Georges Maurice Baud, né à Genève le [2], est lié à une famille de joailliers et d'artistes genevois. Il est le fils du peintre sur émail et à l'huileJean-Marc Baud (1828-1907). Il part assez jeune à Paris et se consacre à la gravure sur bois, soutenu par Clément-Édouard Bellenger ; ses premières productions, très soignées, remontent à la fin des années 1880[3].
Il est un des fondateurs du Cercle des arts et des lettres de Genève lançant en , l'organe La Maison des artistes, une revue qui n'a qu'un seul numéro. Les idées que Baud y développe sont largement inspirées de Barthélemy Menn. Il se rapproche de Henry-Claudius Forestier, et de la Société suisse d’affiches artistiques ; Maurice Baud produit avec lui de nombreuses affiches lithographiées[4].
En 1901, il crée le journal d'art Genève nouvelle[6].
En 1907, il publie à Genève un essai, Les Caractères hétérodoxes de l'art gothique (chez W. Kündig).
À Paris, il devient le secrétaire d'Auguste Rodin entre 1909 et 1910[3]. Alexandre Blanchet exécute son portrait peint en 1912. Il collabore à d'autres revues comme les Cahiers vaudois, ou La Voile latine (1904-1910)[3],[7]. En 1914, il publie chez Tarin à Lausanne, Propos licites sur l'actualité politique.
En , peu après sa mort soudaine, une rétrospective de son œuvre est organisée à la galerie Moos de Genève[8], dont Maurice Barraud fait l'affiche[4].
De ses deux épouses, Marthe Aubaille puis Marie Aimée Stéphanie Nodot, Georges Maurice Baud a eu
François dit Franz (1889-1960), sculpteur
Madeleine (1894-1978), musicienne et compositrice
Paul Maurice (1896-1964), sculpteur
Thérèse (1898-1979), poétesse et enseignante
Pierre Barthélemy (1900-1977), sculpteur
Jean Étienne Maurice (1902-1970), violoniste, altiste, compositeur élève de Vincent d'Indy, et organiste à Saint-Denis-du-Saint-Sacrement, à Paris.[9]
Édouard Dubus, Quand les violons sont partis, portrait dessiné et gravé par Baud, Paris, Bibliothèque artistique et littéraire, 1892.
Jean Aicard, Don Juan ou La comédie du siècle, illustrations de Jean-Paul Laurens, E. Vidal et L. Montégut, gravures de Baud, Paris, E. Dentu, 1893.
Honoré de Balzac, La Maison du Chat-qui-pelote, dessins de Louis Dunki gravés par Baud, Paris, L. Carteret, 1899.
Charles Morice, Baud-Bovy : un peintre de la montagne, Genève, Éditions de La Montagne, 1899.
Émile Besnus, Le navire d'Isis : reliquiæ, Paris, Éditions du Mercure de France, 1899.
John Peter, Petites chroniques genevoises : dix récits de l'histoire de Genève, 1525-1605, Genève, J. Jullien, 1900.
Vingt œuvres du peintre Baud-Bovy (1848-1899), préface de Roger Marx, poème de Charles Morice, gravures sur bois originales de Maurice Baud, Genève, Cercle des arts & des lettres, 1901.
↑ abc et d« Un graveur genevois chez les symbolistes, par Philippe M. Monnier » [critique d'ouvrage], in: Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie de Genève, tome XVII-3, 1982, p. 410.
↑ ab et cJean-Charles Giroud, « Yvette Guilbert, Henry-Claudius Forestier, Maurice Baud : histoire d’une affiche ». Dans : Musées de Genève, 1989, n° 295, pp. 13-21 (extrait en ligne).
↑Frontispice pour Édouard Dubus [dédicace], Quand les violons sont partis, Paris, Bibliothèque artistique et littéraire [La Plume], 1892.