Il a notamment composé La Boîte de jazz, Joueurs de blues et Les Vacances au bord de la mer. Son titre fétiche sur scène est Super Nana. Il mène en parallèle une carrière d'acteur au cinéma et à la télévision.
Biographie
Michel Jonasz est né de parents immigrés hongroisjuifs. Son grand-père paternel est cordonnier à Budapest et chante en amateur des opérettes. Son père, Oscar Jonasz, né en Hongrie en 1920, est arrivé en France avec ses parents à l'âge de cinq ans. Il est naturalisé français en 1939[1]. Sa mère Charlotte, née en 1917 à Berettyóújfalu (Autriche-Hongrie), arrive en France à l'âge de 16 ans, son frère Lajos, médecin, l'ayant fait venir[2]. Ils se marient le à Drancy. La mère de Michel Jonasz et sa sœur, échappent de peu à la mort lors de la Shoah qui n'a pas épargné leurs proches. Abraham Weisberg, le grand-père maternel, originaire de Pologne, qui s'est installé en Hongrie en 1911, est resté dans la mémoire familiale au point qu'un spectacle lui sera consacré intitulé Abraham[3] retraçant l'histoire de ce hazzan mort pendant[4] la Shoah[5].
Ses parents sont tous deux coiffeurs, puis son père, joueur amateur de violon, devient représentant de commerce. Ils vivent au Blanc-Mesnil.
Michel Jonasz quitte l'école dès l'âge de quinze ans et cherche sa voie dans le domaine artistique. Peinture, théâtre et musique l'intéressent, mais c'est finalement une place de pianiste qui lui met le pied à l'étrier. Après des débuts en 1965 aux claviers dans le groupe du rocker marocain Vigon et Les Lemons, il fonde en 1966 le groupe King Set avec son ami Alain Goldstein à la guitare. Deux succès radiophoniques font connaître sa voix et son sens du rythme : une composition originale Apesanteur en 1967 (paroles par Claire-Lise Charbonnier, musique par Alain Goldstein[6]) et le standard Jezebel en 1968.
Carrière artistique
Sa carrière solo débute lentement, fin 1968, par un 45 tours édité sous le nom de Michel Kingset, le suivant sous son propre nom en 1970. Michel Jonasz participe à la Rose d'or d'Antibes en 1972 avec le titre La rencontre (vendu à 75 000 exemplaires en single[7]).
Il doit attendre 1974 pour trouver un large public avec deux tubes simultanés : Dites-moi (paroles : F. Thomas / musique : M. Jonasz). Sur la face B du 45 tours extrait de l'album se trouve Super Nana de Jean-Claude Vannier.
Chez EMI, le tandem Gabriel Yared / Michel Jonasz concocte trois albums aux colorations funky et jazzy pour Françoise Hardy. Nous sommes en 1978, en pleine période disco, et le succès de J'écoute de la musique saoule attire un plus jeune public. Le , le couple Hardy-Dutronc se marie devant le maire de Monticello en Corse. Tamalou est sur toutes les ondes. Françoise Hardy renoue, certes, avec le succès mais ces chansons ne la satisfont guère.
La carrière de Michel Jonasz décolle, les chansons s'enchaînent et restent aujourd'hui dans la mémoire collective. Il enchaîne les succès comme Je voulais te dire que je t'attends (écrit avec Pierre Grosz), J'veux pas que tu t'en ailles (écrit et composé par Jonasz), Joueur de Blues, Lucille (avec Michel Cœuriot)[8], La Boîte de Jazz et La fabuleuse histoire de Mister Swing. Il a composé et interprété le générique de Zone interdite, émission de la chaîne M6, qui lui permet d'obtenir un 7 d'or[9], ainsi que le générique « Cinéma, cinéma » sur Canal+.
Entre 2004 et 2005, il entreprend une tournée avec des musiciens issus de la scène jazz, le pianiste Alfio Origlio, le bassiste Jean-Marc Jaffet, le batteur Laurent Robin et le guitariste Jean-Christophe Maillard qui participent à l’enregistrement de l'album Michel Jonasz. De 2006 à 2008, il enregistre l'album Chanson française et effectue une tournée avec le pianiste Alfio Origlio, le bassiste Michel Alibo, le percussionniste Stéphane Edouard, le guitariste Jean-Christophe Maillard et le batteur Stéphane Huchard.
En 1998, un CD intitulé Michel Jonasz et le King Set reprend les 8 titres enregistrés avec le King Set en 1967 et 1968, les quatre titres enregistrés par Michel Jonasz seul en 1970, et un titre bonus (Magic Records réf. 177982).
↑Doan Bui et Isabelle Monnin. Ils sont devenus français. Dans le secret des archives. Jean-Claude Lattès, 2010, p.193
↑Télé 7 Jours n°1299, semaine du 20 au 26 avril 1985, pages 44 et 45, article d'Isabelle Cauchois : "Michel Jonasz a retrouvé ses cousins et la maison de ses ancêtres en Hongrie"