En vertu des accords de Potsdam (2 août), les nationalistes chinois devaient occuper le pays au nord du 16e parallèle et les Britanniques le sud de cette ligne. Cependant, le 21 septembre, les troupes du général Leclerc débarquent à Saigon et relèvent rapidement les Britanniques.
8 octobre : autorisation du Mouvement d’union démocratique (Movimento de Unidade Democrática, MUD), parti d’opposition au Portugal. Il n’aura aucun représentant à la chambre. Cette prétendue libéralisation politique permet à Salazar de surveiller les opposants.
15 - 21 octobre[1] : le VeCongrès panafricain de Manchester proclame la « détermination des Africains à être libres ». Kwame Nkrumah crée un Secrétariat National Ouest-Africain, activement soutenu par la WASU (West Africa Students Union) pour en appliquer concrètement les résolutions. Ce mouvement promeut l’idée d’une Fédération ouest-africaine, premier échelon vers la réalisation d’États-Unis d’Afrique.
Fondation à Québec de la FAO (Food and Agricultural Organisation) par l'ONU.
France : inauguration sur la Dordogne du plus grand barrage d’Europe à ce jour.
17 octobre (Argentine) : une immense foule d’ouvriers et de laissés-pour-compte envahit la place de Mai de Buenos Aires pour réclamer sa réintégration au gouvernement.
Venezuela : un coup d’État appuyé par le parti social-démocrate AD (Acción Democrática) destitue Isaías Medina Angarita. Le leader de la junte, Rómulo Betancourt, élu président, établit la démocratie (trieno, 1945-1948) : suffrage universel, réforme agraire, révision des royalties payées par les compagnies pétrolières étrangères, lois favorables aux syndicats, arbitrage des conflits, etc. Forte de l’appui populaire, l’AD gagne toutes les élections partielles entre 1946 et 1948.
France : élection de la 1re Constituante en France, large victoire de la Gauche. Les femmes avaient le droit de vote pour la première fois à l'occasion d'un référendum. Les communistes (160 députés) arrivent en tête devant le MRP (152) et les socialistes (146);
Après la victoire des Alliés, Vargas décide l’élection d’un nouveau président et d’un nouveau congrès pour le 2 décembre. Les militaires inquiets, s’emparent du pouvoir. Vargas se retire dans le Rio Grande do Sul. Les officiers désignent José Linhares, président de la Cour suprême, pour diriger le gouvernement jusqu’aux élections. Le général Eurisco Dutra, candidat du Partido Social Democratico, fondé par Vargas, est élu avec une majorité PSD à l’Assemblée et au Sénat en décembre (début de mandat le ).