Création du Volksbund en Hongrie, ligue nazie attirant la minorité allemande.
En un mois, la Tchécoslovaquie a perdu 4,8 millions d’habitants, dont un quart sont tchèques et slovaques, un tiers de ses territoires et un quart de son potentiel industriel.
les Décrets-lois de Paul Reynaud, ministre des finances, au motif du redressement économique et financier de la France, remettent en cause les acquis de 1936 : abolition de la semaine de 40 heures (durée hebdomadaire de travail portée à 48 heures), rétablissement du rendement, réduction du taux de paiement des heures supplémentaires, augmentation des impôts sur les salaires et la consommation.
3 novembre : le gouvernement japonais précise sa « doctrine du nouvel ordre en Asie orientale ».
Décret-loi sur les étrangers : création d'une carte de travail pour les étrangers, autorisation de l'assignation à résidence et de l'internement des étrangers susceptibles de porter atteinte à la sécurité, et ouverture de « centres spéciaux » pour permettre « une surveillance permanente ». les décrets traitant du contrôle et de la surveillance des étrangers sont promulgués en France (Journal officiel, pp. 12920-12923). Dans le second décret, sont définis comme « étrangers indésirables » ceux dont les titres de séjour ne sont pas en règle et qui ne disposent pas d’un contrat de travail dûment signé avec une entreprise précise. Une sous-catégorie est prévue pour les apatrides. Ils doivent être dirigés dans des centres spéciaux pour y être surveillés en permanence[1].
Les Juifs allemands sont contraints de payer un milliard de Reichmarks à titre de dédommagement pour l’assassinat de Ernst vom Rath, à supporter la réparation des dégâts et sont exclus de toute activité commerciale, des professions libérales, des directions administratives et industrielles et sont expropriés.
Pour protester contre les mesures économiques d’assouplissement de la législation sociale, la CGT appelle à la grève générale. La répression est brutale : 500 condamnations a des peines de prisons (jusqu'à 18 ans), sanction de fonctionnaires et d'agents de services publics, fermetures d'entreprises par le patronat, avec le « lock-out » pour près de 400 000 salariés. Éclatement définitif du Front populaire.