Jeux olympiques d'été de 2016
Les Jeux olympiques d'été de 2016, officiellement appelés Jeux de la XXXIe olympiade de l'ère moderne, ont été célébrés en 2016 à Rio de Janeiro, au Brésil. Le lieu de la compétition a été choisi le et annoncé par Jacques Rogge, lors de la 121e session du Comité international olympique (CIO), qui se tenait à Copenhague, au Danemark. Ces Jeux olympiques d'été sont les premiers à se dérouler en Amérique du Sud et les troisièmes à se dérouler dans l'hémisphère sud, après ceux de Melbourne en 1956 et ceux de Sydney en 2000[3]. Il s'agit aussi des premiers Jeux olympiques à se dérouler dans un pays lusophone. Les Jeux ont eu lieu du 5 au et plus de 11 000 athlètes de 204 Comités nationaux olympiques (CNO) et de deux équipes indépendantes participent à cet événement sportif. Les deux équipes indépendantes sont celles des Athlètes olympiques indépendants, composée d'athlètes du Koweït dont le CNO est suspendu, et des Athlètes olympiques réfugiés, composée d'une dizaine d'athlètes ayant le statut de réfugié en provenance de différents pays. Les Jeux comprennent 28 sports — dont le rugby à sept et le golf, ajoutés par le CIO en 2009. Ces événements sportifs se déroulent dans 33 lieux différents répartis dans 4 différents secteurs de la ville, à savoir : Barra, Copacabana, Deodoro, et Maracanã. Le nageur américain Michael Phelps est à nouveau l'athlète le plus médaillé de ces Jeux, avec cinq titres olympiques et une médaille d'argent. Il porte à Rio son record d'olympien le plus médaillé de tous les temps à 23 titres olympiques (dont 13 titres individuels) et 28 médailles en tout. En natation, sa compatriote Katie Ledecky réalise le triplé 200 m-400 m-800 m nage libre et totalise cinq podiums. En gymnastique artistique, Simone Biles égale le record du nombre de médailles d'or sur une édition des Jeux avec quatre victoires, tandis que le Japonais Kohei Uchimura remporte les concours général individuel et par équipes. Le sprinter jamaïcain Usain Bolt réédite ses exploits de Pékin en 2008 et de Londres en 2012, avec un troisième triplé 100 m-200 m-relais 4 × 100 m, totalement inédit dans l'histoire des Jeux olympiques. Son total de 9 médailles d'or en athlétisme lui permet de rejoindre Paavo Nurmi et Carl Lewis au sommet du palmarès olympique dans son sport. Le cyclisme britannique règne sur le vélodrome et Jason Kenny remporte trois médailles d'or dans les épreuves de vitesse. En canoë-kayak sprint, la Hongroise Danuta Kozák s'adjuge également trois titres. En lutte libre féminine, la Japonaise Kaori Icho remporte son 4e titre olympique consécutif dans la même épreuve, exploit seulement réalisé avant elle par Al Oerter, Carl Lewis et Michael Phelps alors qu'en équitation Isabell Werth (dressage) devient la plus médaillée des cavaliers et cavalières en remportant à Rio ses neuvième et dixième médailles. Le Français Teddy Riner ajoute à son palmarès un deuxième titre olympique des poids lourds pour devenir, en ajoutant ses huit titres mondiaux, le plus décoré des judokas. Parmi les records du monde battus à Rio, celui du Sud-Africain Wayde Van Niekerk en athlétisme sur 400 m (43 s 03) marque les esprits, dix-sept ans après les 43,18 de Michael Johnson, tout comme les 29 min 17 s 45 de l'Éthiopienne Almaz Ayana sur 10 000 m, améliorant de plus de 17 secondes un record vieux de 23 ans. En football, le Brésil remporte son premier titre, aux tirs au but face à l'Allemagne. En tir, Kimberly Rhode gagne sa sixième médaille en six participations aux Jeux. Les États-Unis terminent en tête du tableau des médailles avec 121 podiums dont 46 médailles d'or. Pour la première fois, la Grande-Bretagne se poste en deuxième position devant la Chine avec un total de 67 médailles dont 27 en or. Sélection de la ville hôteVilles candidatesSept villes candidates ont déposé un dossier pour l'organisation de ces Jeux olympiques auprès du Comité international olympique[4], mais le CIO en a retenu quatre le :
Villes requérantesTrois villes ont été éliminées le par le CIO[6] :
VoteLe vote définitif a eu lieu le à Copenhague (Danemark). Les candidatures de Rio et de Chicago étaient perçues comme favorites[7], étant renforcées par la présence au congrès du CIO de chefs d'État respectifs, Lula et Barack Obama[8]. La ville organisatrice des Jeux de la XXXIe Olympiade a été désignée et dévoilée à 18 h 51, heure d'Europe centrale, le : il s'agit de « Rio de Janeiro 2016 », qui a battu « Madrid 2016 » au dernier tour. Les villes de Chicago, puis Tokyo avaient été éliminées lors des tours précédents, selon les votes suivants :
CritiquesÀ la suite du vote, le gouverneur de Tokyo Shintarō Ishihara a dénoncé la « logique invisible à l'œuvre pour l'attribution des JO ». Il a notamment évoqué des accords passés par le président brésilien Lula avec certains membres du CIO, et notamment des « promesses osées aux représentants africains[9] ». Le , Sérgio Cabral Filho, gouverneur de l'État de Rio de Janeiro au moment de l'attribution, a affirmé avoir versé des pots-de-vin à certains délégués du CIO dans le but d'obtenir l'organisation des Jeux[10]. OrganisationAspects financiersLe budget global du comité d'organisation pour Rio 2016, incluant les frais des actions engagées préalablement à la phase de candidature, s'élève à 7,4 milliards de réaux[11]. Il ne comprend pas les frais d'acquisition, rénovation ou de construction des infrastructures et bâtiments pris en charge par les gouvernements fédéraux et locaux, ou par des opérateurs privés[12]. Les investissements globaux hors comité d'organisation, initialement prévus dans le dossier de candidature pour 28,5 milliards de réaux ont été révisés en 2016 à 36,6 milliards. Ils se décomposent principalement en investissements pour la construction du parc olympique (5,6 milliards) et infrastructures de transport (24 milliards)[13]. En vue des Jeux olympiques d'été 2016, un tramway construit par Alstom a été mis en place avec trois nouvelles lignes reliées à d'autres modes de transports qui amélioreront la circulation dans le centre-ville de Rio et permettront de réduire la pollution. Dimanche , Alstom a donc célébré avec la société concessionnaire VLT Carioca et la ville de Rio de Janeiro, la mise en service de la ligne de tramway[14]. LogoUn concours est organisé afin de choisir le dessin du logo officiel pour les Jeux de Rio 2016, auquel participent 139 agences. Finalement, le logo choisi en est celui dessiné par l'agence brésilienne Tatil[15] (basée à Rio de Janeiro). Ce logo est dévoilé le , à l’occasion des festivités du nouvel an, sur la plage de Copacabana, en présence du président du CIO Jacques Rogge[16]. Le logo des Jeux olympiques de 2016 est une variété géométrique qui représente trois silhouettes de couleurs jaune orangé, bleu et vert (les couleurs du drapeau brésilien évoquant le soleil, la mer et la forêt amazonienne), se tenant par la main pour former une ronde, symbolisant l'union et le mouvement. Le maire de Rio y aurait lu le nom de sa ville. Ce logo repose sur quatre piliers, chacun représentant : « l’énergie contagieuse, la diversité harmonieuse, la nature exubérante et l’esprit olympique »[17]. Sa silhouette évoque l'esprit Carioca et le Pain de Sucre, mont symbolique de la ville[18]. Ce dessin a provoqué des controverses quant à un possible plagiat du logo d'une fondation caritative américaine, la Telluride Foundation, ou à s'être grandement inspiré de la peinture La Danse d'Henri Matisse[19]. Le directeur de l'agence Tatil admet certaines similarités mais affirme que leur proposition « est radicalement différente parce qu'elle est tri-dimensionnelle »[20].
CérémoniesOuvertureLa cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Rio de Janeiro a débuté le à partir de 20 h, heure locale dans le stade Maracanã et s'est terminée vers 1 h, heure locale[21]. L'organisation de la cérémonie d'ouverture a été confiée à Fernando Meirelles, Daniela Thomas et Andrucha Waddington[22]. La vasque olympique sculptée par Anthony Howe a été allumée par Vanderlei Cordeiro de Lima après avoir reçu la flamme des mains de Hortência Marcari. ClôtureLa cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Rio de Janeiro a débuté le à partir de 20 h, heure locale, au stade Maracanã[23]. Les athlètes ont défilé sans ordre protocolaire une dernière fois et le drapeau olympique fut remis à la gouverneure de Tokyo Yuriko Koike qui accueillera les prochains jeux d'été en 2020. La flamme olympique, œuvre de Anthony Howe, est éteinte à 22 h 24 par la chanteuse et actrice Mariene de Castro sous une pluie artificielle, bien que la cérémonie se soit déroulée sous une pluie bien réelle[24]. CalendrierToutes les dates sont par rapport à l'heure locale (UTC−3).
ÉvénementsLe , la société italienne Filmmaster Group, appartenant à Marco Balich, est choisie parmi douze autres entreprises, après appel d'offres, pour organiser les principaux événements liés à ces Jeux, du tour mondial de la torche olympique à la cérémonie d'ouverture. La société, à capital entièrement italien, a des sièges à Rome, Milan, Madrid et Dubaï. Elle est la productrice exécutive des célébrations des Jeux et elle supervise d'autres sociétés de production, tandis qu'elle organise la planification et la gestion de tous les aspects techniques et administratifs des cérémonies et événements prévus pour les Jeux de la XXXIe Olympiade. C'est sous le nom de « Cerimonias Cariocas 2016 », coentreprise de Filmmaster Group avec la société brésilienne Srcom (qui œuvre depuis 20 ans dans le domaine des événements créatifs et qui a réalisé le logo de Rio 2016), conduite par Abel Gomes, que Marco Balich a remporté ce concours, en tant que président de K-events, une filiale de Filmmaster Group (qui a déjà participé à Turin 2006, le bicentennaire du Mexique, l'inauguration de la Donbass Arena de Donetsk et la direction artistique du Festival de Venise. Son dernier travail a été l'inauguration du Juventus Stadium à Turin). Cerimonias Cariocas se réunit déjà pour la transmission du drapeau pour les Jeux suivants à Londres (Londres 2012)[26]. ParticipantsNations participantesLe Soudan du Sud et le Kosovo font leur première apparition aux Jeux olympiques sous leur propres délégations, ce qui porte à 204 le nombre de nations participantes aux Jeux olympiques d'été, auxquelles il faut ajouter deux délégations distinctes concourant sous la bannière olympique. Avec la crise migratoire en Europe et pour d'autres raisons[Lesquelles ?], le CIO décide d'autoriser des athlètes réfugiés à concourir sous la bannière olympique en tant qu'« athlètes olympiques réfugiés »[27]. À la suite d'accusations de dopage organisé dans le milieu du sport russe, l'Agence mondiale antidopage appelle à l'exclusion de la Russie. Le , le CIO décide de ne prendre aucune mesure générale et de laisser ce choix aux différentes fédérations sportives internationales[28]. La Fédération russe d'athlétisme étant suspendue par la Fédération internationale pour dopage, seules deux athlètes russes sont initialement autorisées à concourir comme indépendantes, Darya Klishina qui réside aux États-Unis, et Yuliya Stepanova, en tant que lanceuse d'alerte, finalement exclue de la compétition par le CIO car contrôlée positive au dopage en 2013[29]. Le Koweït fait quant à lui l'objet d'une suspension par le CIO et ses sportifs concourent sous la bannière olympique au sein de la délégation des athlètes olympiques indépendants[30]. Principaux sportifs ayant déclaré forfait ou suspendusLes sportifs ci-dessous ont déclaré forfait à cause de l'épidémie d'infection à virus Zika ou d'une blessure ou ont été suspendus pour dopage. AthlétismeZharnel Hughes, coureur de 200 m, déclare forfait pour blessure, comme :
Tous les athlètes russes sont suspendus pour dopage organisé, sauf Darya Klishina (saut en longueur). L'Américaine Kendra Harrison, recordwoman du monde du 100 mètres haies, n'est pas sélectionnée, ayant fini sixième des sélections olympiques américaines. BasketballStephen Curry, meneur, renonce à participer à cause du Zika comme :
Nemanja Bjelica fait forfait pour blessure comme :
Cyclisme sur routeAlberto Contador déclare forfait à cause de ses blessures durant le tour de France comme :
FootballDouglas Costa de Souza, ailier, a déclaré forfait après une blessure comme :
GolfJason Day (N.1), renonce à participer par peur de l'infection à virus Zika, tout comme :
Victor Dubuisson (N.78), forfait pour méforme. Gymnastique artistiqueJohn Orozco a déclaré forfait à cause d'une blessure. HaltérophilieTous les athlètes russes sont suspendus pour dopage. L'haltérophile kirghiz Izzat Artykov, médaillé de bronze dans la catégorie des - 69 kg, est le premier médaillé des JO. Contrôlé positif à la strychnine, il est exclu des Jeux[32]. HandballXavier Barachet ne participe pas aux JO, à cause d'une blessure JudoLoïc Korval, champion d'Europe, n'ayant pas encore purgé sa suspension pour avoir manqué trois fois de suite à ses obligations de localisation, est exclu par l'Agence française de lutte contre le dopage[33]. NatationLes Russes suspendus pour dopage sont : Tennis
Triathlon
Infrastructures sportivesL'ensemble des infrastructures sportives des Jeux olympiques et paralympiques sont situées autour de quatre zones : la plage de Copacabana, Maracanã, Deodoro et Barra da Tijuca ; cette dernière a accueilli également le village olympique. Barra de Tijuca est le principal site de compétitions des Jeux de Rio. C'est là que se trouvent le « Parc olympique », le Village des Athlètes et les deux centres de presse principaux (presse/MPC et radio-télévision/IBC). En tout, 23 sports répartis sur quinze installations sont disputés à Barra[35]. Le Parc olympique de Barra remplace l'ancien circuit de Formule 1 de Jacarepaguá, où dix Grand Prix se sont disputés de 1978 à 1989, fermé en 2012 et démoli pour laisser place aux installations olympiques[36]. La moitié environ des infrastructures sportives utilisées pour ces Jeux olympiques ont été construites pour les Jeux Panaméricains de 2007[37]. En 2017, d'après le journal Le Monde une partie des équipements sont délaissés ou abandonnés[38]. Équipements déjà existants
Stades de footballEn plus du fameux stade Maracanã, la compétition de football se déroule au stade Nilton-Santos, également à Rio, mais aussi dans des stades de Belo Horizonte (Mineirão), Brasilia (stade national de Brasilia Mané-Garrincha), Manaus (Arena da Amazônia), Salvador (Itaipava Arena Fonte Nova) et São Paulo (Arena Corinthians). L'ensemble de ces stades a également été utilisé pour la Coupe du monde de football de 2014 organisée par le Brésil, à l'exception du stade Morumbi. Équipements temporaires
Sports au programmeCinq nouveaux sports étaient candidats pour leur entrée en lice aux Jeux olympiques : le karaté, le squash, le rugby à sept, le roller et le golf. Le baseball et le softball le furent également après leur éviction pour les Jeux de 2012, et pourraient être remplacés par le BMX freestyle et le skateboard, tous deux présentés depuis 2011 par l'Union cycliste Internationale et son président Patrick McQuaid [39],[40]. Le , le Comité international olympique a choisi de réintégrer le golf dans le programme des Jeux de 2016. En effet, le golf a déjà été sport olympique en 1900 et 1904. Soutenue par Tiger Woods, Pádraig Harrington, Michelle Wie et le monde du golf, la candidature du golf a été approuvée avec 63 voix pour et 27 voix contre[41]. Supprimé des programmes olympiques après les Jeux de 1924 en raison de violences, le rugby est réintégré au programme olympique pour les Jeux de 2016. Le rugby à sept a été accepté à 81 votes pour et 8 votes contre. Préféré au rugby à XV, le rugby à sept a été adopté car il est « universel, ouvert, spectaculaire et compréhensible »[42]. Lors de la réunion 2012 de la fédération internationale de voile (ISAF) de mi-année qui s'est tenue à Stresa en Italie du 3 au , l'ISAF avait décidé de remplacer la planche à voile par le kitesurf aux Jeux olympiques d'été de 2016[43]. Cependant, après réclamation, son assemblée générale est revenue sur cette décision et a confirmé la planche au lieu du kitesurf dans la liste définitive[44]. Il y a un total de 28 sports pour 43 disciplines. Au total, les épreuves masculines représentent 54 % du total, les épreuves féminines 44 % et les épreuves mixtes 2 %[45].
Tableau des médaillesLes quinze premières nations au classement des médailles de leurs athlètes.
Le Viêt Nam, Porto Rico, Singapour, le Koweït, la Jordanie, Fidji, le Kosovo, la Côte d'Ivoire et le Tadjikistan ont remporté durant ces jeux leur première médaille d'or lors d'une olympiade. Aspects extra-sportifsSécuritéOnze ouvriers meurent sur les chantiers liés aux préparatifs des Jeux olympiques[46]. Des inquiétudes ont été exprimées à propos de l'insécurité dans la ville de Rio de Janeiro, et ce, dès la phase des candidatures[47], et de la capacité des pouvoirs publics brésiliens à assurer la sécurité des grands événements sportifs, inquiétudes renforcées par l'agression subie par Jenson Button, pilote de Formule 1, alors qu'il quittait en voiture le circuit d'Interlagos à la suite du Grand Prix du Brésil 2010[48]. Toutefois, Rio de Janeiro a mis en place une politique afin de « pacifier » la ville et les favelas, notamment via l'Unité de Police Pacificatrice[49]. Le , à quelques semaines du début des Jeux, les deux chaînes de télévision allemandes ARD et ZDF sont victimes d'un vol de matériel technique d'une valeur de 400 000 euros. Le matériel est finalement retrouvé le lendemain[50]. Dans un contexte de menace terroriste mondialisée, les autorités brésiliennes sont très attentives à ce risque dans le cadre des Jeux olympiques. À la suite de l'attentat de Nice du , le niveau de sécurité est relevé[51]. À partir du , la police fédérale brésilienne arrête douze personnes[52] soupçonnées d'appartenir à une cellule, mal organisée, de sympathisants de l'organisation État islamique[53] et planifiant des attentats[54]. Le , Tiago Brandão Rodrigues, ministre de l'Éducation du Portugal ayant tutelle sur les sports, est menacé par deux hommes armés de couteaux auxquels il doit remettre ses effets[55], alors qu'il s'apprête à rentrer à son hôtel situé à Ipanema, quartier pourtant réputé sûr. Le ministre a pu récupérer ses biens peu après, les voleurs ayant été immobilisés par des passants et arrêtés par la police. L'histoire met en lumière les nombreux incidents de sécurité rapportés par plusieurs délégations depuis juillet[56],[57]. Dans la nuit du dimanche au lundi , de retour d'une fête, quatre nageurs américains parmi lesquels le multiple médaillé olympique Ryan Lochte affirment s'être fait agresser par de faux policiers[58]. Cependant, l'enquête, notamment basée sur les images des caméras de sécurité, conclut à un mensonge de la part des athlètes qui, sous l'emprise de l'alcool, ont causé divers incidents, ce qui a provoqué la confiscation de leur passeport pour faux témoignage et la présentation d'excuses de la part du comité olympique des États-Unis. Les nageurs ont cependant pu récupérer leurs papiers et sont retournés aux États-Unis[59]. Violations supposées des droits de l'HommeDes organisations telles que l'ONU ou Amnesty International ont rapporté certaines violations aux droits de l'homme[60]. Des violations dues au relogement de personnes expulsées des favelas pour permettre la construction des infrastructures sportives, de transport, hôtelières, etc. C'est le cas, notamment, de la favela de Metrô, située à proximité du stade Maracanã. La favela Vila autodrome, construite dans les années 1980, et située à proximité du quartier touristique de Barra da Tijuca apprend en 2010 par la presse qu'elle est menacée d'expulsion afin de recevoir le village olympique[37]. Les 2 000 habitants qui avaient refusé de quitter leurs maisons voient celle-ci rasées 48 heures avant le début des Jeux, malgré leurs titres de propriété. Seules une vingtaine de familles sur les 600 concernées sont relogées sur place dans des préfabriqués de 40 m2. Au total, près de 80 000 personnes ont été déplacées de gré ou de force pour laisser la place aux Jeux olympiques[61]. Raquel Rolnik, rapporteuse spéciale des Nations unies sur le droit à un logement convenable, s'est inquiétée « du manque de transparence, de négociations justes et de participation des communautés affectées par les expulsions ». Amnesty International a dénoncé dans son rapport 2011 l'expulsion sans information, consultation ou indemnisation des habitants, et leur relogement dans une banlieue située à 60 kilomètres de Rio. Politique brésilienneL'organisation des Jeux olympiques se couple, en 2016, avec une crise politique impliquant l'ancien président Lula, soupçonné de corruption, et d'une procédure de destitution visant la présidente Dilma Rousseff, télescopant ainsi l'importance de l'événement sportif. Cela crée un climat délétère, de grandes manifestations d'opposition dans le pays et engendre des conséquences négatives sur l'économie[62]. Épidémie de fièvre ZikaUne épidémie de fièvre Zika est officiellement déclarée au Brésil en et se propage en 2016. Des experts de la santé conseillent de repousser ou déplacer les Jeux en raison des risques représentés par le virus[63], ce que refuse le Comité olympique. Certains sportifs préfèrent cependant ne pas se rendre au Brésil et renoncent à participer aux Jeux pour préserver leur santé ou craignant de contaminer leur femme, comme les golfeurs Marc Leishman[64], Vijay Singh[65] et Rory McIlroy[66], les joueurs de tennis Milos Raonic, Tomáš Berdych, Simona Halep et Karolína Plíšková[67],[68] et le cycliste Tejay van Garderen[69]. Soupçons de corruptionEn boxe, le Russe Evgeny Tishchenko devient le champion olympique dans la catégorie des - 91 kg dans un match controversé entaché de soupçons de corruption[70],[71],[72]. En , l’ex-gouverneur de Rio, Sérgio Cabral Filho, reconnaît avoir payé des pots-de-vin à des délégués du Comité international olympique (CIO) pour décrocher l’organisation de la compétition[73]. Accusations de sexismeLes commentateurs sportifs de France Télévisions ont été pointés du doigt pour leurs commentaires jugés déplacés à propos des participantes féminines. Il leur est notamment reproché de se concentrer davantage sur leur physique ou sur leur supposée fragilité émotionnelle plutôt que sur leurs performances sportives[74]. Utilisation de la langue françaiseBien que le français soit une des deux langues officielles des Jeux olympiques avec l'anglais, il n'est que très peu utilisé pour la signalétique. L'Organisation internationale de la francophonie regrette cette situation contraire au statut du Comité international olympique[75],[76],[77]. Droits télévisésLes chaînes suivantes ont acquis les droits télévisés de diffusion des Jeux de 2016 :
Notes et références
Bibliographie
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
|