La commune a reçu en 2023 une des victoires de la Bretagne pour sa lutte contre la désertification médicale en aidant financièrement un étudiant en médecine en échange de son installation future sur le territoire de la commune[1].
Géographie
Plévenon est une commune du littoral de la Manche appartenant à la région Bretagne et au département des Côtes-d'Armor. Le territoire de la commune occupe la moitié nord d'une petite péninsule. Au sud-ouest, elle partage une frontière terrestre avec la commune de Fréhel. Le littoral est constitué de hautes falaises qui dominent les eaux de la Manche de près de 60 mètres. La côte est très découpée et comporte de nombreuses pointes. Le cap Fréhel constitue l'extrémité nord de la commune et sépare la baie de Saint-Brieuc de la baie de Saint-Malo. La pointe de la Latte constitue l'extrémité orientale de la commune. Face au Nord-est, entre les pointes de Château Renard et de la Latte, s'étend l'anse des Sévignés. La baie de Fresnaye à l'Est, aux eaux peu profondes, sépare Plévenon de Saint-Cast-le-Guildo. Les landes de bruyères et d'ajoncs couvrent une surface de 400 ha essentiellement dans le secteur du Cap Fréhel et donnent un caractère sauvage à cette partie du littoral de la Manche.
Carte en couleurs représentant les limites de la commune de Plévenon.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Plebs Menoen entre 1149 et 1157[2], Plevenino en 1214, Parochia de Plovenon en 1240, Plevenon en 1256 et en 1272, Plovenon en 1282, Ecclesia de Plevenon vers 1330, Pleuvenon en 1536 et en 1557[3].
Plévenon vient semble-t-il du vieux-bretonPloe et de Menoen (un saint breton) ou du vieux-breton meinin « paroisse de la pierre »[2].
Le territoire de la commune est occupé dès l'époque gauloise, en témoigne l'existence d'un retranchement de type "éperon barré" à la Pointe de Château Serein[11] où de nombreuses poteries protohistoriques ont été retrouvées.
XXe siècle
Guerres du XXe siècle
Le monument aux Morts porte les noms de 63 soldats morts pour la Patrie[12] :
La commune a été associée de 1972 à fin 2004 à celle de Pléhérel. Elles portaient ensemble le nom de Fréhel. Après la fin de l'association entre les deux communes, la commune de Pléhérel a conservé le nom de Fréhel, bien que le Cap Fréhel soit situé sur le territoire de la commune de Plévenon.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[13]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 °C), fraîches en été et des vents forts[14]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral doux », exposée à un climat venté avec des étés cléments[15].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 711 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Quintenic à 17 km à vol d'oiseau[16], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 769,8 mm[17],[18]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[19].
Urbanisme
Typologie
Au , Plévenon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[20].
Elle est située hors unité urbaine[21] et hors attraction des villes[22],[23].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[24]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[25].
Les terres agricoles, qui occupent 57,0 % de la surface communale, sont très morcelées. La lande occupe une surface considérable: 30,1 % de la surface communale. Le cap Fréhel en est entièrement couvert.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].
En 2022, la commune comptait 757 habitants[Note 1], en évolution de −4,78 % par rapport à 2016 (Côtes-d'Armor : +1,78 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La commune vit essentiellement du tourisme. Ainsi on dénombre un camping d'une capacité de 150 places trois hôtels d'une capacité de 50 lits et quatre exploitations agricoles dont une chèvrerie.
Château du Meurtel, avec colombier et chapelle dédiée à sainte Barbe (XVIIe et XVIIIe siècles). Propriété de la famille de Tréméreuc du XVIIe siècle au début du XXe siècle, passe par alliance à la famille Grout de Beauvais du Meurtel qui le conserve jusqu'en 1922. Moyenne justice en 1780. C'est aujourd'hui la résidence de la famille Large-Chuzeville.
L'allée couverte du « Tertre de l'église » en 2021
Notes et références
Notes
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bBernard Tanguy. Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes-d'Armor : origine et signification. Ar Men-Le Chasse Marée, 1992, p. 178-179.
↑Erwan Vallerie, Traité de toponymie historique de la Bretagne, Le Relecq-Kerhuon, An Here, , 560 p. (ISBN2868431534), p. 137 ; 535 - 537
↑Langouet, Loic., Les Coriosolites : un peuple armoricain de la periode gauloise a l'époque gallo-romaine, Centre Régional d'Archéologie d'Alet, (OCLC923511719, lire en ligne), p. 50.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )