La Fédération algérienne de football (arabe : الاتحاد الجزائري لكرة القدم), couramment abrégé en FAF est une association regroupant les clubs de football d'Algérie et organisant les compétitions nationales et les matchs internationaux de la sélection d'Algérie. Fondée en 1962, elle est affiliée à la FIFA depuis 1963 et membre de la CAF depuis 1964.
Historique
La Fédération algérienne de football (FAF) est fondée le . Au cours de cette réunion fondatrice, tout le système footballistique en Algérie est repensé, on garde les principales ligues de région et on les renomme Région Ouest (ex Ligue d'Oran), Région Centre (ex Ligue d'Alger) et Région Est (ex Ligue de Constantine). D'autres parts on désigne les couleurs officielles de la sélection nationale (le rouge, le blanc et le vert), mais également du projet d'affiliation de la FAF à la FIFA comme en témoigne le document ci-dessous[2].
Fédération Algérienne de football
Création : 21 octobre 1962 1er Conseil d'Administration : Président: MeMohand Amokrane Maouche. 1er vice-Président: M. Hamid Kassoul (Blida). Vice-Président: Ahmed Djaout (Alger), Benamar (Oran), Lefgoun (Constantine). Trésorier général: M. Lekehal (Alger). Secrétaire général provisoire (sans voix): M. Wendel. Membres: MM. Takarli, Bensiam, Zaïbek, Benhoura, Benkahla, Hassen Khodja, Boutebila, Ouhibi.
Conseiller techniques: MM. Cosman (Alger), Bir (Oran).
Plus de 25 personnes ont eu à diriger la FAF. Omar Kezzal a été le seul à « avoir du souffle » pour partir et revenir à 3 reprises en l’espace de près de 20 années. Mohamed Raouraoua a aussi quitté pour revenir 4 ans plus tard. La FAF est restée 11 mois sans personne pour la présider, entre 1992 et 1993. Une autre période, de 1996 à 1997 fut, en revanche, très « agitée » : 6 responsables différents en 19 mois, d’avril 1996 à Novembre 1997. Une crise telle qu’elle avait entraîné l’intervention de la FIFA, laquelle voulait faire respecter le principe de l’élection des responsables par une Assemblée générale régulière, en vue de mettre fin aux immixtions des pouvoirs publics. Le mandat le plus court (1 mois) fut celui exercé en 1999 par Benaoumeur Berrahal.
Après quatre ans à la tête de la FAF, Kheïreddine Zetchi ne peut se présenter à sa propre succession, et ce, en raison de sanctions dont il a écopé de la part de la Ligue de football professionnel ainsi que de la Confédération africaine de football[13]. C'est dans ce contexte particulier que l'Assemblée générale élective du intronise Charaf-Eddine Amara en tant que nouveau président de la Fédération[14]. Ce dernier, seul en lice, est présenté comme un « candidat de consensus[14] » bien que son profil de novice dans le milieu du football ne fasse pas l'unanimité[15].
Le , à la suite de l'élimination de l'Algérie lors du dernier tour des qualifications pour la Coupe du monde organisée au Qatar en fin d'année, Charaf-Eddine Amara anime une conférence de presse durant laquelle il annonce sa démission du poste de président[16]. Il désigne, après la tenue le jour même d'une réunion extraordinaire du Bureau fédéral, le vice-président Mohamed Maouche afin d'assurer l'intérim jusqu'à l'élection d'un nouveau président à la tête de la Fédération algérienne de football[16].
Cependant, quelques jours plus tard, le 3 avril, constatant que plusieurs membres du Bureau fédéral ne comptaient pas démissionner avec lui, Amara revient sur sa décision et reprend les commandes de la FAF à titre « provisoire » jusqu'à la tenue de la prochaine Assemblée générale[17],[18]. Il engage dans la foulée une bataille interne afin d'obliger les autres membres du BF à présenter leur démission[17],[18], et parvient notamment à en écarter deux, Mouldi Aïssaoui et Amar Bahloul, le 10 avril, pour « manquement à l'obligation de réserve »[19],[20].
Ces deux membres sont toutefois réhabilités dans leurs fonctions par le Tribunal arbitral du sport (TAS) algérien, ce qui leur permet de participer à l'Assemblée générale ordinaire du 16 juin[21],[22]. Lors de cette AGO, qui se déroule dans une ambiance tendue notamment marquée par des altercations entre dirigeants[23],[24], Charaf-Eddine Amara dépose définitivement sa démission et fait adopter, malgré certains remous en amont à cause d'un déficit budgétaire important[25],[26],[27], les bilans moral et financier par la majorité des membres présents à quelques exceptions près comme celles d'Aïssaoui, de Bahloul et du représentant du Paradou AC, qui votent contre[28],[29],[30].
Le président de la Fédération Algérienne de Football Walid Sadi, élu le 21 Septembre 2023, est nommé ministre des Sports le 18 novembre 2024[31].
.
Hiérarchisation des compétitions
Les compétitions sont régies par la FAF, la fédération algérienne de football. Il existe trois divisions de football de niveau national et en dessous plusieurs subdivisons de niveaux régionaux, liés aux différentes régions d'Algérie. Le tableau ci-dessous illustre cette hiérarchisation. À la fin de la saison, les équipes peuvent monter ou descendre d'une division. Le champion d'une série peut monter directement au niveau supérieur. Dans les échelons inférieurs les autres équipes disputent un tour final sorte de play off pour accéder au niveau supérieur ou pour éviter la descente. Quand une même division compte plusieurs séries, les clubs sont le plus souvent répartis en fonction de leur situation géographique.
Les compétitions de niveau un et deux sont organisées par la Ligue de football professionnel, celles de niveau trois par la Ligue nationale du football amateur, celles de niveau quatre par la Ligue inter-régions de football et celles de niveau cinq et six par les ligues régionales de football, et les niveaux de plus que sept sont organisés par les ligues de wilayas de football et les ligues communales de football.