Il est tourné dans le même décor en toile peinte que La Mort de Robespierre[3],[4],[5], une autre des Vues historiques (no 748). Le duc de Guise est joué par un nommé Beauvais, souffleur à l'Odéon[6].
Il s'agit d'un tableau animé, tourné dans un unique décor composé d'une toile peinte représentant une architecture gothique. Le décor comprend également un lit, le duc de Guise ayant été assassiné dans la chambre royale du château de Blois[10].
En 1994, les archivistes en charge des collections Lumière à Bois-d'Arcy en ont donné la description suivante[7] :
« Henri III donne conseil à ses gentilhommes pour l'assassinat du duc de Guise, puis sort de la pièce par la porte de gauche. Après son départ, ses hommes se cachent dans différentes pièces adjacentes, exceptés deux qui accueillent le duc [celui-ci entre de face, par la porte du fond que ferme une portière à deux pans]. Ils le dirigent vers la pièce de gauche, mais devant la porte il est assailli par toute la troupe. Il fait quelques pas en arrière pour finalement s'écrouler au centre de la pièce, non sans les avoir menacés du poing. »
↑Elena Dagrada, « Reconstitutions historiques et histoire(s) : Du discours aux images Lumière », dans Philippe Dujardin (dir.), André Gardies (dir.), Jacques Gerstenkorn (dir.) et Jean-Claude Seguin (dir.), L'aventure du cinématographe (actes du Congrès mondial Lumière organisé à l'Institut de la communication de Lyon, -), Lyon, Université Lumière Lyon-II et Aléas, , 371 p. (ISBN2-84301-019-5), p. 246.
↑Le Moyen Âge vu par le cinéma européen (publié à l'occasion des rencontres Cinéma et Moyen Âge en collaboration avec la Cinémathèque de Toulouse), Conques, Centre européen d'art et de civilisation médiévale, coll. « Les cahiers de Conques » (no 3), , 382 p., p. 47.
↑ a et bAnthologie du cinéma, vol. 8, Paris, L'Avant-scène, , p. 448.
↑Georges Sadoul, Histoire générale du cinéma, vol. 2 : Les Pionniers du cinéma, 1897-1909, Paris, Denoël, , 626 p., p. 529.
↑(es) M. Magdalena Brotons Capó, El cine en Francia, 1895-1914 : Reflejo de la cultura visual de una época, Santander, Genueve Ediciones, coll. « Ciencias Sociales y Humanidades » (no 13), , 310 p. (ISBN978-84-942533-2-4 et 978-84-942533-3-1), p. 109 [lire en ligne].
↑Jean-Claude Seguin, Alexandre Promio, ou Les énigmes de la lumière, L'Harmattan, coll. « Champs visuels », , 301 p. (ISBN2-7384-7470-5), « Les tableaux animés () », p. 120–121.
↑François Amy de la Bretèque, « Les “Vues historiques et Scènes reconstituées” dans la production Lumière : Un jugement en appel », dans Dujardin et al. 1999, p. 256.
↑Jérémy Houillère, « Scènes de crime à la Belle Époque : Dispositifs et effets spectaculaires du cinéma des premiers temps », Ad Hoc, Centre d'études des langues et littératures anciennes et modernes (CELLAM), no 1 « Le Spectaculaire », (lire en ligne).
↑Roland Cosandey, « Le plan de l'escalier, L'Assassinat du duc de Guise (Film d'art, 1908) : Espace, temps, corps », Iichiko : A journal for transdisciplinary studies of pratiques, Tokyo, no 64, , p. 50 (lire en ligne).