Le 24 mars 2006, Toyota annonce que le Grand Prix du Japon 2007 se déroulera sur le circuit du Mont Fuji, qui lui appartient, selon un accord signé entre Akihiko Saito, directeur exécutif du Fuji Speedway, et son homologue de la Formula One Administration (FOA), Bernie Ecclestone[1]. Le Mont Fuji remplace Suzuka qui accueillait la manche japonaise depuis 1987[2]. Un retour du Grand Prix du Pacifique est évoqué pour permettre à Suzuka de rester au calendrier mais il n'en sera rien[3],[4].
Le circuit du Mont Fuji a accueilli les deux premiers Grands Prix du Japon en 1976 et 1977. Toyota, qui a racheté le circuit en 2000, entreprend à partir de 2005, de lourds travaux afin de le mettre aux normes. Le tracé de 4,563 km de développement est redessiné par Hermann Tilke et intègre des zones de dégagement en lieu et place des anciens bacs à gravier. Tilke conserve la longue ligne droite de 1,5 km, la plus longue de la Formule 1[5]. Le circuit rouvre ses portes en avril 2006.
Déroulement de la course
Essais libres
Vendredi matin
La première séance se déroule par un temps nuageux avec des températures atteignant 24 °C dans l'air et 39 °C sur la piste. Les Ferrari de Kimi Raïkkönen et de Felipe Massa réalisent les meilleurs temps devant les McLaren-Mercedes de Fernando Alonso et de Lewis Hamilton[6].
La deuxième séance des essais libres se déroule sous un ciel menaçant mais la pluie ne vient pas contrarier les pilotes. Les températures atteignent 26 °C dans l'air et 46 °C sur la piste[6]. Lewis Hamilton réalise le meilleur temps devant Fernando Alonso et les deux Ferrari. Lors de cette deuxième séance, Nico Rosberg est contraint de changer le moteur Toyota de sa Williams et écope d'une pénalité de dix places sur la grille de départ.
Les mauvaises conditions météorologiques du samedi matin empêchent nombre de pilotes de réaliser un tour chronométré lancé. Seuls Wurz, Trulli et Rosberg couvrent trois tours, les autres pilotes n'en ont couvert qu'un ou deux ; Räikkönen n'a pas pris le volant de sa monoplace.
Au départ de la séance de qualification du Grand Prix, la météo n'est guère plus clémente que le matin. Il pleut toujours sur la piste du mont Fuji et le brouillard est toujours présent[7].
Les conditions météorologiques lors de la séance de qualifications sont tellement catastrophiques que le meilleur temps réalisé (Hamilton en Q2) est plus lent de 6 secondes que le meilleur temps des essais libres (Hamilton le vendredi après-midi).
Nico Rosberg, auteur du sixième temps de la séance qualificative, est pénalisé d'un recul de dix places sur la grille de départ pour avoir changé de moteur[8]. Il doit s'élancer en seizième position.
Vitantonio Liuzzi, 8e sous le drapeau à damiers, a été pénalisé de 25 secondes pour avoir doublé Adrian Sutil sous drapeau jaune au 55e tour. Il a donc été rétrogradé à la 9e place[9]. La Scuderia Toro Rosso a fait appel de la sanction, qui a été confirmée le [10],[11],[12].
Pole position et record du tour
Pole position : Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes) en 1 min 25 s 368 (192,423 km/h). Le meilleur temps des qualifications a été établi par Hamilton lors de la Q2 en 1 min 24 s 753.
1ers tours en tête d'un GP pour Sebastian Vettel qui devient, à 20 ans 2 mois et 27 jours, le plus jeune pilote à avoir mené un Grand Prix (il détrône Fernando Alonso qui avait mené le GP de Malaisie 2003 à 21 ans 7 mois et 22 jours)[16].
1er et unique point au championnat du monde d'une Spyker.
1ers tours en tête d'une Toro Rosso (avec Vettel).
1er abandon pour Fernando Alonso cette saison. Il avait terminé toutes les courses précédentes dans les points et n'avait pas connu d'abandon depuis 17 GP (Italie 2006).
Le départ de l'épreuve a été donné derrière la voiture de sécurité qui est restée en piste jusqu'au 19e tour.
Mark Webber, qui souffrait des conséquences d'une intoxication alimentaire a vomi dans son casque durant la première neutralisation de la course.
En hommage à son ami récemment décédé dans un accident d'hélicoptère, David Coulthard a participé au Grand Prix avec un casque aux couleurs du pilote de rallye Colin McRae.
Pour la première fois de l'histoire du championnat du monde, deux Finlandais partagent un podium (Heikki Kovalainen second et Kimi Räikkönen troisième).