Le département a été créé à la Révolution française, le en application de la loi du , à partir du Velay et du Brivadois (Auvergne) ainsi que des cantons de Saugues (Gévaudan) et de Bas-en-Basset (Forez), ainsi que de la région de Pradelles qui appartenait au Vivarais. Le Velay, qui constitue les deux tiers du département, faisait partie de la province du Languedoc mais l’éloignement géographique avec Toulouse lui avait permis de jouir d'une grande autonomie.
Le , la région Auvergne, à laquelle appartenait le département, a fusionné avec la région Rhône-Alpes pour constituer la nouvelle région administrative Auvergne-Rhône-Alpes.
Le département n'a pas subi de modification territoriale depuis la date de sa création, mais il a fallu que l'Assemblée Nationale confirme le 8 juin 1792[1] l'appartenance exclusive au département des communes de Riotord et de Saint-Ferréol-d'Auroure : en 1790, ces deux communes figuraient à la fois dans la liste des communes de la Haute-Loire et dans celle du département de Rhône-et-Loire (qui a été divisé en 1793 pour former les départements de la Loire et du Rhône).
En occitan, le nom du département peut se dire Leger-Naut (au masculin et sans article) ; dans l'est du Velay, on dit Leir-Naut ou Leir-Nalt. On trouve aussi la forme francisée Nalta-Lèira ou Nauta-Lèira.
Héraldique
Blasonnement : De gueules au senestrochère d'argent mouvant d'une nuée d'azur au flanc dextre et tenant une crosse épiscopale d'or, senestré d'un dextrochère aussi d'argent mouvant d'une nuée d'azur au flanc senestre et tenant une épée d'argent garnie d'or, à la bordure engrêlée d'argent.
Ce blason a été proposé en 1950 par l'héraldiste Robert Louis. Il reprend les armes de l'ancienne province du Velay. Il n'a pas de caractère officiel contrairement au logo du Conseil départemental.
Le département porte une dénomination qui indique sa situation en amont de la Loire qui l'arrose du sud au nord. Il est également traversé par l'Allier.
La Haute-Loire est intégralement située dans la partie centre-est du Massif central. Si elle n'en est pas le département le plus élevé (elle culmine à 1 753 m d'altitude, au sommet nord du mont Mézenc), son altitude moyenne demeure forte. Les deux-tiers de la Haute-Loire dépassent 800 m d'altitude[2] et son point le plus bas est situé à 393 m au-dessus du niveau de la mer (en France, seules les Hautes-Alpes possèdent une altitude minimale plus élevée).
De façon générale, le relief de la Haute-Loire est délimité par la vallée de l'Allier, qui coule à l'ouest du département en direction du nord-ouest. À l'ouest de l'Allier s'étend la Margeride ; à l'est se trouve la région du Velay. Celle-ci est traversée par plusieurs vallées, dont celles de la Loire et du Lignon du Velay. De plus, certains secteurs du département ont des noms précis en rapport à leur mont : le massif du Mézenc et le Meygal.
Géomorphologie
La composition géologique de la Haute-Loire est variée : les terrains primaires cristallins dominent sur les trois quarts du département. Pour le reste on trouve des paysages volcaniques tertiaires ou quaternaires et des zones sédimentaires tertiaires[3].
Trois types de paysages se trouvent ainsi en Haute-Loire : les hautes terres cristallines sur la moitié nord du département, des massifs volcaniques et deux zones en dépression.
Appartiennent aux hautes terres cristallines les plateaux de la Chaise-Dieu, de Craponne, du Velay et de la Margeride.
Les massifs volcaniques sont ceux du massif Meygal-Mézenc, du massif de Devès (ou Velay basaltique).
Les deux zones de dépression sont celles de la Loire et de l'Allier.
Hydrographie
La Haute-Loire est parcourue par plus de 700 cours d'eau[4], répartis entre le bassin versant de l'Allier, dans la partie occidentale du département, et celui de la Loire (leur confluence est plus en aval), dans ses deux tiers orientaux.
Son climat est de tendance atlantique, avec une continentalité accentuée par les montagnes qui l'entourent. Une légère influence méditerranéenne se fait ressentir au niveau des précipitations vers le sud, sud-est du département. Le froid montagnard domine les plateaux, alors que certains villages de la vallée de l'Allier, tels Chilhac, présentent des micro-climats remarquables. Le climat orageux est parfois présent, surtout en été et sur les plateaux. La température est assez froide l'hiver avec gel et neige. Au cours du vingti̠ème siècle les chutes de neige sont particulièrement importantes en 1903, le Puy est alors très isolé, 1938, 1956, 1957, 1971.
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Administration et politique
Préfecture, sous-préfectures, arrondissements
La préfecture de la Haute-Loire est Le Puy-en-Velay, commune la plus peuplée du département (18 947 habitants en 2020) et centre de la principale agglomération. Le département possède également deux sous-préfectures : Brioude (6 537 habitants en 2020) et Yssingeaux (7 320 habitants en 2020).
Philippe Delabre : solidarités territoriales, contractualisation avec les communes et les intercommunalités, ingénierie territoriale, politique départementale de l’habitat et du logement, conventionnement avec les intercommunalités pour l’aide aux entreprises, service départemental d’incendie et de secours
Florence Teyssier : solidarités humaines, personnes âgées, personnes adultes en situation de handicap, action sociale, insertion, allocations individuelles de solidarité
Michel BRUN : réseau routier départemental, ouvrages d’arts et grands travaux routiers, usages du numérique et leurs infrastructures
Brigitte Renaud : attractivité territoriale, tourisme, sports et activités de pleine nature, culture et patrimoine, projets touristiques
Michel Chapuis : finances, fonds européens, contrat de plan État Région et ensemble des co-financements, achat public, stratégie immobilière et gestion des bâtiments départementaux, ressources informatiques de la collectivité.
Christelle Valantin : ressources humaines et communication
Jean-Paul Vigouroux : enfance et jeunesse, protection maternelle et infantile, petite enfance, protection de l’enfance, actions tournées vers la jeunesse, collèges et collégiens, restauration scolaire et collective, enseignements artistiques, enfants en situation de handicap.
Annie Ricoux : environnement et développement durable, eau et l’assainissement, milieux aquatiques, agriculture, patrimoines naturels, énergies renouvelables, mobilités douces
Les habitants de la Haute-Loire sont les Altiligériens.
En 2022, le département comptait 228 161 habitants[Note 2], en évolution de +0,36 % par rapport à 2016 (France hors Mayotte : +2,11 %).
La Haute-Loire a perdu le tiers de sa population au cours de la première moitié du XXe siècle, et celle-ci est restée plus ou moins constante (mais en très légère hausse) jusqu'aux années 1990. En 2007, la Haute-Loire restait le 86e département français (sur 100) en nombre d'habitants et le 81e au regard de la densité de population.
Évolution de la population [ modifier ], suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
304 615
300 994
305 521
312 661
308 732
313 721
316 461
320 063
316 735
Évolution de la population [ modifier ], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
316 699
314 058
314 770
303 838
268 910
258 610
251 608
245 271
228 076
Évolution de la population [ modifier ], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
215 577
211 036
208 337
205 491
205 895
206 568
209 113
219 484
224 907
Évolution de la population [ modifier ], suite (4)
2016
2021
2022
-
-
-
-
-
-
227 339
227 284
228 161
-
-
-
-
-
-
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[6] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[7] puis population municipale à partir de 2006[8].)
Histogramme de l'évolution démographique
Communes les plus peuplées
Liste des quinze communes les plus peuplées du département
Le département fait partie de l'académie de Clermont-Ferrand, et accueille divers établissements, listés sur le site académique[9]. En 2019 il existe 186 écoles publiques et 59 écoles privées sous contrat dont une école non confessionnelle et 3 écoles privées hors contrat ; 22 collèges publics et 18 collèges privés ; 7 lycées publics dont 3 lycées d'enseignement général et technologique, 2 lycées polyvalents disposant d'une section d'enseignement professionnel et 2 lycées professionnels) ; 8 lycées privés dont 4 lycées d'enseignement général et technologique), 2 lycées polyvalents disposant d'une section d'enseignement professionnel et 2 lycées professionnels.
L'IUT du Puy-en-Velay[10] est un site de l'Université Clermont-Auvergne et propose, dans des trois départements, des cursus conduisant au Diplôme Universitaire de Technologie en Informatique Graphique, Multimédia et Chimie. Il existe une licence informatique Systèmes Informatiques et Logiciels, formation par alternance, une licence professionnelle Métiers du Numérique et une Licence Professionnelle Qualité-Sécurité-Environnement, sur le site du Puy-en-Velay.
La Haute-Loire est un département tourné essentiellement vers l'agriculture dans sa partie occidentale, et davantage vers l'industrie dans sa partie orientale.
Agriculture
L'agriculture, qui représentait 40 % de la population active en 1968, ne concerne plus que 7 % des actifs au début du XXIe siècle. Mais elle marque le paysage[11].
L'agriculture met en valeur 235 000 hectares soit près de 50 % de la surface du département.
Il y avait, en 2010, 5 100[12] exploitations en Haute-Loire ; elles étaient 16 238 en 1970, 12 225 en 1979, 9 051 en 1988, 6 440 en 2000. avec une superficie moyenne de 45 hectares (contre 62 ha au niveau régional)[13].
Les exploitations altiligériennes sont majoritairement orientées vers la polyculture-élevage. La production de lait de vache est la plus importante du département avec un effectif de 76 100 têtes pour une production de 407 000 millions de litres (2015). La production de viande bovine est constituée pour près des deux tiers de sa valeur par les « gros bovins » et un tiers par les « veaux de boucherie » (le cheptel allaitant (35 900 têtes) se substitue progressivement au cheptel laitier).
Le territoire de la Haute-Loire est composé d'environ 40 % de forêts (200 000 hectares), ce qui permet une industrie du bois active (papeteries, scieries, etc.).
La culture de céréales (près de 35 000 ha, dont 40 % de blé tendre) constitue la deuxième activité agricole de la Haute-Loire, ainsi que la culture de la lentille, spécialité du département[14]. En 1996, la lentille verte du Puy fut la première appellation d'origine de légume à bénéficier d'une protection grâce à une AOC.
Grandes entreprises
Au , le département compte entreprises publiant un chiffre d'affaires annuel de plus de 20 millions d'euros[15].
Cette section contient une ou plusieurs listes. Le texte gagnerait à être rédigé sous la forme de paragraphes synthétiques. Les listes peuvent demeurer si elles sont introduites par une partie rédigée et sourcée, de façon à bien resituer les différents éléments (février 2015).
Le Maurin (Quina), apéritif issu de la macération de cerises, d'amandes douces et de quinquina dans du vin, depuis 1884 au Puy-en-Velay.Apéritif rendu célèbre grâce à la publicité dessinée en 1906 par l’affichiste Leonetto Cappiello.
Le Batavia d'Yssingeaux, apéritif à base de vin cuit et de gentiane jaune, depuis 1889.
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Les maisons d’assemblées ou maisons des « béates » participent au patrimoine singulier de la Haute-Loire. En dix ans, le département a aidé à la restauration de 63 maisons d’assemblées.[Quand ?]
D'après Abel Hugo, en 1835, le langage pouvait varier de canton à canton et même de village à village. L'idiome en usage dans les villes et parmi les classes aisées était la langue française, bien que tout le monde connût le patois local[20].
L'auteur relève quelques locutions locales, que l'habitude de ce patois a fait mêler à la langue nationale : éclairer la chandelle, pour allumer ; faire feu à quelqu'un, pour éclairer quelqu'un ; soigner (quelqu'un), pour surveiller ; clocher, pour sonner ; tomber quelque chose, pour laisser tomber ; je suis bien de croire, pour je dois être cru ; etc[20].
Le Festival du Monastier : la Musique des cuivres[23], au Monastier-sur-Gazeille ; début août.La dernière édition, la 25e, de 2013, a entre autres accueilli Paris Combo.
Le Festival du Chant des Sucs à Yssingeaux et ses alentours ; fin septembre, début novembre.La dernière édition, la 8ème, de 2022, a entre autres accueilli Charlélie Couture, Bobin,Charles Souchon et d'autres ...
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Références
↑France Assemblée Nationale Constituante (1789 - 1791), Collection générale des décrets rendus par l'Assemblée Nationale, (lire en ligne)
↑« Le relief », Conseil général de la Haute-Loire (consulté le )
↑Haute-Loire (Auvergne), Paris, La documentation française, coll. « Notes et études documentaires 4415-4417 », , 104 p., p. 10-12
↑Didier Perre, La tradition de cornemuse en Haute-Loire : quelques éléments sur les instruments (1870-1950) : in Cahiers de la Haute-Loire 1985, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire,
Jacques Portier, « Urgence, chances et moyens d’un redressement démographique en Haute-Loire », Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay, (lire en ligne)
Jean Chervalier, « La navigation sur la Loire et l’Allier dans le département de la Haute-Loire des origines à nos jours », Cahiers de la Haute-Loire,
Hélène Romeyer, « Quelques aspects des sports traditionnels en Haute-Loire de 1900 à 1990 », Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay,
Auguste Rivet, « À boire et à manger en Haute-Loire autrefois (jusqu'en 1940, complété d'un dictionnaire de nourritures) », Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay,
Thierry Alloin, « Du mandement à la commune, ou comment se sont créées les communes de Haute-Loire au cours de la Révolution française », Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay,
Didier Perre, « Les carnets de guerre d'un poilu, Henri Gagne (1897-1989), récits, chansons, dessins (1916-1919) », Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay,
Collectif, dir. Régis Thomas, Églises de Haute-Loire, coédition Phil'Print et le Département de la Haute-Loire, 2015 - 912 p. , 450 monographies, 1 900 photos (ISBN9782746682030)
Matthieu Le Verge, « Pierre Perre, alias « Pyrhus » : un chef résistant tombé dans l’oubli », Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay,
Le département est couvert pour les deux tiers par la région naturelle du Velay (comprenant les arrondissements du Puy-en-Velay et d'Yssingeaux), on peut donc en partie se référer à sa bibliographie :