Ruessio ou Revessio était une cité gallo-romaine, chef-lieu du peuple gaulois des Vellaves correspondant à la ville actuelle de Saint-Paulien, dans le département de la Haute-Loire, non loin du Puy-en-Velay.
Les Vellaves (Vellavi en latin), dont le nom signifierait « Montagnards » ou « Ceux qui dominent »[2], ou "ceux d'en haut" (dominateurs, orgueilleux), et que Jules César qualifie de batailleurs, firent partie de la Confédération des Arvernes (Velauni qui sub imperio Arvernorum esse consueverant[Note 2] écrit César).
Ils construisirent leur oppidum sur le plateau qui domine le château de La Rochelambert et surplombe les rivières Borne et Gazeille. Ils nomment ce lieu Ruessio (ou Revessio) de Ro-Ession signifiant « bien située » ou « très gelée » selon les sources[Note 3].
Paulianus (saint Paulien) aurait été le dernier évêque de la cité avant le transfert de l'évêché au Puy-en-Velay (« Anicium » ou « Podium Aniciense », qui prit à son tour le nom de « Civitas Vellavorum ») : les historiens discutent de la date à laquelle l'évêque de la Cité des Vellaves s'installa à Anicium[3] dont le 1er évêque fut Evode (Evodius) ou Vosy (vers 365 à - vers 385).
L'évéché du Puy inclus plusieurs personnages entre 600 et 810 : 1) Saint Georges (Georgius), qui aurait été un compagnon du Christ et dont on sait maintenant qu'il est légendaire (Sa première mention en tant qu'évêque date du XIe siècle), 2) Saint Macaire (Macarius) 3) Saint Marcellin (Marcellinus), 4) Rorice (Roricius), 5) Eusèbe (Eusebius), 6) Saint Paulien (Paulianus), 7) Saint Bénigne (Benignus), 8) Saint Agrève (Agrevius), 9) Dulcide (Dulcidius), 10) Hilgeric (Hilgericus), 11) Torpio, 12) Basile (Basilius).
Un concile dit « du Puy » se déroula à Saint-Paulien en 993/994.
Une dédicace rendant hommage à Herennia Etruscilla, épouse de l'empereur Dèce (249 - 251) a été retrouvée. Une légende raconte, que, veuve, elle s'établit à Ruessium (Revessio).
Une mosaïque composée de petits carreaux noirs et blancs représentant des oiseaux, un poisson et des végétaux a été mise au jour. Tous ces vestiges sont conservés au Musée gallo-romain Michel-Pomarat de Saint-Paulien[5].
Notes et références
Notes
↑Il est possible que la date soit le IIIe ou IVe siècle, où s'implantent les Celtes en Gaule.
↑Michel TAFFIN, « Haute-Loire / Saint-Paulien : Le musée gallo-romain anticipe son ouverture annuelle », Le Progrès, (lire en ligne, consulté le ).
Bibliographie
Louis Simonnet, Les puits funéraires gallo-romains en Velay et à Saugues 1re partie et 2e partie in Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay, 1975 - Lire en ligne
Ulysse Rouchon, « Rapport sur les fouilles de Ruessio (Saint-Paulien) », dans Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques année 1925, 1926 , p. 79-89(lire en ligne)
Auguste Fayard, De Ruessium à Saint-Paulien (seconde partie) : in Cahiers de la Haute-Loire 1978, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, (lire en ligne)
Bernard Rémy, L’épitaphe de L. Julius Bellicus, citoyen romain, à Saint-Paulien : in Cahiers de la Haute-Loire 2001, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire,