Jean Cruppi
Jean Cruppi, né à Toulouse le et mort à Fontainebleau le , est un homme politique français de la Troisième République[1]. BiographieMagistrat, Jean Cruppi est notamment avocat général à la Cour de cassation en 1896. Député de Toulouse pendant près de 25 ans, puis sénateur de la Haute-Garonne, il est également président du conseil général de la Haute-Garonne. Il possède dans la région une propriété à Lamaguères, devant la chaîne des Pyrénées, au bord de la Garonne. Siégeant au Conseil supérieur de l'Assistance publique, il présente en 1899 un rapport sur les dépôts de mendicité puis rapporte devant la Chambre des députés une proposition de loi sur les moyens d'assistance et de coercition propres à prévenir ou à réprimer le vagabondage et la mendicité, remarquée pour sa sévérité. Fort de son expérience de magistrat, il rapporte également de nombreux textes de loi ayant trait à la justice : réforme des expertises médico-légales (1898), réforme de la procédure devant la Chambre des mises en accusation (1899), secret des actes signifiés par huissier (1900), détention préventive (1901), droit de réponse (1901), réforme des justices de paix (1903), proposition de loi sur les garanties de la liberté individuelle et sur la responsabilité des magistrats, officiers de police judiciaire et agents ou dépositaires quelconques de la force publique en cas d'arrestation, de détention ou de perquisition illégales (1905), proposition de loi tendant à supprimer la peine de la dégradation civique (1905), peine de mort (1907). Il s'intéresse également aux questions économiques, rapportant un texte sur l'interdiction de la création de conditions privées en concurrence avec des conditions publiques antérieurement établies (1900), un projet de loi portant modification de la loi du sur les titres au porteur (1901), un texte sur l'exercice de la pharmacie (1903), sur le régime des jeux (1904), sur la protection temporaire de la propriété industrielle dans les expositions internationales (1908), sur les dessins et modèles (1908). Il a pour principal collaborateur à cette époque, Armand Dorville[2]. Jean Cruppi est titulaire de plusieurs portefeuilles ministériels importants :
Son épouse, Louise Crémieux, musicienne, amie de Marguerite Long, soutient la carrière de Maurice Ravel qui lui dédie L'Heure espagnole, en remerciement des efforts qu'elle a déployés afin d'obtenir que l'ouvrage soit représenté à l'Opéra-Comique, ainsi que le Noël des jouets. Louise Cruppi a également entretenu une longue correspondance avec Romain Rolland[3]. Jean Cruppi a cinq enfants : Amélie, Paul, Jean-Louis, Noëlle et Jeanne. Jean-Louis, lieutenant durant la Première Guerre mondiale, mort au combat, se voit dédier par Ravel la Fugue du Tombeau de Couperin. Amélie épousera le célèbre sculpteur Paul Landowski. Le compositeur Marcel Landowski était ainsi le petit-fils de Jean Cruppi. Distinctions
Ouvrages
Pour approfondirBibliographie
Liens externes
Notes et références
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