Peypin
Peypin est une commune située à 26 km au nord-est de Marseille, dans le département des Bouches-du-Rhône, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, dans le Sud de la France. Ses habitants sont appelés les Peypinois, Peypinoises. GéographieDans un paysage de collines provençales, la commune de Peypin est posée sur les contreforts nord du massif du Garlaban pour sa partie nord et sur les contreforts est du massif de l'Étoile. Au sud, l’extrémité septentrionale du massif d’Allauch culmine à 628 m d’altitude au sommet du Pirascas, et 377 m au col des Termes. A l’Est, le col de la Pomme, 316 m d’altitude est une derniere limite avant la montagne de Regagnas, appartenant au massif de la Sainte-Baume. Le village lui même est situé à 307 m d’altitude, à 21 km au Nord-Est de Marseille, 22 km au Sud-Est d’Aix, 15 km au Sud-Est de Gardanne et 10 km au Sud d'Aubagne. Il est surmonté d'un coté, au sommet de la colline de la Creide, d'un oppidum antique et de l'autre, des ruines d'une forteresse medievale construite sur un rocher à pic. Ces ruines consistent dnas les vestiges d’une salle voûtée de 4 à 6 m et de deux enceintes de remparts dont l’une est flanquée de cinq tours rondes. Le site est entouré de plusieurs hameaux excentrés aux d'énominations chargées d'histoire: dont Les Pegoulieres, La Rouviere, Les Termes, Auberge Neuve, Bedelin, le Puits Armand, Valdonne, Jaz de Valèze, Pré Gaillard, Mauvaise Bastide, Baume de Marron, Doria, Vert Clos, Font de Branque ... Communes limitrophes Les communes limitrophes sont Allauch, Belcodène, La Bouilladisse, Cadolive, La Destrousse, Gréasque, Roquevaire et Saint-Savournin. HydrographieEntre les deux massifs à Valdonne, se trouve une dépression dans laquelle coule le Merlançon. Cet affluent de l’Huveaune est le seul cours d’eau permanent de la commune. Il reçoit les ruisseaux du Teisset et de la Rouvière, et son débit peut devenir impressionnant voire destructeur lors de precipitations importantes. Hameaux
Sur le Territoire de Valdonne se trouvent deux sites historiques
ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[4]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 721 mm, avec 6,1 jours de précipitations en janvier et 2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Destrousse_sapc », sur la commune de La Destrousse à 3 km à vol d'oiseau[5], est de 14,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 716,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 43,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,2 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Source : « Fiche 13031002 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9]. UrbanismeTypologieAu , Peypin est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Marseille-Aix-en-Provence, une agglomération inter-départementale dont elle est une commune de la banlieue[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[13],[14]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (73,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (32,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (32,1 %), zones urbanisées (22,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5 %), terres arables (4,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4 %), zones agricoles hétérogènes (0,3 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1]. HistoireÉtymologieL'étymologie de Peypin est liée à son environnement naturel. En effet, jusqu'à XVIIe, les guerres ont raison des chênes et autres bois endémiques. À partir de cette époque, on replante des essences qui poussent vite et sont à la fois sobres et rustiques : les pins, dont on récoltait les pignes dont les graines sont comestibles, le bois qui sert de matériau de construction, ameublement, outillage et combustible. La résine, suc poisseux ("pégueux") dont on enduit les mèches des torches et dont on fait des essences et des baumes, est récoltée par les pégouliers. Et c'est ainsi que le village prend le nom de « podio pino », « colline du pin » en vieux français, qui deviendra Peypin EvolutionAntiquitéPeypin surplombait une partie de la voie Aurélienne reliant Arles à Toulon et permettait de controler une partie de la vallée de l'Huveaune, accès vers Marseille. C'est pourquoi les romains amenagerent cette bretelle de öa Via Aurelia dénommée Via Massilia Trittia, voie de Marseille à Trets[16]. La plaine fertile de Valdonne porte les traces de plusieurs villae, établissements agricoles de l’époque Gallo-Romaine. Moyen AgeHaut Moyen ÂgeAux cimetières romains succèdent des sepultures mérovingiennes, aux ateliers de tuiliers romains, ceux des potiers des Francs mérovingiens puis carolingiens. A Valdonne, la propriété dite Doria appartennait alors à un M. L. Rostan, fils d'un érudit qui avait attiré l'attention d'archéologues par la qualité des renseignements qu'il a fournis sur le terrain de la découverte. En mars 1900, des ouvriers opérant des défoncements pour la vigne dans la propriété Doria, trouvèrent sous une ancienne aire à blé, à quelques mètres au Nord de la ferme, un amas de décombres et des vestiges de substructions dans lesquels furent découvertes des tuiles à rebords, de fragments d'amphores et de dolia romains. A 0 m.60 de profondeur, on découvrit deux plats d'argent posés l'un dans l'autre ; ils n'étaient accompagnés d'aucun objet. Ils sont conservés à Paris, au musée du Louvre[17]. La tradition orale veut qu'il y ait eu une chapelle [18] sur ce site. Les matériaux romains qu'on y rencontra ont probablement été utilisés à la construction d'un édifice, entre le Ve et le VIIe siècle, époque à laquelle remontent les sculptures et les inscriptions mérovingiennes de l'église voisine de Belcodène[19] Bas Moyen ÂgeEn 1308, Raimond d’Esparron et Pierre Brémond, coseigneurs d’Auriol et de Peypin, font renouvellement leur serment d'allégeance à Raimond d’Agoult. En 1316, le chevalier d’Esparron est coseigneur d’Auriol et de Peypin. En 1328, Burgondion de Roquefeuil, Féraud de Barras et Esparron d'Esparron sont coseigneurs de Peypin. En 1356, Burgondion de Puyloubier fait hommage pour sa part à Raimond d’Agoult-Sault, seigneur de Trets. En 1375, Honoré de Roquefort vend à son frère François sa part de la seigneurie et du château pour 200 florins d’or, sous la réserve de l'hommage pour un quart à la baronnie d'Aubagne. En 1408, la famille de Foresta, baron de Trets, seigneur de Lançon et de Mimet exerent la Justice sur les trois quarts de Peypin, complétée par la baronnie d'Aubagne pour le quart restant mais par un jeu de succession, Peypoin revient en partie à Elzéard de Sabran. C'est alors que les moines de Saint-Victor acquierent la majeure partie des exploitations agricoles des alentours. En 1433, les Sabran cèdent leur part à Lazare Bertrand, notaire à Tourves mais surtout, secrétaire de René Ier d'Anjou (1409 † 1480). En 1476, Joseph Cassin rend hommage pour la seigneurie de Peypin à Astorge de Peyre, seigneur de Trets. Ses descendants, les Esparron, en conservèrent les droits jusqu'au début du xve siècle. Au XVe soicle, Peypin était un site pauvre, peu habité, car privé d'affouage[20], c'est-à-dire du droit de ramasser du bois de chauffage dans les forets malgré les protestations de la population. RenaissanceAu XVIe siècle, la région est envahie par les troupes Impériales de Charles Quint et Peypin est pillée au cours de l’été 1535. En 1581 l’Evêque de Marseille place l’Eglise sous le patronage de St-Martin et confie au Chanoine Sacristain de la Major, une prébande dont dépend le prieuré de Pichauris. Pendant les guerres de Religion, en 1593 au début du règne de Henri IV, le château est détruit par les troupes du duc d ’Epernon, Gouverneur de Provence, surnommé « duc de Peypin », car chargé de mettre fin aux troubles de la Ligue et du démantèlement des châteaux-forts de Provence. RevolutionEn 1790, Peypin est inclus dans le canton d’Auriol, et y reste jusqu’en l’an IV (1796). En l’an X (1802), Peypin passe dans le canton de Roquevaire. Fin du IInd empire (2 décembre 1852 – 4 septembre 1870)Par décret du 22 avril 1870, la section de La Destroussedevient une commune distincte ; Peypin perd ainsi 288 hectares et voit son territoire réduit à 1309 hectares de superficie. Description du castelLe castel de Peypin est construit sur un rocher à pic, car le territoire de la commune est très accidenté. De nombreux quartiers gravitent aux alentours : Auberge Neuve, Valdonne. Il existe aussi sur le sommet de la colline de la Creide, un oppidum gallo romain de guet. Les ruines actuelles se composent de remparts (97m) agrémentés de tours, et d'un donjon avec une salle voûtée.
Politique et administrationTendances politiques et résultatsListe des mairesPopulation et sociétéDémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29]. En 2022, la commune comptait 5 612 habitants[Note 3], en évolution de +3,14 % par rapport à 2016 (Bouches-du-Rhône : +2,48 %, France hors Mayotte : +2,11 %). Manifestations culturelles et festivités
Personnalités liées à la commune
HéraldiqueBlason de Fond or à quatre cœurs surmontés de tours fortifiées. Selon les uns, à l’origine les quatre cœurs étaient des pépins de poire que le dessinateur D’Hozier aurait pris pour des cœurs. Quoi qu’il en soit, ces armoiries ne rappellent celles d’aucun seigneur de Peypin et l ’on ne peut en définir valablement l’origine. On peut trouver sept armoiries différentes sur les murs de l’église de la commune. Elles représentent les blasons des seigneurs qui ont fondé et successivement dirigé Peypin ÉconomieActivité MinièreL'activité minière semble avoir commencé au XIIIe siècle au Nord-Ouest du Territoire de Peypin, avant une exploitation plus intensive au XVIIIe avec les mines de M. Roux à Valdonne[32] étendue au XIXe siècle à l'échelle du Bassin minier de Provence. Cette activité a laissé de nombreuses traces dans la région, sur un arc de cercle allant de Trets à Gardanne, et pour ce qui concerne Peypin, Valdonne fit partie de la « Grande Concession C3 » avec la ligne de chemin de fer d'Aubagne à La Barque qui la traversait. Sept puits se trouvaient sur le territoire de la commune de Peypin : le Puits Saint-François (Peypin Nord 1849-1891), Puits Champisse (Peypin Nord 1851-1890), Puits Lecas (Peypin Nord 1853-1890), Puits Le Cerveau (Peypin Nord 1857-1959), Fendue de Baume de Marron dit Plan incliné 8216 (Peypin Nord 1910-1913), Puits Baume de Marron (Peypin Nord 1922-1954) et Puits Armand (Concession C9, Peypin Sud 1890-1932 puis 1940-1954)[33],[34] Agro-AlimentaireLa marque de sirop Moulin de Valdonne (Teisseire), fondée et produite à Peypin des années 1980 jusqu'en 2005, avant d'être transférée à Grenoble. Culture et patrimoine
Notes et référencesNotes
Cartes
Références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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