Né à Liverpool en Angleterre de parents d'origines écossaises, Connell grandit dans la région de Glasgow. Il travaille dans une compagnie de transport avant de se rendre au Canada à l'âge de 17 ans[3]. Après sept ans à travailler dans divers emplois, il s'installe à Calgary et devient ministre de l'Église d'Angleterre. Ordonné diacre en 1895 et prêtre en 1896, il s'installe à Victoria. En 1901, après avoir travailler pendant plusieurs années dans des missions en Alberta, il sert de vicaire dans plusieurs paroisses, dont pendant deux ans en Californie, avant de prendre sa retraite de la chaire en 1923[4].
Connell s'implique aussi en éducation en tant qu'enseignant en art et de botanique au collège privé pour garçons, Victoria High School. Il écrit aussi une chronique hebdomadaire sur la nature et la géologie dans le Victoria Daily Times et plus tard dans le Victoria Daily Colonist[5].
Politique
En 1932, Connell se rallie à la League for Social Reconstruction(en) et devient éventuellement chef du BC Reconstruction Party. Le parti ne survient pas longtemps et fusionne avec le Co-operative Commonwealth Federation en août de la même année[4].
Malgré une attitude coopérative avec les adversaires libéraux et conservateurs, plusieurs partisans du CCF critique sa politique entre autres lorsqu'il refuse d'appuyer une grève générale contre le gouvernement de Duff Pattullo[6]. Il également l'objet de critiques récurrentes dans le journal du Parti socialiste de la Colombie-Britannique, le The BC Clarion[4].
Les tensions entre Connell et l'aile gauche de son parti émerge sur la scène publique lorsque d'un discours en chambre du député CCF Ernest Winch sur les mérites du communisme est dénoncé par le chef. Lors de la convention de 1936, Connell survit à un vote de défiance[7]. Son leadership est à nouveau critiqué lorsqu'il refuse d'appuyer une résolution en faveur de la socialisation des banques et du crédit.
En juillet 1936, il rend publique une déclaration faite à l'exécutif du parti dans laquelle il retire son soutien au programme du parti pourtant approuvé lors du congrès tenu trois semaines plus tôt. Le désaccord, maintenant nommé Affaire Connell, montre les vives tensions entre les modérés du côté de Connell et les marxistes révolutionnaires comme Winch.
Avec quatre députés, le nouveau parti de Connell demeure l'opposition officielle pour le reste de la législature[4]. Néanmoins, le parti ne parvient pas à faire élire un député lors des élections de 1937(en)[4].
Fin de vie
Avec la fin de sa carrière publique, Connell retourne à la vie ecclésiastique et devient archidiacre de Comox en 1940[9].
(en) Lynn Gidluck, Visionaries, Crusaders, and Firebrands: The Idealistic Canadians Who Built the NDP, Toronto, James Lorimer & Company, (ISBN978-1-4594-0053-5, lire en ligne)
(en) Irene Howard, The Struggle for Social Justice in British Columbia: Helena Gutteridge, the Unknown Reformer, Vancouver, UBC Press, (ISBN978-0-7748-0425-7)
(en) Christine Price, "A Very Conservative Radical": Reverend Robert Connell's Encounter with Marxism in the BC CCF (thèse), Simon Fraser University, (lire en ligne)
(en) Gordon Wickerson, Conflict in the British Columbia Cooperative Commonwealth Federation and the "Connell Affair" (thèse), University of British Columbia, (lire en ligne)