Marianne DenicourtMarianne Denicourt
Marianne Denicourt lors du festival de Cannes 2019.
Marianne Denicourt est une actrice, réalisatrice et scénariste française, née le à Paris[1]. BiographieFamilleDe son vrai nom Marianne Cuau, Marianne Denicourt est la fille de Bernard Cuau, professeur de lettres sur le campus de Jussieu[2], documentariste et membre du comité de rédaction de la revue Les Temps modernes, et de Denise Zigante, comédienne[3]. Sa sœur Emmanuelle est réalisatrice[3]. CarrièreElle fait sa première apparition à l'écran en figurante dans L'Argent de Robert Bresson, en 1983. Elle suit des cours d'art dramatique avant d'intégrer l'école des Amandiers de Nanterre, où elle a pour professeurs Patrice Chéreau et Pierre Romans. En 1987, elle est « l'amoureuse » dans le marivaudage que Jacques Doillon tourne avec les élèves des Amandiers. Entre-temps, elle fait ses classes dans le cinéma d'auteur : La Belle Noiseuse de Jacques Rivette (cinéaste qui la fait chanter et danser en 1995 dans Haut bas fragile), dans La Vie des morts, le moyen métrage qui, en 1990, révèle Arnaud Desplechin avec lequel elle va tourner ses deux premiers longs métrages, La Sentinelle et Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle), et avec qui elle aura plus tard une liaison. Au milieu des années 1990, Marianne Denicourt joue dans de nombreux films : une assistante d'un psychanalyste dans Passage à l'acte de Francis Girod, une maîtresse du marquis dans le Sade de Benoît Jacquot (2000). Dans deux films, elle donne la réplique à Daniel Auteuil qui deviendra son compagnon. Elle joue également dans plusieurs comédies, À mort la mort ! de Romain Goupil, Quelqu'un de bien de Patrick Timsit, Une pour toutes de Claude Lelouch et Monique : toujours contente (2001) de Valérie Guignabodet. En 2005, elle tourne Le Domaine perdu sous la direction de Raoul Ruiz. Depuis 2010, elle a tourné avec une nouvelle génération de réalisateurs. En 2013, elle est à l'affiche de Hippocrate — film pour lequel elle est nommée pour le César de la meilleure actrice dans un second rôle — et, en 2016, de Médecin de campagne, tous deux réalisés par Thomas Lilti et portant sur l'univers de la médecine. Entre-temps, elle interprète le rôle de Martine Monteil, célèbre directrice de la brigade criminelle à l'époque de l'affaire Guy Georges, dans L'Affaire SK1 de Frédéric Tellier. En 2015, elle fait partie du jury présidé par Roschdy Zem lors du 37e festival du cinéma méditerranéen de Montpellier. EngagementMarianne Denicourt est marraine de l'association Afghanistan demain depuis 2005. Elle a réalisé pour celle-ci deux documentaires tournés à Kaboul : Une maison à Kaboul et Nassima, une vie confisquée qui reçoit le prix média pour l'enfance en 2009[4]. Polémique avec Arnaud DesplechinAlertée par Juliette Binoche et estimant que Rois et Reine d'Arnaud Desplechin – qui a été son compagnon au début des années 1990 – s'inspire largement de sa vie, Marianne Denicourt publie, en 2005, Mauvais génie, un livre coécrit avec la journaliste Judith Perrignon, dans lequel elle reproche à Desplechin d'avoir exploité des éléments douloureux de sa vie privée et de leur vie commune[5]. Elle le poursuit ensuite en justice, lui réclamant 200 000 euros de dommages-intérêts, mais elle est déboutée le par le tribunal de grande instance de Paris[6]. Celui-ci estime que l'œuvre de Desplechin, même si elle s'inspire largement de la personnalité et de l'histoire de Marianne Denicourt, voire de ses proches, constitue une œuvre de fiction non réductible à ces faits réels et qu'il n'y a pas « atteinte à la vie privée[7] ». Elle n'est en revanche pas condamnée en retour par le même tribunal, qui considère qu'elle a pu souffrir « de voir ces événements douloureux de sa vie privée utilisés par son ancien compagnon[6] ». En août 2024, elle revient sur cette histoire dans un entretien accordé au magazine Elle : « Arnaud Desplechin m'a rendue responsable de la mort de deux êtres [le père de son fils et son propre père] qui ont tant compté pour moi. [...] Il s'attaquait à la mémoire de gens qui n'étaient plus là. Ça n'avait rien à voir avec un auteur qui utilise la vie de proches. Ici, il se servait de l'art pour me détruire psychiquement[8]. » FilmographieActriceCinéma
Télévision
Réalisatrice
ScénaristeThéâtre
DistinctionsRécompense
NominationDécorationNotes et références
Liens externes
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