Elle est membre du Conseil des rabbins libéraux francophones ainsi que directrice de la rédaction de la revue Tenou'a.
Biographie
Origines
Delphine Horvilleur naît à Nancy. Ses grands-parents paternels sont originaires d'Alsace-Lorraine et ses grands-parents maternels sont issus des Carpates, « survivants des camps de concentration, où ils avaient perdu chacun conjoint et enfants », ayant migré ensuite en France et y ayant fondé une famille[4],[5].
L'un de ses premiers enseignants du judaïsme est Haïm Korsia, lorsqu'elle était enfant et lui rabbin de Reims[7].
Elle entame des études de médecine à l'université hébraïque de Jérusalem, sans les terminer, période pendant laquelle elle est également mannequin[8], elle devient connue et fait plusieurs couvertures de magazines dont celle de Elle, puis étudie le journalisme au CELSA à Paris[9].
En 2003, elle fonde un cercle d'étude juive interactif, le Café biblique, et, en décembre 2008, rejoint le Mouvement juif libéral de France[11]. Avec Célia Surget, elle organise les offices de Shabbat Alef (office pour les jeunes enfants sous forme de conte musical) et de Shabbat Zimra (office musical mêlant mélodies traditionnelles et créations contemporaines).
Avec le rabbin Yann Boissière, elle produit une série de vidéos pédagogiques sur le judaïsme, intitulées Pssshat[12].
Elle est membre fondatrice du KeReM, le conseil des rabbins libéraux francophones[13].
Delphine Horvilleur intervient dans l'émission La Source de vie de Josy Eisenberg sur France 2. Elle participe à Akadem, campus numérique juif en ligne[20]. Elle écrit dans Le Monde[21], Le Figaro[22] ou Elle qui publie deux entretiens avec elle, en 2010[23] et en 2020, et affiche sa photo en couverture du magazine[24]. De 2012 à 2014, elle tient une chronique dans Le Monde des religions.
En mars 2014, elle est choisie par le magazine L'Express comme une des neuf jeunes intellectuelles françaises constituant « la relève »[25].
Sur le voile
« Le voile islamique n’est pas le seul à sous-entendre que le corps découvert des femmes contaminerait les hommes. Dans toutes les religions, les fondamentalistes s’emparent de la pudeur, et plus particulièrement celle des femmes, pour tenter de les contenir et les restreindre aux frontières de leur corps, comme si leurs fonctions physiologiques les définissaient entièrement et devaient être placées sous contrôle, enveloppées par la loi[18]. »
Sur la guerre Israël-Hamas et la montée de l'antisémitisme
Interrogée sur RMC le , elle déclare à la fin de son interview à propos de l'appel à la manifestation contre l'antisémitisme :
« Je rêve d'un temps où pour parler de l'antisémitisme, on invitera tout le monde sauf les Juifs[28]. »
Sur les élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024
Delphine Horvilleur considère que l’extrême droite représente toujours un danger pour la France. Elle souligne que, comme Serge Klarsfeld, elle fera tout « pour tenir à distance » les deux extrêmes en votant pour le bloc central au premier tour des législatives le . Mais, malgré le danger que représente selon elle la France insoumise pour la communauté juive, elle n’appelle pas à voter pour le Rassemblement national contre La France insoumise[29].
↑« Les juifs libéraux de France unissent leurs forces », La Croix, (ISSN0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
↑Delphine Horvilleur (personne interviewée) et Annick Cojean (journaliste auteur de l'interview), « Delphine Horvilleur : "On renvoie toujours la femme à son utérus" », Lemonde.fr, (lire en ligne).
↑Zineb Dryef, « Delphine Horvilleur, madame la rabbin », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).