Orgue à chatsUn orgue à chats (parfois orgue-chat ou piano à chats) est un instrument de musique hypothétique constitué d'une série de boîtes dans lesquelles sont enfermés des chats, disposés par ordre de tessiture. La queue de chaque chat est attachée à une touche de clavier ; quand on frappe la touche, le chat miaule de douleur. Quelques-uns de ces instruments sont évoqués dans la littérature du XVIe siècle au XVIIIe siècle, mais il n'existe aucune preuve qu'il en ait jamais été construit. Le plus ancien orgue à chats aurait été inventé en 1549[1] ; il est décrit par Jean-Baptiste Weckerlin dans Nouveau Musiciana : extraits d'ouvrages rares ou bizarres, anecdotes, lettres, etc. concernant la musique et les musiciens, publié en 1890 :
Un orgue est également décrit par Athanasius Kircher dans Musurgia universalis (1650) ; ce modèle utilise une pointe sur chaque touche, qui pique la queue du chat. On trouve une illustration de l'orgue à chat dans la série des latin : Emblemata Sæcularia, publiée en 1596 à Francfort par Johann Theodor de Bry (1561-1623)[3]. Plus tard, Gaspar Schott (1608–1666) publie une illustration précise de l'orgue à chat, dans Magia Universalis (1657). Weckerlin indique la présence d'un orgue à chats à Saint-Germain en 1753, puis à Prague en 1773. En Italie, un orgue à chats nommé Catano est présenté dans la Gazette musicale de Milan en 1892[1]. Aux États-Unis, un concert de Cat Harmonicon avec quarante-huit chats est organisé en 1869[4]. Le médecin allemand Johann Christian Reil (1759–1813) l'a indiqué comme thérapie pour des patients atteints de catatonie ; il considérait que des patients forcés de voir et d'entendre un tel instrument seraient nécessairement bouleversés, et ainsi soignés[5]. Un orgue à chats a été reconstitué en 2010 – avec des chats en caoutchouc qui couinent – lors d'un éco-festival tenu à Londres, auquel assistait Charles III, alors prince de Galles, à la plus grande joie de celui-ci[6]. Bibliographie
Références
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