Félix SavartFélix Savart
Tombe de Félix Savart au cimetière du Père-Lachaise (division 8). Félix Savart, né à Mézières (Ardennes) le et mort à Paris le , est un médecin chirurgien et physicien français. BiographieFélix Savart est né à Mézières (Ardennes) le dans une famille de militaires du génie érudits[1], dont son père Gérard et son frère Nicolas notamment. Son grand-père fut préparateur de l’Abbé Nollet. D’abord formé à la médecine à Metz (il traduisit le traité De Medicina, de Celse), c’est à son arrivée à Paris en 1819 que, épaulé par Jean-Baptiste Biot, sa carrière démarre (ils formuleront ensemble la loi de Biot-Savart sur le magnétisme créé par un courant électrique). Contemporain de Arago, Biot, Fresnel et Laplace, il a exercé pendant l’âge d’or de la science classique, dont il est un des plus brillants représentants, des plus éclectiques et des plus créatifs. Ses nombreuses contributions vont de l’électromagnétisme, l’étude des vibrations et de l’élasticité des solides, à l’acoustique (il est le concepteur, avec le luthier Jean-Baptiste Vuillaume, d’un célèbre violon trapézoïdal[2]) et à la mécanique des fluides. Ses expériences sur la cohésion des liquides, publiées dans une série d’articles visionnaires aux Annales de Chimie et de Physique en 1833[3],[4],[5], continuent à influencer des travaux contemporains[6],[7],[8]. Il fut, avant que Joseph Plateau en comprenne le mécanisme, le premier à documenter le mode de fractionnement d’un jet liquide en gouttes et sa sensibilité à l’excitation acoustique ambiante. Il est élu à l'Académie des sciences en 1827, succédant à Augustin Fresnel, et titulaire de la chaire de physique générale et expérimentale du Collège de France en 1836, succédant à André-Marie Ampère et précédant Henri Victor Regnault. Il est élu membre étranger de la Royal Society le . Il meurt d’une « affection grave de poitrine »[9] à Paris le . HommagesSon nom a été donné à une unité de mesure des intervalles musicaux : le savart. Le , Antoine Becquerel terminait l’éloge funèbre à Félix Savart ainsi[9] : « En Savart périt une des gloires de l’Académie, modèle parfait à citer sans cesse aux jeunes physiciens qui cherchent à reculer les limites de la science. C’est dans ses mémoires, véritables monuments scientifiques, qu’ils apprendront l’art des expériences et des méthodes ingénieuses à l’aide desquelles on peut interroger la nature. » Sa sépulture au cimetière du Père-Lachaise (8e division), dégradée au fil du temps, a été sauvegardée au titre des personnalités du cimetière et nettoyée en 2019. À l’initiative d’Emmanuel Villermaux, un pupitre en pierre d’Euville taillé par Hugues de Bazelaire a été apposé sur la dalle recouvrant la tombe le . Il mentionne, outre son nom et ses dates, la qualité du défunt : Physicien, qui à l’époque désignait ce que nous appelons aujourd’hui un expérimentateur. Ouvrages
Sources
Bibliographie
Articles connexesLiens externes
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