Jean Gautier (docteur)Jean Gautier
Jean Gautier, est né à Bordeaux en mai 1891 et mort en octobre 1968[1], est un médecin français spécialiste de l'endocrinologie, auteur de plusieurs essais. JeunesseJean Gautier naît dans une famille de médecins. Il est atteint par un déficit endocrinien qu'on ne savait à l'époque ni déceler, ni soigner : l'hypothyroïdie. Sa scolarité est laborieuse et ses résultats scolaires médiocres. Le débit de la parole est lent et le langage pauvre. Son bagage intellectuel est maigre[2]. À la fois par atavisme familial et par goût très prononcé pour l'étude de l'Homme, il veut être médecin. CarrièreLe commencement de ses recherchesC'est au cours de ses études de médecine, au début des années 1910, qu'il fut frappé par la description des symptômes de l'hypothyroïdie que faisait son professeur d'endocrinologie, le Professeur Mongour[3]. Il fut tellement surpris de se reconnaître dans cette description, qu'il décida de se traiter par des extraits glandulaires : il retrouvait la mémoire, de la vivacité intellectuelle. Il continua ses recherches sur les glandes endocrines[4]. Ses premières découvertesLes travaux sur les glandes se multipliaient. Jean Gautier suivit cette évolution scientifique. Les glandes endocrines lui apparurent de plus en plus comme ayant une importance première qu'on ne voulait pas leur reconnaître. Il poussait davantage ses études, lorsque se révélèrent à lui deux expériences qui le troublèrent[5] : Premièrement, la vie de l'embryon humain est impossible sans la sécrétion de l'hypophyse maternelle. Sans celle-ci, pas de développement du fœtus. C'était une expérience de choc : c'était reconnaître à nos glandes un rôle de toute première valeur dans nos existences. À cette première expérience venait s'adjoindre une autre, celle de l'homme-plante de Roesch. Comment se faisait-il qu'un individu qui nait sans thyroïde, avec un cerveau et un système nerveux intacts, n'ait aucune intellectualité possible, aucune sensation, aucun besoin ni désir ni pensée ni aucune vie psychique ? Remise en question des dogmesQue faisait donc le cerveau si puissant ? Les yeux voyaient pourtant, les oreilles entendaient, mais le sujet était comme aveugle et sourd. Il vivait toutefois, mais privé de toute activité et, s'il fonctionnait, le cerveau "tournait" à vide. Une greffe de thyroïde, et la vie intellectuelle lui était rendue... Il commença sérieusement à mettre en doute le rôle majeur du cerveau et du système nerveux dans le fonctionnement humain, reconnaissant au système glandulaire le rôle initial[6]. La preuveDans les années 1930, poursuivant ses recherches, aiguillonnées par les résultats qu'il avait déjà acquis sur lui-même, Jean Gautier pensa alors aux travaux du Professeur Arsène d'Arsonval (1850-1940) sur l'application des champs électromagnétiques de haute fréquence en thérapeutique, issus de l'amélioration d'un procédé de Nikola Tesla (1856-1943)[4]. Jean Gautier fit alors pour lui-même des applications de ce qu'on appela alors la "darsonvalisation". Pendant de nombreux mois, il se régénéra ainsi peu à peu, ses aptitudes intellectuelles furent décuplées ainsi que toute sa vie adaptative[4]. Il expliqua ensuite le mode d'action de ces champs électromagnétiques sur l'équilibre glandulaire et créa sa propre méthode d'équilibration de la personnalité par ce biais endocrinien. Entre-deux-guerres, installé à Bordeaux, il réalisa de véritables "sauvetages" particulièrement sur des enfants handicapés[7]. Jusqu'à la fin de sa vie, il n'aura de cesse de former le contenu de l'Endocrino-psychologie, montrant la place considérable que tiennent les glandes endocrines dans la personnalité humaine. Mise en place de l'Endocrino-psychologieDans les années 1960, il fera la rencontre de Jean du Chazaud. Ce dernier, ayant surmonté un pseudo-bégaiement et une arythmie cardiaque chronique d'origine thyroïdienne, se passionnera à son tour pour les fonctionnements endocriniens. L'ayant imprégné de son esprit, de ses méthodes de recherche et formé à son école, Jean Gautier le fera héritier de ses travaux manuscrits et de ses droits par voie testamentaire[3]. Le docteur Jean Gautier décèdera en 1968. Œuvres
Notes et références
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