La Vouivre
La Vouivre est un roman fantastique de Marcel Aymé paru en 1943. HistoriqueLa Vouivre paraît tout d'abord en feuilleton du au dans le journal La Gerbe avant d'être publié, le de la même année, aux éditions Gallimard. RésuméTiré d'une ancienne légende de Franche-Comté, le personnage mythique de la Vouivre apparaît sous les traits d'une jeune sauvageonne, arborant sur sa tête un diadème orné d'un énorme rubis, objet de convoitise dans toute la région[1],[2],[3]. Mais la Vouivre est toujours protégée du vol par une armée de vipères surgissant au moment où l'on s'avise de dérober le bijou. Arsène Muselier, personnage principal de l'ouvrage, découvre la Vouivre alors qu'il fauche un des prés de la famille Muselier (qui se trouve en froid avec sa lointaine parente, la famille Mindeur voisine). Alors qu'Arsène approchait un étang proche du pré, il aperçoit la Vouivre se baignant nue, et ayant laissé ses bijoux et vêtements sur le bord de la rivière. Arsène voit le rubis, mais est plus intrigué encore par la baigneuse, ce qui séduit la Vouivre, plus habituée à être poursuivie pour ses richesses que pour sa beauté. La Vouivre et Arsène ont une liaison amoureuse, se rencontrant plusieurs fois lors du récit, discutant sans craintes ni ambages, comme au marché de Dole, où il la retrouvera habillée en citadine élégante, ou jusque lors de ses travaux aux champs. Mais Arsène est un paysan prudent, à la fois réaliste et tendre, il est déjà amoureux d'une fille du pays, Juliette Mindeur. Et, contrairement au fils Beuillat, un bon à rien revenu de la ville sans gloire aucune, il ne cherche pas à obtenir le rubis pour sa propre richesse, ce qui ne l'empêche pas de s'en servir pour tendre un piège mortel à son rival, mais il choisira finalement de renoncer au fruit de son crime. Il meurt en affrontant l'armée de ces serpents, dont il a la phobie, en cherchant à sauver Belette, l'un des personnages du roman. Thèmes et critiquesÀ travers cette histoire aussi réelle que fantastique, Marcel Aymé présente une galerie de portraits ruraux extrêmement justes et savoureux : le curé sceptique ; Voiturier, le maire radical croyant ; le fossoyeur Requiem amoureux d'une pocharde et ivrogne invétéré ; la « Dévorante » Mindeur, mangeuse d'hommes jamais repue ; et bien d'autres[4]. Il faut lire ce roman comme une étude poétique de mœurs rurales.
AdaptationsCinéma
À la télévision
Chansons
. Cette chanson se caractérise par sa longue durée (8 min 55 s).
Notes et références
AnnexesArticle connexeLiens externes
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