Louis Auguste Jouvenel (ou Juvénal) des Ursins, comte d'Harville, né le à Paris, mort le à Lizy-sur-OurcqSeine-et-Marne, est un général et homme politique français.
Il entre très jeune dans la gendarmerie où il conquiert tous ses grades : il est nommé premier lieutenant des gendarmes d'Artois, avec rang de colonel, en 1783. Il devient successivement brigadier de cavalerie le et maréchal-de-camp le , à la veille de la Révolution française dont il se montre partisan.
Fait lieutenant-général le , il est envoyé à l'armée du Nord où il se distingue particulièrement à la bataille de Jemappes. Lors de la conquête de la Belgique, il commande l'avant-garde de l'armée française et prend part à la prise de Bruxelles les 6 et , témoignant en ces circonstances de beaucoup de perspicacité et de décision.
On le réintègre immédiatement dans son grade à l'armée de Sambre-et-Meuse. Il commande la cavalerie sur le Main en 1795. Il est nommé en 1798 inspecteur général de la cavalerie, puis commandant d'une division de dragons et de grosse cavalerie de l'armée de réserve à Dijon en 1800.
« Abreuvé d'amertume et de dégoûts, en butte aux poursuites de créanciers inexorables, qui firent saisir ses meubles, vendre ses propriétés, et qui l'auraient fait incarcérer, sans l'inviolabilité attachée à la pairie, le comte d'Harville termina sa carrière vers la fin de 1815, avec la réputation d'un homme plein d'honneur, de franchise et de générosité. »
Certains dictionnaires de personnalités le disent mort le à Harville, miné par des revers de fortune et des chagrins domestiques. Si la date est exacte, ce n'est pas à Harville qu'il est mort, mais à Lizy-sur-Ourcq, chez son épouse, qui l'a fait inhumer au cimetière de Doue[2],[3], son ancienne seigneurie, où l'on peut toujours voir sa tombe aujourd'hui. Sa sépulture a d'ailleurs été dégradée en [4].
Il fut le dernier représentant mâle de sa maison, n'ayant pas eu de postérité de son épouse[5].
Armes de la famille d'Harville des Ursins de Trainel
De gueules, à la croix d'argent chargée de cinq coquilles de sable, dont celle du milieu est cachée (qui est Harville) ; sur le centre de la croix, un écusson bandé d'argent et de gueules ; au chef d'argent, chargé d'une rose de gueules, soutenue d'une divise d'or, chargée d'une bisse (anguille) d'azur, ondée et posée en fasce (qui est Jouvenel des Ursins)[8],[9],[10].
Espinasse, « Harville (Louis-Auguste, Savenal des Vesina, comte d') », dans A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. I, [détail de l’édition] (BNF37273876, lire en ligne), p. 349lire en ligne ;
↑Révérend (vicomte Albert), Armorial du Premier Empire (1895), 2-297, et Titres, anoblissements et Pairies de la Restauration, 3-301 (avec généalogie depuis son grand-père).