La Constitution définit son élection au suffrage uninominal direct, majoritaire et secret à un tour, pour un mandat de cinq ans, non renouvelable[note 1]. En cas de vacance présidentielle, son successeur doit être élu dans un délai de soixante jours, période pendant laquelle les fonctions de président sont assumées par le Premier ministre ou d'autres hauts membres du gouvernement dans l'ordre de priorité fixé par la loi. Il est notamment exonéré de responsabilité pénale (à l'exception de l'insurrection ou de la trahison).
Yoon Suk-yeol (윤석열), actuel titulaire de la fonction depuis le , est suspendu depuis le . Après que le Premier ministreHan Duck-soo ait été suspendu à son tour le , le vice-Premier ministre et ministre de la Stratégie et des Finances Choi Sang-mok assure l'intérim.
Pouvoirs et fonctions du président
Le chapitre 3 de la constitution sud-coréenne définit les fonctions et les pouvoirs du président. Il est ainsi tenu de :
Respecter la Constitution
Préserver la sécurité de la patrie de la Corée du Sud
Travailler pour la réunification de la Corée, agissant en général en tant que président du Conseil consultatif pour l'unification nationale
d'émettre des médailles récompensant le service de la nation
remise de peine souvent qualifiées de grâce présidentielle
déclarer l'état d'urgence, la suspension de toutes les lois ou la promulgation d'un état de loi martiale
d'opposer son veto législatif (qui peut être levé sous réserve d'une majorité des deux tiers par l'Assemblée nationale)[note 2].
Si l'Assemblée nationale vote contre une décision présidentielle, elle est considérée comme nulle et non avenue.
La Constitution de 1987 a amendé les dispositions de celle de 1980 autorisant le gouvernement à suspendre temporairement les droits et libertés des personnes. Ainsi l'approbation par l'Assemblée nationale de ces suspensions est désormais nécessaire sous peine de nullité. Le point selon lequel ces mesures d'urgence pourrait permettre de suspendre temporairement des parties de la Constitution elle-même reste discuté.
En matière de ratification de traités ou de déclaration de guerre, la Constitution précise simplement que l'Assemblée nationale « a le droit de consentir aux actions présidentielles ». Néanmoins, depuis 1987, le président n'est plus autorisé à dissoudre l'Assemblée nationale.
Résidence officielle et organes constitutionnels de la présidence
La résidence officielle du président était la Maison-Bleue jusqu'en 2022. Une traduction littérale en serait « la Maison aux tuiles bleues », mais on la désigne habituellement dans la presse internationale sous le nom de Maison-Bleue. En mai 2022, le président Yoon Seok-youl, tout juste investi, a décidé de déménager la présidence au sein du ministère de la Défense[2].
Le président y dispose d'une équipe personnelle dite « secrétariat présidentiel », dirigée par un chef de cabinet ayant un rang ministériel.
Outre son Conseil d'État, ou gouvernement, le président dirige plusieurs organes constitutionnels.
Système électoral
Le président de la république de Corée est élu au scrutin uninominal majoritaire à un tour pour un mandat de cinq ans non renouvelable. L'élection se tient entre le soixante-dixième et le quarantième jour avant l'expiration du mandat du président sortant[3].
Ordre de succession
L'article 71 de la Constitution précise que dans le cas où le président n'est pas en mesure de remplir les devoirs de son office, l'intérim est exercé par le Premier ministre ou à défaut par l'un des ministres selon un ordre de succession bien défini. En cas d’empêchement définitif, de nouvelles élections doivent être organisées dans les soixante jours suivants.
Conformément à l'article 12, à l'article 2 et de l'article 22, l'article 1 de la Loi sur le conseil, l'ordre de succession est le suivant :
Le Premier ministre ;
Le vice-Premier ministre et ministre de la Stratégie et des Finances ;
Le vice-Premier ministre et ministre de l'Éducation ;
Le ministre de la Science, des TIC et de la Planification de l'Avenir ;
Le , il est accusé de corruption[4]. Le , il est inculpé pour corruption, abus de pouvoir, détournements de fonds et évasion fiscale[5]. Au total, seize charges pèsent contre lui et il est incarcéré le [6]. Le , il est condamné à quinze ans de prison ainsi qu'au paiement d'une amende de 13 milliards de wons (environ dix millions d'euros)[7]
Le , elle est inculpée pour plusieurs chefs d'accusation, dont abus de pouvoir, coercition et corruption[8]. Le , elle est condamnée à 24 ans de prison[9]. Le , elle est condamnée à une peine supplémentaire de huit ans de prison, ce qui fait une peine totale de 32 ans[10]. Le , sa première peine est aggravée à 25 ans de prison en appel[11].
↑Article 53 de la Constitution de la Corée du Sud.
↑Du 26 avril au 15 juin 1960 puis du 23 juin au 7 août 1960, Heo Jeong fut président par intérim entre la démission de Syngman Rhee et l’investiture de Yun Bo-seon.
↑Du 12 mars au 14 mai 2004, Goh Kun fut président par intérim à la suite de la destitution de Roh Moo-hyun. Roh redevint president après que la Cour constitutionnelle de Corée a invalidé la procédure de destitution.
↑À partir du 9 décembre 2016, Hwang Kyo-ahn est president par intérim à la suite du vote de la destitution de Park Geun-hye du parlement. Hwang conserve le poste de president par interim après que la destitution de Park ait-été officiellement entérinée le 10 mars 2017 par la Cour constitutionnelle de Corée.
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