Ghislain PoirierPoirier
Poirier (de son nom complet, Ghislain Poirier) est un DJ/producteur originaire de Montréal sous contrat avec la compagnie de disques Ninja Tune. Il a cependant travaillé avec d’autres étiquettes telles que Chocolate Industries, Rebondir, Shouckout, Musique Large, Intr version et 12k. Son œuvre est principalement constituée de mixes et remixes instrumentaux originaux mettant en vedette des MC hip hop montréalais, parmi lesquels on compte Omnikrom, Face-T et Séba. Il a également collaboré avec Beans, TTC, Lotek HiFi et Nik Myo. Il s’est fait remarquer grâce au succès de ses remixes de chansons d’artistes rock et hip-hop comme Les Georges Leningrad, Clipse, Editors, Bonde do Rolê, Kid Sister, Pierre Lapointe, Champion et Lady Sovereign. Bien qu’il ait travaillé plusieurs genres différents de musique électronique, Poirier est connu pour ses goûts éclectiques en musique et pour son appréciation des sons tropical bass. CarrièreDébutsDe 1995 à 2000, Poirier fait partie de l’équipe de la radio universitaire CISM-FM (Université de Montréal). Pendant cette période, il est à la barre d’une émission de radio intitulée « Branché : Monde »[1]. Il commence sa carrière de producteur sous son nom complet et lance Il n’y a pas de sud, son premier album, en 2001. Celui-ci a été décrit comme « un disque d’électro minimale sans compromis, en parfait accord avec le zeitgeist de l’ordinateur portable. »[2] Poirier rejoint ainsi Deadbeat, Tim Hecker et Mitchell Akiyama dans « ce qui allait devenir le mouvement de la techno minimale de Montréal[2].» La couverture de l’album Sous le manguier a été conçue par Poirier lui-même. Les albums suivants ont davantage de liens avec le hip-hop. Conflits (également illustré par Poirier) et Beats As Politics sont tous deux des albums essentiellement instrumentaux, bien que Conflits contienne deux chansons où Poirier fait du slam. D’autres chanteurs hip hop participent à ces albums : les rappeurs québécois Séba et Diverse. Le cinquième album de Poirier, Breakupdown, intègre tant des sonorités hip hop que techno et a été décrit comme un album « aux gros sons de synthé provenant d’une techno agressive qu’on avait oubliée, aux lignes de basse lourdes et aux échantillons bien choisis.»[3] Peu après la parution de Breakupdown, Poirier remixe Buck 65, Lady Sovereign, Pole, Bassnectar et Cadence Weapon, entre autres. Il fonde ensuite Rebondir, sa propre étiquette, sous laquelle il fait paraître un EP[3]. De plus, pendant cette période, Poirier collabore sur différents projets avec la chorégraphe et danseuse contemporaine Dana Michel[4]. Ninja TuneLe premier opus complet de Poirier sur Ninja Tune est No Ground Under (2007). Bien que les rappeurs Omnikrom aient collaboré à l’album, celui-ci diffère des disques précédents de Poirier, puisqu’il met l’accent sur le dancehall et met en vedette les chanteurs Face-T et MC Zulu. En 2008, Poirier est invité à se produire au New Yorker Festival[5]. En , Poirier lance Soca Sound System (le premier EP d’une série de trois, tous parus en l’espace d’un an), sur lequel on entend des invités tels que MC Zulu et l’artiste de soca Mr. Slaughter[6]. Alors que Soca Sound System constitue une réinterprétation de la soca, le second EP de la série, Run The Riddim, donne dans le dancehall, tandis que Low Ceiling, le troisième (paru au début de 2010), met l’accent sur la musique dance sans pistes vocales et dont on a dit que c’était un album « inspiré en partie des débuts [de l’artiste] dans la scène rave underground. »[7] Run The Riddim fut la première parution de Poirier sous la version raccourcie de son nom[8]. La conception visuelle des trois EP a été faite par le photographe montréalais Guillaume Simoneau[9]. Également en 2009, Poirier est invité à participer à un projet de remix de Truckback Records pour le succès « Click My Finger » de l’artiste dancehall Erup, aux côtés de Grahmzilla de Thunderheist, Nick Catchdubs et Lunice. En , la musique de Poirier est utilisée (conjointement avec celle de Flying Lotus et de Roberto Carlos Lange) comme bande sonore pour l’exposition solo de l’artiste visuel new yorkais Brian Alfred intitulée It’s Already the End of the World[10]. En mars, Poirier lance Running High, un album rassemblant les morceaux des trois précédents EP, en plus de présenter du nouveau matériel et des remixes par « Wildlife!, Mungo, Marflix, Maga Bo, Stereotyp et Poirier lui-même. »[11] Bounce Le Gros et autres performancesPoirier est reconnu à Montréal pour sa série de soirées club très populaires nommée Bounce Le Gros. Lors de ces soirées, Poirier expérimente différents styles musicaux : « grime, crunk, hip hop, ragga, reggae, booty house, Baltimore … de la musique urbaine originale de partout dans le monde. »[12] Les premières soirées Bounce Le Gros ont lieu en 2005 au Zoobizarre[13], un petit bar local, pour ensuite se transporter dans de plus grandes salles, étant donné leur succès grandissant. La dernière édition a lieu à l’été 2007. Au cours du même été, Poirier, aux côtés de Megasoid et DJ Khiasma, a organisé un immense party extérieur illégal le soir de la Saint-Jean-Baptiste, le . Ce fut un tel succès que deux autres éditions ont eu lieu par la suite, en et à la Saint-Jean-Baptiste de 2009 (coproduite par Pop Montréal). Comme l'a si bien dit Speakerbruiser Rob: "Le Bridge Burner est vraiment devenu un évènement extraordinaire, en grande partie parce qu'il a reçu le soutien de plusieurs groupes de la communauté... avec la participation de promoteurs - Pop Montreal, RedBull, Mike D, Khiasma, Ghislain - et de beaucoup de bénévoles vraiment dévoués. L'édition 2009 fut la plus importante et celle qui a obtenu le plus de visibilité et de succès, mais en vérité, la première édition détiendra toujours la première place dans mon cœur." En , Poirier démarre une nouvelle série d’événements nommée Karnival et dont la première soirée met en vedette Paul Devro (Mad Decent), Dub Boy (Ruffneck Diskotek, Bristol) et Face-T. La seconde édition a lieu en : des artistes tels que Bonjay, Ghostbeard, Boogat et Face-T en font partie. De plus, la vidéo du nouvel extrait de Crookers, « Arena » (avec Poirier et Face-T comme artistes invités), y est tournée. DiscographieAlbums
EPs
Singles
Remixes
Références
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