. Les nymphes plus âgées et les punaises adultes sucent également les parties aériennes des plantes, en particulier les ovules. Ils peuvent être trouvés perchés sur les inflorescences, en particulier pendant la saison des amours et lorsque les températures sont élevées. La ponte a lieu sous terre. Les femelles gardent leurs couvées, composées de 30 à 65 œufs, ainsi que les nymphes jusqu'à la deuxième mue. Les jeunes nymphes sucent les gouttelettes de sécrétion que les femelles sécrètent de l'anus pour ingérer des micro-organismes endosymbiotiques. Les nymphes vivent en agrégations, parfois maintenues jusqu'au quatrième stade nymphal. Après cela, ils se dispersent. L'hibernation a lieu comme un insecte adulte dans le sol. Au printemps, les animaux apparaissent à partir d'avril ou mai et s'accouplent. Les animaux adultes de la nouvelle génération peuvent être observés à partir de fin juillet ou août.GalerieBibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Publication originale
Liens externes
Notes et référencesRéférences taxonomiques
Références
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