Paralysie cérébraleLa paralysie cérébrale est un terme général désignant des « troubles du développement, du mouvement et de la posture, responsables de limitations d'activité, causés par des atteintes non progressives survenus dans le cerveau du nouveau-né lors de l'accouchement de la mère (manque d'oxygène, cordon ombilical autour du cou ou au cours du développement du cerveau chez le fœtus ou le nourrisson, au niveau du motoneurone supérieur). Les troubles moteurs de la paralysie cérébrale sont souvent accompagnés de troubles sensoriels, perceptifs, cognitifs, de la communication et du comportement, d'une épilepsie et de problèmes musculo-squelettiques secondaires. »[1] La définition du terme de paralysie cérébrale a subi de nombreuses variations. En France c'est le terme d'infirmité motrice cérébrale (IMC), ou troubles de l'apprentissage sans trouble de l'intelligence, qui est le plus répandu et qui est parfois utilisé à la place de paralysie cérébrale. Le terme de paralysie cérébrale est pourtant plus général car il regroupe les formes avec des atteintes intellectuelles. En France, le terme d'infirmité motrice d'origine cérébrale (IMOC), qui constitue un retard mental d'intensité légère ou moyenne, a également été proposé. Données de santé publiqueD'après la Haute Autorité de Santé (HAS), la paralysie cérébrale touche 4 nouveaux enfants en France par jour. Avec 125 000 personnes atteintes en France, la paralysie cérébrale est la première cause de handicap moteur apparaissant dans l’enfance. En l’absence de données scientifiques et de cadre réglementaire, la HAS a ainsi publié en des recommandations de bonne pratique concernant la rééducation des personnes atteintes de paralysie cérébrale[2]. La HAS souligne que la paralysie cérébrale entraîne le plus souvent des séquelles durables, notamment des problèmes moteurs, avec pour un tiers des cas, une impossibilité de marche autonome. Il existe très fréquemment des troubles associés, souvent méconnus ou sous-estimés, de la parole, de la vue, du repérage dans l’espace, et pour une personne sur deux, du développement intellectuel. Toutes les personnes ayant une paralysie cérébrale ont au cours de leur vie recours à la rééducation et à la réadaptation en particulier de la fonction motrice, qui occupent une grande place dans leur quotidien. Les modalités de fixation des objectifs, les choix de fréquence et de durée des séances, le maintien tout au long de la vie et les possibilités d’accès à des soins effectués par des personnes formées, sont cruciaux. ÉpidémiologieLa paralysie cérébrale concerne une naissance vivante sur cinq cent cinquante. 30 % des nouveau-nés atteints sont nés prématurément. Un enfant sur quatre ne peut pas parler, un sur trois ne peut pas marcher, un sur quatre fait de l'épilepsie, 50 % en feront parmi ceux atteints d'hémiparésie, un sur deux présente une déficience intellectuelle. 90 % des cas de paralysie cérébrale ont une cause pré-natale. Des causes péri-natales sont parfois présentes, comme lors de l'asphyxie périnatale, causant souvent une quadriparésie spastique. Le cerveau commande les diverses fonctions du corps. Chacune des zones du cerveau est responsable d'une fonction déterminée. Pour chaque personne touchée, la nature et l'importance des troubles dépend des zones du cerveau affectées, de l’étendue des lésions et du moment de survenue de ces lésions. Les causes sont le plus souvent une diminution voire un arrêt de l'apport de sang ou d'oxygène dans certaines parties du cerveau, ou une hémorragie cérébrale. Toutefois, les causes suivantes peuvent être identifiées en fonction des périodes. Avant la naissance ou au moment de l'accouchement : la prématurité, la survenance d'un accident vasculaire cérébrale (AVC), une malformation du système nerveux central, une infection ou une intoxication maternelle (rubéole, toxoplasmose, cytomegalovirus, toxicomanie), un déficit en iode, une hyperthyroïdie, des saignements au 3e trimestre de grossesse, une éclampsie sévère, une grossesse multiple, une jaunisse, une mauvaise position du cordon ombilical autour du fœtus, un travail prolongé. Jusqu'à l'âge de deux ans : une infection grave telle qu'une méningite ou une encéphalite, des problèmes de tension, un manque d'oxygène. SymptômesChaque personne touchée, suivant la localisation, l'étendue et la sévérité des lésions cérébrales va présenter des symptômes particuliers de handicap moteur ainsi que des handicaps associés. Les signes précurseurs de la paralysie cérébrale apparaissent généralement avant que l'enfant atteigne l'âge de 18 mois. Les conséquences les plus communes sont :
CaractéristiquesLes caractéristiques de la paralysie cérébrale diffèrent selon les structures cérébrales touchées par la lésion. Ainsi, il peut s'agir de l'augmentation anormale de tonus d'un organe ou d'un muscle, de la manifestation de mouvements involontaires incontrôlés, d'un trouble de la coordination entravant l'exécution du mouvement ou le maintien postural. Certaines formes de paralysie cérébrale peuvent réunir toutes les caractéristiques précitées. Par ailleurs, la paralysie cérébrale entrave le fonctionnement moteur d'un ou plusieurs membres, supérieurs et/ou inférieurs, selon les dénominations suivantes :
TraitementÀ l'heure actuelle, il n'existe aucun traitement pour soigner totalement la paralysie cérébrale, mis à part le phénomène naturel de plasticité neuronale qui peut apporter des améliorations. Cependant, il est possible de réduire certains troubles moteurs et d'améliorer la situation motrice de la personne atteinte. Le traitement de l'enfant paralysé cérébral doit appréhender la totalité de l'état de santé de l'enfant. D'un point de vue général, le traitement a pour but de rendre la vie aussi normale que possible et de procurer une indépendance maximale aux personnes atteintes. Il peut revêtir plusieurs formes :
Certains traitements médicamenteux peuvent être prescrits. La chirurgie orthopédique est envisagée dans certains cas pour intervenir au niveau des membres inférieurs et du rachis, notamment. Tout comme la neurochirurgie par rhizotomie dorsale sélective contre la spasticité[5]. Par ailleurs, les appareillages orthopédiques peuvent soulager l'enfant en facilitant sa mobilité, sécuriser ses déplacements, parfois même prévenir les difficultés liées à la respiration et à la déglutition. À cette fin, des types d'appareillages très différents peuvent être prescrits, allant des chaussures orthopédiques à certaines orthèses voire au fauteuil roulant. Ces dispositifs sont pris en charge par l'assurance maladie. La rééducation intensive est pratiquée dans certains pays, mais il est difficile d'obtenir des données fiables sur son efficacité à moyen et long terme[6]. L'activité physique et sportives font pleinement partie de la rééducation, pour ce faire l'orientation vers des clubs de handisport est conseillée lorsque la personne ne peut pas pratiquer d'activité sportive dans des clubs traditionnels. L'éducation thérapeutique du patient et de la famille doit se faire tout au long de la croissance. Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
|