Généralement taillées dans un bois dur du type bois de fer, gaïac ou kohu[1] elles servaient à la guerre entre tribus. Comme tous les casse-tête du Pacifique, leurs formes étaient d'une très grande variété et propres à chaque pays et chaque usage[2]. On en trouvait en forme phallique, dites phallomorphes, mais aussi en forme de champignon ou de bec d'oiseau[3]. Leur tête de frappe était constitué d'un nœud racinaire[4]. Ces armes étaient à l'origine décorées de végétaux à la charge magique, de poils ou de tissu, et étaient maniées à une ou deux mains[1].
Le spécialiste des arts océaniens Roger Boulay fait un distinguo entre une massue qui est "un objet dont le point de percussion est dans l'axe du manche" et un casse-tête qui est "un objet dont le point de percussion est décalé par rapport à cet axe".
Les Kanaks désignaient plutôt les casse-tête "bec d'oiseau" par "bec de tortue"[5].
Galerie
Guerriers canaques en armes
Massue kanak à tête de champignon
Massue kanak à tête de champignon
Casse-tête en bec d'oiseau
Casse-tête bec oiseau kanak
Massue phallique kanak
Bibliographie
John Charles Edler, Terence Barrow, Art of Polynesia, Hemmeter Publishing Corporation, 1990.
Roger Boulay, Casse-Tête et Massues Kanak, 2015.
Adrienne L. Kaeppler, Douglas Newton, Harry N. Abrams, Oceanic Art, 1997.
Michael Gunn, William Teel, From the South Seas: Oceanic Art in the Teel Collection, Museum of Fine Arts, Boston, MFA Publications, 2006.
De jade et de nacre: patrimoine artistique kanak : Catalogue, Musée territorial de Nouvelle-Calédonie, Nouméa, mars-mai 1990, Musée national des arts africains et océaniens, Paris, octobre 1990-janvier 1991.
↑Susan Cochrane, Max Quanchi , Hunting the Collectors: Pacific Collections in Australian Museums, Art … Oxford Scholars Publishing
↑Gustave Regelsperger, L'Océanie française: la Nouvelle-Calédonie, les Nouvelles-Hébrides, les établissements français de l'Océanie, Édition Notre Domaine Colonial, 1922, p.15
↑Fergus Clunie, Fijian Weapons & Warfare, 2003, p. 136-7 et 142