Gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), elle accueille les trafics internationaux, nationaux et régionaux et est la première gare européenne par le nombre de voyageurs en correspondance[1] et, en France, la première gare (hors région parisienne) par le nombre annuel de voyageurs.
Construite à l'emplacement d'une première gare aux marchandises du même nom[3], la gare de la Part-Dieu remplace la gare de Lyon-Brotteaux (située à 700 mètres au nord sur les mêmes lignes), qui a été fermée en 1983. Son utilisation permet de pallier les carences que connaît la gare de Lyon-Perrache. Cette dernière, du fait de sa localisation, est limitée dans sa croissance[4]. La gare de Lyon-Part-Dieu accueillera les TGV en provenance de Paris.
Conçue par les architectes Eugène Gachon et Jean-Louis Girodet[5], elle a été mise en service le dans le cadre d'une opération d'aménagement urbain qui a vu la création d'un second centre-ville de Lyon et l'un des plus grands centres commerciaux de France, le centre commercial de La Part-Dieu situé juste en face de la gare sur le boulevard Vivier-Merle, un important centre administratif et un centre d'affaires dominés par « le crayon » (Tour Part-Dieu). Ces centres d'intérêt ont conduit les TCL à en faire le premier pôle de correspondance de Lyon[6] : 17 lignes traversent ou prennent leur départ à Gare Part-Dieu - Vivier Merle ou Gare Part-Dieu - Villette.
Le , inauguration de la gare de Lyon-Jean-Macé, offrant un accès au métro B et au tramway T2, soulageant ainsi Lyon Part-Dieu et Lyon-Perrache.
Le , c'est la fermeture du PRS (poste d'aiguillage mécanisé) de Part-Dieu à 19 h. La fin d'une aventure qui a commencé il y a 30 ans avec l'ouverture de la gare.
Le à 15 h, le trafic ferroviaire reprend après une interruption de 20 heures pour mettre en place le nouveau système de commande de l'aiguillage, commandé via la commande centralisée du réseau (CCR) située dans le 7e arrondissement de Lyon.
Fin 2011, mise en service d'un nouveau quai avec une nouvelle voie, la voie K, permettant des liaisons sans arrêt, dites « bolides », vers Saint-Étienne-Châteaucreux, prolongées la plupart du temps jusqu'au Puy-en-Velay.
En , lancement d'une concertation concernant la création d'une nouvelle voie[9].
Le , après fermeture de la gare pendant 24 h, une nouvelle voie L est mise en service afin d'augmenter la capacité d'accueil de la gare et la régularité des trains[10].
Le , inauguration du hall 2 dénommé galerie Pompidou. Cet espace permet de désengorger le hall historique de la gare avec la mise à disposition d'accès supplémentaires aux quais pour les voyageurs[11].
Le , inauguration de la galerie Béraudier.
Desserte
La gare de Lyon-Part-Dieu est l'une des premières gares de correspondance de la SNCF aux niveaux international, national et régional. Elle est desservie par de nombreux TGV, des Intercités et des TER Auvergne-Rhône-Alpes. Les trois relations régionales qui ont le plus de trafic sont Lyon – Grenoble, Lyon – Valence et Lyon – Saint-Étienne[réf. souhaitée].
Depuis la mise en service de la LGV Rhin-Rhône, le , des TGV relient directement Lyon-Part-Dieu à l'Allemagne, via Strasbourg, pour Baden-Baden, Karlsruhe, Mannheim et Francfort-sur-le-Main. Depuis le , des AVE reliaient directement Lyon Part-Dieu à Barcelone, mais ils ont été supprimés en en raison de la dissolution de Renfe-SNCF en Coopération[12] ; cette liaison est relancée en par la Renfe, dans le cadre de l'ouverture à la concurrence[13]. Enfin, depuis le , un aller-retour quotidien était assuré en TGV entre Lyon-Part-Dieu et Milan via Turin ; ce dernier est concurrencé par une liaison Frecciarossa lancée par Trenitalia France le [14],[15], qui est désormais la seule effectuant le trajet entre Lyon-Part-Dieu et Milan.
Par ailleurs, la gare était desservie par la liaison régulière EurostarLondres – Lyon – Avignon – Marseille depuis le , mais elle a été interrompue en 2020[17].
Son fonctionnement dépassant fortement les prévisions de fréquentation initiales, aussi bien en passage qu'en destination de voyage, de 35 000 personnes en 1983 à une réalité de 80 000 personnes sur 500 trains en 2001, la gare a été restructurée de 1995 à 2001 en augmentant le nombre des quais et en révisant sa desserte depuis l'extérieur. Aux abords, le centre d'affaires se développe dans l'axe nord-sud aussi sur ce qui fut anciennement l'arrière des voies des gares des Brotteaux - gare de l'Est remplacée : cette vaste zone est en constant aménagement habitat et tertiaire depuis 1970 et lie désormais encore plus fortement Villeurbanne et Lyon économiquement et urbainement. La gare est autant une rue piétonne inter-quartiers qu'un centre sécurisé de transit.
Construite selon une architecture peu commune pour les gares françaises, la gare de Lyon-Part-Dieu se compose de deux niveaux : une halle au niveau du rez-de-chaussée fait office de bâtiment voyageurs (« BV ») où sont situés les points de vente des commerces alors que les quais, auxquels on accède par des escalators, sont situés au niveau supérieur.
De 2015 à 2023, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[19].
L'ancien président de la Métropole de Lyon, Gérard Collomb, qui plaidait en faveur d'un enfouissement[21] s'est opposé à ce titre à ce que les terrains situés le long du boulevard Stalingrad soient dédiés à l'agrandissement de la Part-Dieu. D'autre part, ces solutions sont très coûteuses et difficilement réalisables compte tenu du sous-sol qui imposerait un tunnel et une gare à 25 m de profondeur.
Réaménagement du quartier de la Part-Dieu
Finalement, le quartier de la Part-Dieu et sa gare vont être réaménagés avant 2030 sans gare souterraine : nouveaux accès à la gare depuis la rue Pompidou au Sud, création de places basses plus accueillantes et fonctionnelles, réaménagement des commerces de la gare[22].
Réaménagement des voies
La commission nationale du débat public a décidé, le , que le projet relatif aux aménagements de long terme du nœud ferroviaire lyonnais ferait l'objet d'un débat public dont l'animation sera confiée à une commission particulière[23]. Le projet visé consiste en l'ajout de deux nouvelles voies entre Saint-Clair et Guillotière sur environ 10 km, l'extension de la gare de la Part-Dieu, le passage à quatre voies en surface de la ligne de Lyon à Grenoble sur la section comprise entre la gare de Saint-Fons et la bifurcation avec la LGV Rhône-Alpes, située sur le territoire de la commune de Grenay.
Dans la culture
Le personnage principal du roman Extension du domaine de la lutte (1994) de Michel Houellebecq décide de se rendre à Saint-Cirgues-en-Montagne. Il se porte malade, prend le train pour Lyon en pleine grève des transports en commun, mais reste bloqué à la gare routière de Lyon-Part-Dieu. Après une nuit parmi les marginaux, il reprend le TGV pour Paris le lendemain.
Une plaque commémorative est visible à l'entrée de la gare de Lyon-Part-Dieu, côté Vivier-Merle. Elle rend hommage à Charles Béraudier (1920-1988), homme politique lyonnais et résistant. Elle rappelle que le parvis de la gare, côté Vivier-Merle, est aussi au nom de Charles Béraudier.
Dépôts lyonnais
Il existe plusieurs dépôts et ateliers de matériels roulants à Lyon, notamment le récent Technicentre TGV de Croix-Barret situé dans le quartier de Gerland dans le 7e arrondissement, les dépôts de Scaronne, La Mouche, Vénissieux et Lyon-Vaise.
↑« La gare de la Part-Dieu sera-t-elle inscrite dans le Ve Plan ? », Le Progrès, , p. 5.
↑« Gare de Lyon Part-Dieu », sur pss-archi.eu (consulté le ) : « En 1979, la ZAC Gare Lyon-Part-Dieu est créée. […] Les architectes en chef de la ZAC […] de concert avec les architectes de la SNCF, Eugène Gachon et Jean-Louis Girodet, élaborent le programme. ».