Autoroute française A4 → Porte de Boulay (no 38) direction Strasbourg ou bien Paris, qui est devenu début 2019 le premier péage français sans barrière[1].
L'Ellbach, d'une longueur totale de 14,3 km, prend sa source dans la commune de Obervisse et se jette dans la Nied à Hinckange en limite avec Guinkirchen, après avoir traversé sept communes[2].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du ruisseau l'Ellbach, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité. Ainsi en 2020, dernière année d'évaluation disponible en 2022, l'état écologique du ruisseau l'Ellbach était jugé médiocre (orange)[Carte 2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 825 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lesse_sapc », sur la commune de Lesse à 24 km à vol d'oiseau[5], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 694,0 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,7 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Au , Boulay-Moselle est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle appartient à l'unité urbaine de Boulay-Moselle[Note 2], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (77,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (68,8 %), forêts (9,3 %), zones urbanisées (8,8 %), prairies (6,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
La ville est souvent désignée sous le simple nom de Boulay, sa dénomination originale (modifiée en Boulay-Moselle depuis 1924).
En 1669, Raphaël Lévy, juif originaire de Boulay, fut accusé abusivement du meurtre rituel d’un enfant catholique qu’il aurait enlevé pour célébrer le nouvel an juif. Il fut torturé puis conduit au bûcher après un procès mené à charge par le parlement de Metz : l’« affaire Raphaël-Lévy »[22].
Par édit du , Boulay devient le siège d’un nouveau bailliage qui exista jusqu’en 1790. Le ressort du bailliage de Boulay regroupait l’ancienne prévôté de Boulay et celles de Saint-Avold, de Longeville-lès-Saint-Avold et de Faulquemont. Boulay devint Française en 1766 (Annexion du duché de Lorraine par la France selon les termes du Traité de Vienne de 1738).
Epoque contemporaine
En 1850, il y avait sept brasseries à Boulay, dont trois qui appartenaient à des membres de la famille Mayer.
Seconde Guerre mondiale, libération de Boulay-Moselle
Une grande partie de la ville fut détruite par les Américains en novembre 1944, pendant la progression de la IIIe armée de Patton vers la Sarre. Ainsi, l’ancien hôtel de ville de Boulay, construit au XVIIIe siècle, place de la Vendée, fut détruit le par un bombardementanglo-américain. La ville fut finalement libérée le [24].
Fin du XXe siècle et début du XXIe siècle
La petite commune de Halling-lès-Boulay a été rattachée à Boulay-Moselle en 1973, avec le statut de commune associée ; elle comptait 53 habitants en 1999.
Un coffret reliquaire de l’époque romane a été acquis en 2000, par le musée de Metz. Il provient de la collection de François Lesecq (1814-1905), maire de Boulay de 1852 à 1872. La provenance de cet objet est sans doute une confiscation par son grand-père Georges Lesecq (1737-1792) qui fut vérificateur de la douane à Sierck. Ce reliquaire est décrit en 1770 comme faisant partie du trésor de la cathédrale de Metz. Or, le 6 novembre 1790 un bibliothécaire de la cathédrale - Dom Jean Baptiste Maugérard - fut pris dans le ressort de la douane de Thionville exportant clandestinement plusieurs livres et ornements d’église[25].
Boulay-Moselle est jumelée avec Mengen (Allemagne) et de nombreux échanges perdurent.
Au collège Victor-Demange, les élèves de classe européenne allemand ont pour correspondants des écoliers allemands de Mengen. Des voyages sont organisés tous les ans.
Les harmonies de Boulay et de Mengen se rencontrent elles aussi régulièrement au fil des voyages organisés par les municipalités pour le jumelage. C’est à chaque fois l’occasion de jouer ensemble, car la musique est universelle et permet de dépasser les barrières des langues. Ces moments de partage sont appréciés des musiciens, mais aussi du public des deux villes.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].
En 2022, la commune comptait 5 479 habitants[Note 4], en évolution de −2,23 % par rapport à 2016 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La ville comporte de nombreuses grandes surfaces, mais son principal atout est de s’axer sur le centre de la ville.
Les trois centrales éoliennes de Boulay-Moselle sont en service depuis le 1er décembre 2007[31].
Culture locale et patrimoine
Le patron de Boulay est saint Étienne (Stäffä en dialecte de Boulay).
Lieux et monuments
Parc de la Schanze, de type « parc urbain », en centre-ville.
Vestiges gallo-romains.
Traces d’anciennes fortifications : deux tours « les vieilles dames Dada ».
Vestiges du château, XIIe siècle.
Maisons XVIIe siècle et XVIIIe siècle ; beaux linteaux décorés.
Passage voûté.
Ancienne manufacture d’orgues.
Ancien collège des récollets irlandais XVIIIe siècle.
Bel hôtel de ville XVIIIe siècle, détruit en 1939/1945.
« Fontaine aux lions ».
Boulay possédait une très célèbre manufacture d’orgues : la manufacture des grandes orgues Dalstein-Haerpfer. L’église de la commune possède un orgue monumental[32].
Salle Saint-Étienne.
Cimetière israélite le premier de 1721 dans le jardin du presbytère et remplacé en 1725 par un deuxième rue des Grognards, le troisième de 1930 rue du Général-Newinger.
Cimetière protestant rue du Général-Newinger.
Nécropole soviétique, rue du Général-Newinger, composé de quatre ossuaires de la Deuxième Guerre mondiale provenant du Camp du Ban-Saint-Jean de Denting qui servait de camp de prisonniers de 1942 à 1944. À l’arrière se trouve un monument commémoratif dédié aux victimes ukrainiennes : « Ici reposent 3 600 Ukrainiens victimes de la guerre 1939-1945 - Les Ukrainiens de France ».
Église Saint-Étienne 1782 : clocher à bulbe 1863 ; fonts 1518, lutrin en fer forgé XVIIIe siècle, crédence XVIIIe siècle ; buffet et partie instrumentale des grandes orgues 1725. En 1907, le pasteur Albert Schweitzer y donna un concert d’orgue, car il s’était lié d’amitié avec monsieur Haerpfer de la fabrique d’orgues Dalstein-Haerpfer[33].
École de musique et de danse du pays Boulageois, située dans l’ancien tribunal rue de Sarrelouis, elle comprend trois cents élèves venant de l’ensemble des communes du territoire. L’école est tournée vers son territoire en organisant de nombreux spectacles délocalisés. Les pratiques collectives sont mises à l’honneur avec l’orchestre junior, l’orchestre de cordes, la musique de chambre, les chœurs enfants et adultes. Les cours de danse classique et modern jazz se développent depuis quelques années.
Héraldique
Blason
D’or à la bande de gueules chargée de trois alérions d’argent, accompagnée de deux croisettes ancrées aussi de gueules.
François Nicolas Anthoine (1758 à Boulay - 1793 à Metz), homme politique durant la Révolution française, maire de Metz, député du département de la Moselle.
Charles de Villers (4 novembre 1765, Boulay - 26 février 1815, Göttingen), officier et philosophe français ;
Beer Léon Fould (5 mars 1767, Boulay - 14 mai 1855, Paris) fondateur d’une banque à Paris. Honoré de Balzac s’est inspiré de sa vie pour créer le personnage du banquier Nucingen[35] ;
Étienne Dalstein (1834-1900), facteur d'orgues, a vécu à Boulay-Moselle et y est décédé.
Pour approfondir
Bibliographie
Paul Bajetti, Boulay-Moselle, Serge Domini éditeur, 2000.
Pierre-Emile Kiffer, « Le nom de lieu Boulay du département de la Moselle n’est pas tiré du règne végétal. » dans Bulletin de la société d’histoire naturelle de la Moselle, 35e cahier, 1938.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bErnest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868 sous les auspices de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale.
↑(de) Monika Buchmüller-Pfaff, Siedlungsnamen zwischen Spätantike und frühem Mittelalter.
↑Maria Besse, Namenpaare an der Sprachgrenze, 1997.
↑François Summa et Alain Schadd, Muselfränkische Kaart : Niedland, éditions Gau un Griis
↑Denis Metzger, Le choléra dans les pays de la Nied au XIXe siècle : le témoignage des croix, 1984.
↑Recensement préfectoral de 1994 sur les dates de libération.
↑Isabelle Bardiès-Fronty et Pierre Édouard Wagner, « Le retour à Metz d’un coffret reliquaire de l’abbaye Saint-Arnoul, une importante acquisition pour les musées de Metz » dans La Revue des Musées de France, 4 octobre 2005, p. 36.