Dans le tournoi masculin, le Danemark remporte son premier titre olympique en détrônant la France, double tenante du titre, 28-26 en finale le . L'Allemagne s'adjuge la médaille de bronze.
Dans le tournoi féminin, la Russie remporte son troisième titre olympique (le premier sous l'entité Russie) en prenant le meilleur sur la France en finale, 22-19 le . La Norvège, qui avait remporté la médaille d'or en 2008 et 2012 et était la championne du monde en titre, a été éliminée par la Russie en demi-finale avant de remporter la médaille de bronze.
Lieu
Tous les matchs de la compétition se jouent dans une unique salle, la Future Arena. Il s'agit d'une structure temporaire qui sera démontée après les jeux paralympiques[2].
Future Arena, structure éphémère
Vue aérienne de la cité olympique, la Future Arena est la structure rectangulaire en haut de l'image
Gros plan
La salle
Format de la compétition
Les douze nations qualifiées sont réparties en deux groupes composés chacun de six équipes. Après la phase de poule, les quatre premières équipes de chaque groupe se qualifient pour un tour à élimination directe jusqu'à la finale.
C'est le que l'IHF a dévoilé les quinze paires d'arbitres[4] retenues pour arbitrer les matchs de la compétition[5]. Une seizième paire, les arbitres Portugais, a été ajoutée après la diffusion de la liste des 15.
A / Danemark - Argentine A / France - Danemark B / Égypte - Brésil
B / France - Russie B / Pays-Bas - Russie
QF / Allemagne - Qatar
DF / Norvège - Russie
David Sok
► Légende : QF = Quart de finale, DF = Demi-finale, P3 = Match pour la 3e place, F = Finale
Tirage au sort
Le tirage au sort des poules a eu lieu le à la Future Arena à Barra da Tijuca. Le tirage du tournoi féminin a été effectué par Per Bertelsen, président de la commission d'organisation à l'IHF, et par l'ancienne internationale brésilienne Maria José Batista de Sales(pt). Bruno Souza, ancien international brésilien, et Miguel Rocas Mas, 1er vice-président de l'IHF, se sont occupés du tournoi masculine[6].
Pts points ; J joués ; G victoires ; N nuls ; P défaites BP buts marqués ; BC buts encaissés ; Diff différence de buts
Poule A
Malgré une défaite lors de son premier match face au Qatar, vice-champion du monde en titre, la Croatie remporte le groupe A grâce à des victoires probantes face à deux favoris de la compétition, le Danemark et la France[7]. Cette dernière s'est imposé 33-30 face aux Danois lors du dernier de poule pour s'adjuger la deuxième place. Le Qatar n'a en revanche pas confirmé sa victoire initiale et a dû attendre de battre l'Argentine lors du dernier match pour obtenir la 4e et dernière place qualificative.
Dans la seconde poule, l'Allemagne, qui vient de faire un retour fracassant en remportant l'Euro 2016 après 9 ans de disette depuis le controversé titre mondial remporté en 2007, confirme en terminant première de sa poule, à égalité de points avec la Slovénie. En terminant troisième de « son » tournoi, le Brésil se qualifie pour la première fois de son histoire en quart de finale olympique en compagnie de la Pologne. En revanche, la Suède n'est pas parvenue a reproduire l'exploit réalisé en 2012 et termine dernière du groupe.
En quarts de finale, les trois premiers matchs sont conformes à la hiérarchie avec les victoires de la France face au Brésil (34-27 grâce à un décisif 7-1 en milieu de seconde période alors que les deux équipes étaient à égalité 22-22), de l'Allemagne face à un Qatar décevant (34-22) et du Danemark face à la Slovénie (37-30). En revanche, le dernier match voit les Polonais, médaillés de bronze au Mondial 2015, renverser les Croates qui ratent pour la première fois l'accès aux demi-finales. Celles-ci sont conclues par deux matchs très serrés : grâce à un but exceptionnel de Daniel Narcisse à la dernière seconde, la France s'impose face à l'Allemagne 29 à 28[8] tandis que le Danemark doit passer par une prolongation pour écarter la Pologne (29-28). En finale, les Français font figure de favori : ils ont battu les Danois en phase de poule et lors de leurs deux dernières oppositions en finale (au Championnat du monde 2011 puis au Championnat d'Europe 2014), ils postulent à un troisième titre olympique consécutif et ils ont remportés leurs dix dernières finales internationales. Mais les Danois et un Mikkel Hansen intenable (8 buts) ont balayé les espoirs français : menant de deux buts à la mi-temps, le Danemark porte son avance à 5 buts à dix minutes du terme. Si les Français parviennent à recoller à un but (26-25, 57e minute), c'est bien le Danemark qui s'impose 28 à 26 et remporte son premier titre olympique. La France concède ainsi sa première défaite en finale depuis sa première finale au Championnat du monde 1993 : Luc Abalo, Michaël Guigou, Nikola Karabatic, Daniel Narcisse et Thierry Omeyer ne rejoignent donc pas Andreï Lavrov qui reste le seul triple champion olympique de handball. Enfin, dans un match pour la troisième place globalement maîtrisé, l'Allemagne s'adjuge la médaille de bronze aux dépens de la Pologne.
Pts points ; J joués ; G victoires ; N nuls ; P défaites BP buts marqués ; BC buts encaissés ; Diff différence de buts
Poule A
Dans le tournoi féminin, le match inaugural voit la victoire à domicile du Brésil face à la Norvège, double championne olympique et championne du monde en titre. Ces deux équipes terminent premières ex-equao du Groupe A devant l'Espagne et l'Angola. En revanche, malgré la présence d'une Cristina Neagu qui sera élue pour la troisième fois meilleure handballeuse mondiale de l'année 2016, la Roumanie est éliminée en compagnie du Monténégro qui ne sera pas parvenue a reproduire l'exploit réalisé en 2012.
Dans le Groupe B, la Russie termine invaincue après une courte victoire (26-25) face à la France qui se classe deuxième devant la Suède et les Pays-Bas. Mais la Corée du Sud, qui n'a jamais fait moins bien qu'une 4e place depuis 1984, est éliminée dès la phase de poule.
En quarts de finale, les Brésiliennes craquent face aux Néerlandaises qui s'imposent nettement 32 à 23. Face à l'Espagne, la France est dominée (12-5 à la mi-temps, 21-16 à la 51e minute, 23-20 à la 58e minute) mais parvient à arracher la prolongation qu'elle remporte 5 à 4. Les deux autres quarts de finale sont sans surprises avec la large victoire de la Norvège sur la Suède (33-20) et la maîtrise de la Russie face à l'Angola (31-27). Comme chez les hommes, les deux demi-finales sont beaucoup plus serrées : la France s'impose d'un but 24 à 23 face aux Pays-Bas tandis qu'une prolongation est nécessaire pour voir la Russie écarter la Norvège (38-37ap). Celle-ci se rattrape néanmoins en dominant nettement les Pays-Bas 36 à 26 pour remporter la médaille de bronze et permettre ainsi à Marit Malm Frafjord, Kari Aalvik Grimsbø, Katrine Lunde et Linn-Kristin Riegelhuth Koren de rejoindre les Soviétiques Larissa Karlova et Zinaïda Tourtchina au palmarès des joueuses les plus titrées. En finale, la Russie remporte son troisième titre olympique (en comptant ceux remportés sous l'égide de l'URSS en 1976 et 1980) en prenant le meilleur sur la France 22 à 19.
Quatre handballeurs sont les porte-drapeaux de leurs délégations lors de la cérémonie d'ouverture : Luísa Kiala pour l'Angola[9], Bojana Popović pour le Monténégro[10], Karol Bielecki pour la Pologne[11] et Ahmed El-Ahmar pour l'Égypte[10]; leurs performances lors de la compétition ont ensuite été très différentes puisque Kiala et Popović n'ont marqué que 4 buts tandis que El Ahmar a inscrit 27 buts et Bielecki a terminé meilleur buteur du tournoi masculin avec 55 réalisations.
En plus d'être le porte-drapeau du Monténégro, Bojana Popović (36 ans) présente la particularité de ne plus avoir joué de match officiel depuis sa retraite sportive à l'issue de la finale des JO de Londres en 2012[12] ;
Jonas Eliasson et Anton Gylfi Pálsson sont les arbitres islandais qui faisaient partie des officiels de l'IHF évincés du championnat du monde 2015 à la suite du but refusé à la Corée du sud lors de leur rencontre contre la France, le [13]. Cela avait aussi marqué l'arrêt de l'utilisation de la technologie sur la ligne de but (goal-line technology) ;
Handballeur le plus âgé : la gardienne sud-coréenneOh Yong-ran (43 ans et 11 mois) ; elle participe ainsi à ses cinquièmes Jeux olympiques depuis 1996.
Le les arbitres prévus pour la rencontre amicale opposant la France et la Norvège (à Rio) sont restés bloqués dans les embouteillages. C'est Mats Olsson, l'entraîneur des gardiennes norvégiennes, qui a assuré l'arbitrage.
Il s'agit des 11e Jeux consécutifs avec des arbitres français. Il n'y a qu'en 1936 (handball à onze), 1972 et 1976 que les français étaient absents[24],[25] ;
Le premier carton rouge de la compétition de handball revient à la brésilienne Fabiana Diniz, qui a reçu trois exclusions de deux minutes après seulement 18 minutes de jeu, lors du match d'ouverture Norvège / Brésil. Chez les hommes, le premier carton rouge est attribué au sudéois Tobias Karlsson à la 39e minute de jeu après avoir été sanctionné de trois exclusions temporaires lors de la rencontre Suède / Allemagne de la première journée ;
La Corée du Sud, la Russie et l'Angola sont les seules équipes féminines dont toutes les joueuses évoluent dans leur championnat national respectif. Et dont l'entraîneur est originaire du pays. Chez les hommes seule l'équipe du Qatar a tous ses joueurs dans son championnat national ;
L'équipe d'Espagne féminine a la plus grande moyenne d'âge avec 30,4 ans, tandis que la France est la plus jeune avec 24,7 ans ;
Il n'y a aucun sponsor ni publicité sur le terrain, autour du terrain et sur les tenues. Seul le nom de l'équipementier peut être visible sur les vêtements des joueurs ;
Dans la nuit du 8 au , le sol Taraflex (Gerflor étant un sponsor officiel des jeux[30]) a été intégralement remplacé. Des équipes s'étaient plaintes de la mauvaise qualité du revêtement[31] ;
Une blessure grave est à rapporter durant ces jeux. La gardienne russe Anna Sedoïkina s'est rompu les ligaments croisés du genou gauche lors du 3e jour de compétition, à la 39e minute de la rencontre Russie / Suède du tour préliminaire[32] ;
Une des conséquences immédiates de l'application des nouvelles règles est que la chasuble n'a été portée que deux fois lors des 76 matchs de la compétition. Les deux occasions par les Pays-Bas dans les dernières secondes de Suède/Pays-Bas (au tour préliminaire par Sanne van Olphen) et de Pays-Bas/France (en demi-finale par Angela Malestein). Une autre concerne le nombre de buts inscrits par les gardiens, en effet les hommes ont inscrit un total de 16 buts lors des 38 matchs (dont quatre par Andreas Wolff) et les femmes, 3 (dont deux par Tess Wester). À titre de comparaison, lors de l'Euro masculin 2016 les gardiens ont marqué 3 buts en 48 matchs tandis qu'ils n'ont inscrit aucun but durant les 88 matchs du Mondial masculin 2015 ;
Le handball se classe second en termes de vente de billets, juste derrière le football[33].
Pour la première fois, le MVP de la compétition est désigné en plus de l’équipe-type. Ainsi, la Russe Anna Viakhireva et le Danois Mikkel Hansen, tous deux champions olympiques, sont élus respectivement meilleure joueuse et meilleur joueur du tournoi olympique ;
↑Il s'agit de la 12e apparition à 7 joueurs et en salle mais la 13e apparition du handball masculin aux Jeux olympiques, la première (en 1936) s'étant jouée à 11 joueurs et en plein air.