Liste verte de l'UICNLa liste verte de l'UICN recense les aires protégées dont la gestion est efficace pour la sauvegarde des espèces et dont la gouvernance et la gestion respectent des standards établis par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), soit 17 critères dans 4 domaines : « bonne gouvernance, conception et planification robustes, gestion efficace et résultats effectifs en matière de conservation ». Elle vise à devenir une référence mondiale pour l'aménagement des aires protégées en promouvant les pratiques exemplaires[1]. Mise en place en 2014, à l'occasion du congrès mondial sur les parcs à Sidney, elle contenait cinq ans plus tard (en septembre 2021), 59 sites dans le monde. Or les aires protégées représente le meilleurs outil pour assurer la survie de ces espèces menacées. Celles-ci ne sauraient être efficaces que si elle sont bien gérées. La reconnaissance sur la liste verte de l'UICN peut servir d'indicateur de l'atteinte de l'objectif 3 du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal. Commission des aires protégées de l'UICNLa commission mondiale des aires protégées (WCPA selon l'acronyme anglais) a pour but de développer les aires protégées dans le monde entier, ainsi que de promouvoir les bonnes pratiques de gestion et la création de règlementations basées sur les connaissances scientifiques pour la protection de la nature. Cette commission regroupe potentiellement 2500 experts ressortissants de 140 nationalités. La commission comprend un groupe de spécialistes travaillant sur le programme de la liste verte des aires protégées[2]. Indépendamment du travail sur la liste verte, la commission mondiale des aires protégées recense les espaces naturels protégés du monde entier, les classe en différentes catégories numérotées de I à VI et précise les modalités de protection : règlementaires contractuelles ou basées sur l'acquisition foncière ou la reconnaissance par des conventions internationales. Enfin la commission établit un rapport sur les espaces naturels candidats à la distinction du patrimoine mondial de l'UNESCO. Critère et processus d'admissionToute aire protégée peut postuler, quelle que soit sa catégorie UICN. L'évaluation de l'UICN est axée sur quatre piliers, dont le dernier comprend deux catégories (tableau ci-dessous).
Les critères promus par la commission s'inspirent du Code des bonnes pratiques de l'ISEAL. Une phase pilote avait été mise en place en 2012 dans 8 pays pour 25 aires protégées, suivie, en 2015, par une consultation en ligne à laquelle ont répondu plus de 500 personnes[1]. Une plateforme internet permet aux candidats et aux lauréats de partager leur expérience[3]. Processus de candidatureLa première phase est la mise en place d'un comité national qui sera chargé des évaluations, vient ensuite une phase où une consultation est ouverte pour adapter les critères en fonction de la législation nationale. Enfin les aires protégées peuvent poser leur candidature. Le candidat s'engage à atteindre les standards de la liste verte dans un délai de cinq ans. Le processus de certification peut s'étaler pendant toute cette période, pendant laquelle les sites sont régulièrement évalués. Ils bénéficient de l'appui technique des experts locaux de l'UICN. La certification est valable pour cinq ans, période au bout de laquelle une révision est effectuée[4]. Candidature refuséeL’équipe d'experts ou le comité de la liste verte peuvent rejeter la candidature face au constat que le candidat n'a pas satisfait les exigences des standards agréés. Le représentant de l'aire protégée, après avoir répondu aux inquiétudes du comité et fourni les preuves additionnelles requises, peut alors présenter à nouveau sa candidature. Celle-ci doit se réaliser au maximum cinq ans après la première notice de refus. Hors de cette période, le candidat doit recommencer le processus de candidature. Toutes les informations fournies et les révisions ne peuvent être âgées de plus de deux ans avant la présentation de la nouvelle candidature[5]. Listes des aires de la liste verteLa liste comprenait, en 2021, 59 sites répartis dans 16 pays[6] : Australie, Chine, Colombie, Corée du sud, Égypte, Émirats arabes unis, Espagne, France, Italie, Jordanie, Kenya, Liban, Mexique, Pérou, Vietnam depuis 2020 et Suisse depuis 2021. Le , douze nouveaux sites sont ajoutés à la liste, qui compte 87 sites dans 20 pays.
Engagés en 2014 :
En 2018 :
En 2019 :
En 2020 : En 2021 :
En 2024 :
En 2021 :
Notes et référencesRéférences
Voir aussiArticles connexesLiens externesBibliographieMarc Hockings et al., « The IUCN Green List of Protected and Conserved Areas: Setting the standard for effective conservation », Parks, no 25.2, (DOI 10.2305/IUCN.CH.2019.PARKS-25-2MH.en, lire en ligne) |