On relève autour de 1933-1934 le nom de Fernand-Trochain, aux côtés de ceux de Robert Louis Antral, France Audoul, Gaston Balande, Jehan Berjonneau, Edmond Ceria, Charles Despiau, André Hambourg, Henri Lebasque, Marthe Lebasque, Carlos-Reymond, Armand Nakache, Paul-Émile Pissarro ou Maurice Sauvayre, parmi les artistes qui, sous la présidence de Lucie Caradek, se sont constitués en une association nommée le Groupe moderne et exposant à la galerie Georges Petit (12, rue Godot-de-Mauroy) et à la galerie Dru (11, rue Montaigne). Après son accrochage de 1933 en cette seconde galerie où « il reçoit l'honneur mérité d'une présentation de toiles exceptionnelle »[2], celui de 1934 y est encore remarqué : « les œuvres de Fernand-Trochain illuminent à elles seules les expositions les plus sombres. Ici, c'est un moissonneur qui s'attaque à un immense champ de blé dominant un ravissant et verdoyant paysage. Une autre toile nous présente une villa entourée d'arbres dans une atmosphère lumineuse sous un ciel bleu moutonné de blanc. Grandes œuvres dignes du beau peintre qui les a signées »[3].
Léon Rosenthal évoque en Fernand-Trochain un artiste qui doit aux impressionnistes « le goût pour les harmonies claires, le ton vibrant, la fraîcheur des tons spontanés. Mais son tempérament ne l'inclinait pas au lyrisme et son instinct lui commandait de discipliner sa sensibilité »[7].
Deux ventes aux enchères ont dispersé l'atelier de Jean Fernand-Trochain à l'Hôtel Drouot à Paris, la première le par le ministère de Claude Robert[8], la seconde le par le ministère de Rémy Le Fur[9].
Troisième exposition de l'Arc-en-Ciel, groupe franco-anglo-américain, sous la présidence d'honneur de Louis Barthou de l'Académie française - Peinture, arts décoratifs, sculpture, Galerie de Goupil et Cie, Paris, octobre-.
« Des paysages nus et nuancés sous la neige ou un léger soleil, des rivières tranquilles, des horizons montagneux, des champs d'oliviers, des intérieurs doux : Fernand-Trochain est un peintre sans passion à l'aimable vision. » - Magdeleine Dayot[10]
« Fernand-Trochain a su organiser, maîtriser, endiguer ses tendances impressionnistes dans des recherches plus naturalistes de solidité de la matière aboutissant à des paysages secrètement architecturés, bien cadencés dans l'équilibre de la composition. Habile à faire percevoir au spectateur le charme de l'éphémère, de la fuite du temps, il reste en cela proche des impressionnistes qui lui ont appris à peindre. » - Gérald Schurr[7]
« Il s'est référé à l'exemple des impressionnistes, auxquels il devait son goût pour les harmonies claires, les tons vibrants, la vivacité des notations spontanées. Son tempérament l'écartait des excès d'expression. » - Dictionnaire Bénézit
Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Arts et Images du Monde, 1992.
André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Éditions André Roussard, 1999.
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
Pierre Sanchez (préfaces de Josiane Sartre et Chantal Beauvalot), Dictionnaire du Salon des Tuileries (1923-1962) - Répertoire des exposants et liste des œuvres présentées, L'Échelle de Jacob, Dijon, 2007.