Rémilly est une petite ville française, située dans le département de la Moselle, près de Metz, sur la rive gauche de la Nied française. Elle compte environ 2 119 habitants en 2020.
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Nied, le ruisseau de Dain, le ruisseau de Bermont, le ruisseau de l'Étang du Moulin et le ruisseau des Etangs de Flocourt[Carte 1].
La Nied, d'une longueur totale de 96,7 km, prend sa source dans la commune de Marthille, traverse 47 communes françaises, puis poursuit son cours en Allemagne où elle se jette dans la Sarre[1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 780 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lesse_sapc », sur la commune de Lesse à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 694,0 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,7 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Au , Rémilly est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (67,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (49,3 %), forêts (25,8 %), prairies (17,2 %), zones urbanisées (6,1 %), zones humides intérieures (1,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
D'après les mentions du IXe siècle, il s'agit d'un nom de personne romane, Romilius, et du suffixe -acum[18].
Histoire
En 840-842, on relève Rumelliacum ou Romeliacum. Le premier document écrit citant ce nom serait une charte établie le à Mayence, par laquelle l’empereur d’Occident Lothaire Ier concède les revenus de Rémilly à l’abbaye de Saint-Arnould située près de Metz. La terre de Rémilly avait été donnée à l'abbaye de Saint-Arnould par Charles le Chauve en 841. Ces biens se composaient de trente manses, un moulin, une importante forêt au nord de la Nied, des étangs et des viviers. À cette époque, Rémilly avec ses trente manses pouvait compter entre 150 et 200 habitants.
Le deuxième document est la charte établie le par laquelle Charles II le Chauve, frère de Lothaire, confirmait à l’abbaye de Saint-Arnould, la donation du village de Rémilly avec la chapelle élevée en l’honneur de saint Martin.
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Une importante communauté juive fut présente entre 1860 et 1957 date de l'aliénation de la synagogue dont les Tables de la Loi surplombant l'Arche Sainte se trouve à la mairie de Rémilly.
Aubécourt est réuni à Rémilly par décret en 1813[19].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].
En 2022, la commune comptait 2 050 habitants[Note 4], en évolution de −0,44 % par rapport à 2016 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Ensemble de la population de 15 ans à 64 ans: 1 394 personnes.
75,2 % actifs, dont:
68,4 % ayant un emploi
6,8 % chômeurs
24,8 % inactifs, dont:
9 % élèves, étudiants et stagiaires non rémunérés
10,7 % retraités ou préretraités
5,2 % autres inactifs
Entreprises
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Vestiges gallo-romains (villas).
Ancienne villa des évêques de Metz ; parc.
École du 11-Novembre, par Auguste Rolland, architecte et maire de Rémilly de 1834 à 1850.
Maison d'Auguste Rolland.
Le « Joli Fou » de Dain-en-Saulnois, un hêtre tortillard dans le bois de Lome[26] ;
La maison des Pâtres ;
La mairie, ancien tribunal sous l’occupation allemande.
Ancien château situé sur le haut du village, construit début du XVIIIe siècle par Mgr du Cambout de Coislin, transformé en 1844 par Auguste Rolland pour son frère Prosper Rolland. C'est dans ce château que furent assassinés le l'ancien conseiller général du canton, Alexis Rolland et son épouse Marie-Catherine Gandar. Lors de l'invasion de la Ruhr en 1936, le château fut occupé durant plusieurs mois par l'armée française. Après la guerre le château fut vendu à la fédération des déportés politiques pour y créer une maison de repos. En ruine il fut rasé en 1963.
Ancien cimetière militaire allemand, il ne reste de nos jours que le portail en fer et un obélisque[27] en mémoire.
Édifices civils
Gare de chemin de fer : située à une vingtaine de kilomètres de Metz, la gare voit défiler les TER venant de Strasbourg, de Forbach et d'Allemagne :
Bureau de poste de très belle architecture ;
Deux terrains de football ;
Bibliothèques : 700 inscrits et environ 7 000 ouvrages ;
Maison de retraite Les pins ;
Accueil périscolaire ;
Halte garderie ;
Une école maternelle ;
École primaire (Eugène-Gandar) occupant auparavant deux bâtiments (celui du Joli-Fou et celui du 11-Novembre) mais aujourd'hui uniquement celui du Joli-Fou ;
Collège Lucien Pougué, environ 500 élèves;
Divers supermarchés ;
Édifices religieux
Église Saint-Martin 1956, par Marie. Le 29 octobre 2023, une nouvelle cloche, baptisée « Saint-Joseph » y est bénie par l'évêque Philippe Ballot[28].
Chapelle de Saint-Hubert (ruines).
Synagogue construite en 1885, dévastée pendant la dernière guerre, désaffectée et vendue en 1959. Les Tables de la Loi qui surmontaient la façade de la synagogue sont exposées dans le hall de la mairie.
Auguste Rolland (1797-1859), architecte et maire de Rémilly.
Claude Lapointe, (1938-2024) fondateur de l'atelier d'illustration de l'ESAD de Strasbourg et formateur de toute une génération d'illustrateurs français né à Rémilly.
Parti: au 1er de gueules au dextrochère de carnation, paré d'azur, mouvant d'une nuée d'argent, tenant une épée haute du même, garnie d'or et accostée en chef de deux cailloux d'or (Évêché de Metz), au 2e mi-parti d'azur à l'aigle bicéphale d'or.
↑Cette mention en allemand archaïque signifie « vallée de Rémilly ».
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ abcdefghijkl et mBouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868 sous les auspices de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale.
↑(de) Maria Besse, Namenpaare an der Sprachgrenze, 1997