FlittasFlittas
Le martyre de Si Lazreg Belhadj dans l'une des batailles contre les Français en 1864
Territoire de Flittas en 1846
Les Flittas (en arabe : فليتة) forment une confédération tribale arabe originaire d'Algérie. Elle est concentrée surtout dans l’Ouest de l’Algérie (Oranie)[1],[2], car elle occupe une grande partie de la wilaya de Relizane et une partie de les wilayas de Tiaret, Mascara et Mostaganem. Elle a joué de nombreux rôles historiques, notamment son serment d'allégeance à l'émir Abdelkader et sa résistance à l'occupation française en lançant la révolution des Flittas en 1864. ÉtymologieSelon Ibn Khaldoun, le nom Fllitas remonte aux descendants de Zaghba et son arbre généalogique est le suivant : Flittas ibn Soueid ibn Ameur ibn Malek Ibn Zoghba [3] OriginesIbn Khaldoun parle de l'origine de la tribu Flittas et l'attribue à la tribu Soueid, branche de la grande tribu hilalienne des Zoghbas[4],[5]. Elle s'est également alliée aux familles maraboutiques de Sidi Ali ibn Yahya, descendants de Fatima el-Zahra, fille de Mahomet[6]. qui se sont installés dans des terres accidentées dans les montagnes et se distinguaient par leur ferveur religieuse. GéographieSituationFractions de tribuLa tribu de Flittas est divisée en 19 branches, qui sont les suivantes[7],[8] :
HistoireÉpoque médiévale islamiqueIbn Khaldoun a mentionné que le sultan Yaghmoracen Ibn Ziane avait installé des Arabes Souied dans la région de Batha[9] sous la bannière de trois cheikhs : Omar ben Mehdi, Atia et Tarad[10]. En même temps, il a mentionné que Flittas faisait partie de la tribu Soueid[9], mais qu'ils étaient peu nombreux[11]. Au XIVe siècle, le triangle géographique entre Mazouna, Souk El-Mito et Qalʿat ibn Salâma passa sous le contrôle de la tribu Soueid, Le sultan Ibn Anan a confié la direction de la région à cheikh Ouennzemmar Ibn Arif [12] Époque ottomaneAu début au milieu du XVIe siècle, les Ottomans expulsèrent les Espagnols des ports algériens, à l'exception d'Oran et de Mers el-Kébir. Ils établirent la régence d'Alger et le divisèrent en trois provinces appelées beyliks. La tribu des Flittas était sous l'autorité du beylik de l'Ouest, et cette période fut marquée par une rébellion de la tribu des Mehals, réprimée par le bey de Mazouna Chaban-ez-Zenagui[13] les Turcs créèrent un nouveau corps Caïdat des Flittas pour maintenir la sécurité dans la région. Mohamed ben Othmane, qui devint bey de Mascara, prit la tête de cette Caïdat[14],[15] et libéra définitivement Oran des Espagnols, transférant le siège du pouvoir dans cette ville. Un mausolée fut construit en l'honneur de Sidi M’hamed Benaouda pour célébrer les efforts répétés de la tribu des Flittas dans la libération d'Oran. En 1802 une rébellion générale éclata dans le beylik de l'Ouest, dirigée par un chef religieux, Abdelkader ben Chérif, appartenant à la confrérie des Derkaoua[16], suivie par la tribu des Flittas. Mais les Turcs les vainquirent et leur infligèrent de sévères punitions[17]. Époque de l'émir AbdelkaderPar son alliance avec l'émir Abdelkader en 1832,il l'appelait Aghalik Fllitas [18] et contribue au renforcement de l’armée de l’émir avec des chevaliers, des soldats et des munitions, la tribu représentait un véritable défi pour les colonialistes français la tribu constituait un véritable défi. En 1841 Le général Bugeaud a essayé de convaincre la tribu d'abandonner la résistance, et il a envoyé un message spécial par l'intermédiaire du général Daumas, mais la réponse de la tribu a été plus obstinée et plus provocatrice envers les Français, et la réponse de son chef a été la suivante :
— Mostefa Lacheraf, L'Algérie nation et société En conséquence, les Forces armées françaises ont été secouées à plusieurs reprises par les coups les plus violents qui leur ont été portés. L'assassinat du général Mustapha Ben Ismaïl dans les environs de Zemmora en 1843[20],[21] et les combats militaires se sont intensifiés par la suite avec leur alliance avec le révolutionnaire Bou Maza en 1845. Époque coloniale françaiseL'émir Abdelkader éliminé, les autorités coloniales commencèrent à établir des centres d'implantation dans la région, comme Yellel, Relizane et Zemmora, mais se heurtèrent en 1864 à une violente révolution populaire menée par Sidi Lazraq Belhadj, dont l'armée était capable de détruire Rahouia[22] et Zemmora, et assiège Relizane le 1er juin 1864[23]. Après sa mort, son successeur, Si Abdel Aziz fut dans la résistance jusqu'en août, jusqu'à ce qu'il soit arrêté et exilé avec ses soldats en Corse. CulteLes habitants de la tribu Flittas adhèrent aux doctrines sunnites du malikisme, et comme la tribu comprend de nombreuses familles maraboutiques (chorfa)[24], qu'elles soient les descendants d'Al-Hassan ibn Ali, comme les Ouled Sidi Harrat[25]et les fils de Sidi Tayfour, ou les descendants d'Al-Hussein ibn Ali comme les fils de Sidi Ali Ben Yahia, ils devinrent des chefs spirituels et diffusèrent les enseignements et traditions soufies. Les Français enregistrèrent le phénomène du soufisme dans la tribu.
Coutumes et traditionsLes habitants de la tribu Flittas pratiquent encore de nombreuses coutumes et traditions, notamment la waâda, qui montre l'histoire des ancêtres. Parmi les waâdas les plus importantes figurent[27],[28],[29],[30],[31] :
Gallérie
Personnalités liées à la tribuMilitaires et politiciensPersonnalités politiques et militaires
SoufismeSoufis
Voir aussiArticles connexeLiens externesRéférences
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