Les feuilles sont alternes lancéolées, irrégulièrement dentées, laissant une trace jaune quand on les touche, panicules terminales de petites fleurs jaunes, le fruit est un akène brunâtre à aigrette[2].
La morphologie foliaire change lors de l’évolution de la plante. Dès l'apparition des premières fleurs, les feuilles deviennent très petites, la priorité physiologique est donnée aux fleurs et non plus aux feuilles.
Usages
La médecine traditionnelle des Caraïbes, d'Amérique centrale, de Colombie ou du Venezuela attribue à la décoction de ses tiges, de ses feuilles et de ses fleurs (avant l'ouverture) des propriétés comme antipyrétique et pour soulager le diabète[2], la gastrite et la bronchite, ainsi que pour traiter les morsures de serpent[3]. Expérimentalement, des résultats positifs ont été obtenus en appliquant des extraits de feuilles, branches et tiges pour neutraliser les hémorragies provoquées par le venin du fer de lance commun (Bothrops atrox)[4],[5].
Elle est utilisée comme répulsif anti-insectes, et dans l'agriculture biologique comme insecticide[6].
L'infusion de cette plante est utilisée comme stimulant de l'estomac, fébrifuge et antidiarrhéique. Elle est connue pour son utilisation comme traitement contre les amibes. Elle est considérée comme un moyen de combattre le paludisme. En cataplasme, au Venezuela, elle est mentionnée comme traitement contre le venin de serpent, à partir de la plante fraîche que l'on place sur la plaie[7].
Effet indésirable
Il n’y a pas réellement d’effet indésirable découvert aujourd’hui cependant elle est déconseillée chez l’enfant en bas âge et la femme enceinte. Elle peut causer des brulures d’estomac du fait de l'amertume de ses feuilles consommées sous forme d'infusion.
↑Carbonó Delahoz, Eduino y Juan Carlos Dib Díaz-Granados (2013) Caldasia35(2): 333-350 (Anexo 1)
↑Otero, R.; V. Nuñez; J. Barona; R. Fonnegra; S.L. Jiménez; R.G. Osorio; M. Saldarriaga & A. Diaz (2000). "Snakebites and ethnobotany in the northwest región of Colombia". Part III: Neutralization of the haemorrhagic effect of Bothrops atrox venom. Journal of Ethnopharmacology73: 233-241.
↑Padrón Vélez, Rubén y Juan Ricart Pujals (2015) Sinopsis anotada y comentada de la flora del bosque estatal de Guilarte: 154. Puerto Rico: Ediciones y Talleres CIBA.
↑Ocampo S., Rafael Ángel (Noviembre, 1987). «Página 40». El Uso de Algunas Plantas Medicinales en Costa Rica, Volumen No. 1, Segunda Edición. Apartado 75-1100-Tibás, San José, Costa Rica. (ISBN9977-47-087-1).
Bibliographie
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Lajter I, Vasas A, Béni Z, Forgo P, Binder M, Bochkov V, Zupkó I, Krupitza G, Frisch R, Kopp B, Hohmann J., « Sesquiterpenes from Neurolaena lobata and their antiproliferative and anti-inflammatory activities ». J Nat Prod., 2014 Mar 28;77(3):576-82. doi: 10.1021/np400834c. Epub 2014 Jan 29. PMID24476550; PMCID: PMC3971758.
Fujimaki Y, Kamachi T, Yanagi T, Cáceres A, Maki J, Aoki Y., « Macrofilaricidal and microfilaricidal effects of Neurolaena lobata, a Guatemalan medicinal plant », on Brugia pahangi. J Helminthol. 2005 Mar;79(1):23-8. doi: 10.1079/joh2004262. PMID15831109.
McKinnon R, Binder M, Zupkó I, Afonyushkin T, Lajter I, Vasas A, de Martin R, Unger C, Dolznig H, Diaz R, Frisch R, Passreiter CM, Krupitza G, Hohmann J, Kopp B, Bochkov VN., « Pharmacological insight into the anti-inflammatory activity of sesquiterpene lactones from Neurolaena lobata »(L.) R.Br. ex Cass. Phytomedicine, 2014 Oct 15;21(12):1695-701. doi: 10.1016/j.phymed.2014.07.019. Epub 2014 Sep 15. PMID25442279.