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Jules Janin

Jules Janin
Portrait photographique par Nadar.
Fonction
Fauteuil 28 de l'Académie française
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Surnom
Le prince des critiquesVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
ÉrasteVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Rédacteur à
Conjoint
Adèle Huet (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Georges Duruy (gendre)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinction
signature de Jules Janin
Requête adressée au directeur du Théâtre Italien.
Jules Janin par David d'Angers.

Jules Gabriel Janin, né à Saint-Étienne le [1] et mort à Paris (16e arrondissement) le [2], est un écrivain et critique dramatique français.

Biographie

Fils d’un médecin, Jules Janin reçoit une bonne éducation, d’abord dans sa ville natale puis au lycée Louis-le-Grand à Paris. Après un passage dans l’étude de l’avoué Jean-Baptiste Guillonnet-Merville, où il sera saute-ruisseau en même temps qu’Honoré de Balzac, il devient journaliste et travaille notamment à la Revue de Paris, à la Revue des deux Mondes, au Figaro et à La Quotidienne. Il fut parmi les fondateurs de la Revue de Paris et du Journal des Enfans. Il se fait connaître en 1829 avec le roman L’Âne mort et la femme guillotinée. La Confession en 1830, un peu moins profond, mais au style encore plus remarquable, et Barnave en 1831, où il attaque la famille d’Orléans, finissent d’asseoir sa réputation.

Entre-temps, il devient rédacteur en février 1831 à L'Artiste, puis entre comme critique au Journal des débats où il reste quarante ans. Son autorité le fait surnommer « le prince des critiques ».

Après de nombreuses tentatives, il est élu à l’Académie française le au fauteuil occupé précédemment par Sainte-Beuve.

Une étude sur Jules Janin accompagnée d’une bibliographie a été publiée par Alexandre Piédagnel (son secrétaire) en 1874.

Il a fréquenté[3] le château des Rotoirs, propriété de ses beaux-parents, les Huet[4], près de Gaillon. Il meurt en 1874 dans son chalet du 11 rue de la Pompe (16e arrondissement de Paris)[5]. Il est enterré au cimetière Saint-Louis d'Évreux dans le caveau familial Huet[6], érigé par Adélaïde Janin (1820-1876), sa veuve, grâce à laquelle fut créée par ailleurs la fontaine monumentale d'Évreux.

À proximité de son domicile parisien, l'avenue Jules-Janin lui rend hommage.

Ouvrages

  • 1826 : Talma et Lekain
  • 1829 : L'Âne mort et la femme guillotinée
  • 1829 : Tableaux anecdotiques de la littérature française depuis François Ier
  • 1830 : La Confession
  • 1831 : Barnave
  • 1832 : Contes fantastiques - Histoire du théâtre à quatre sous
  • 1833 : Contes nouveaux
  • 1834 : Voyage de Victor Ogier en Orient - Cours sur l’histoire du journal en France
  • 1836 : Le Chemin de traverse
  • 1837 : Fontainebleau, Versailles, Paris - Un cœur pour deux amours - Histoire de France (texte explicatif des galeries de Versailles) (1837-1843)
  • 1839 : Les Catacombes - Versailles et son musée historique - Voyage en Italie
  • 1841-1842 : Le Premier feuilleton de Pistolet, dans le recueil collectif Scènes de la vie privée et publique des animaux
  • 1842 : La Normandie historique, pittoresque et monumentale - Le prince royal - Une heure à Paris
  • 1843 : Un hiver à Paris - Un été à Paris
  • 1844 : Les Beautés de l’Opéra - La Bretagne historique
  • 1846 : Le Feuilletoniste, Répertoire de Lecture du soir
  • 1847 : Suite de l’histoire du chevalier Desgrieux et de Manon Lescaut - Voyage de Paris à la mer - Le gâteau des rois
  • 1850 : La Religieuse de Toulouse
  • 1851 : Les Gaîtés champêtres - Le mois de mai à Londres
  • 1853 : Histoire de la littérature dramatique (6 vol. 1853-1858) - Almanach de la littérature, du théâtre et des beaux-arts (1853-1865)
  • 1855 : La Comtesse d’Egmont
  • 1856 : Les Petits Bonheurs
  • 1857 : Les Symphonies de l’hiver
  • 1858 : Rachel et la tragédie - Ovide, ou le poète en exil
  • 1859 : Critique, portraits et caractères contemporains - Variétés littéraires
  • 1860 : Les Contes du chalet
  • 1861 : La Fin d'un monde et du neveu de Rameau - La Semaine des trois jeudis
  • 1862 : Contes non estampillés
  • 1864 : Les Oiseaux bleus - La poésie et l’éloquence à Rome, au temps des Césars - La Révolution française
  • 1866 : L’Amour des livres - Béranger et son temps - Le Talisman. Seconde édition de l'Amour des livres par les Bibliolâtres de France en 1937
  • 1867 : Les Amours du chevalier de Fosseuses - La Sorbonne et les gazeliers - Circé
  • 1868 : Le Bréviaire du roi de Prusse
  • 1869 : L’Interné - Lamartine - Petits romans d’hier et d’aujourd’hui - Les révolutions du pays des Gagas
  • 1870 : Le Crucifix d’argent - Le livre
  • 1871 : Alexandre Dumas - La Muette
  • 1872 : François Ponsard
  • 1874 : La Femme à l’œillet rouge - Paris et Versailles il y a cent ans
  • 1876-1878 : Œuvres diverses - Œuvres de jeunesse
  • 1881 : Debureau, histoire du théâtre a quatre sous
  • 1884 : Causeries littéraires et historiques - Contes, nouvelles et récits
  • 1922 : Victor Hugo en exil : d'après sa correspondance avec Jules Janin, et d'autres documents inédits réunis par Noël Clément-Janin

Notes et références

  1. Son acte de naissance, consultable sur le site des Archives départementales de la Loire, daté du « vingt-huitième jour du mois de pluviôse an douze de la République », indique qu’il est né « le jour avant hier », soit le 26 pluviôse an XII, donc le 16 février 1804. Plusieurs sources indiquent des dates différentes ; le site de l’Académie française, par exemple, indiquant qu’il est né le 4 décembre 1804.
  2. Archives de Paris Acte de décès no 476 dressé le 20/06/1874, vue 3 / 31
  3. Jules Janin. 735 lettres à sa femme. Édition intégrale et inédite établie d'après les autographes de la North-Western University, Evanston, Illinois, U. S. A. Textes décryptés, classés et annotés par Mergier-Bourdeix. Tome I : Lettres 1 à 248 (1842-1850). Tome II : Lettres 249 à 283 (1851-1855). Paris, Klincksieck, 1973-1975. In-8°, 630 et 616 pages. [compte rendu][1].
  4. Nicolas-François Huet est doublement magistrat, comme maire de la préfecture de l'Eure et comme président du tribunal civil.
  5. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de minuit, septième édition, 1963, t. 2 (« L-Z »), « Rue de la Pompe », p. 285.
  6. Cimetières de France et d'ailleurs, 9 mai 2010 [2].

Annexes

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Bibliographie

  • Françoise Joukovsky, Jules Janin et son temps, Publications de l'Université de Rouen, 1974.
  • Alexandre Piédagnel, Jules Janin. 1804-1874, Paris, Librairie des bibliophiles, (lire sur Wikisource).

Liens externes

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