Cette petite ville, située dans une boucle de la Seine, est pour l'histoire le pays de Sully. La commune est jumelée avec Lustadt (Allemagne) depuis avril 1981.
La commune de Rosny-sur-Seine se trouve dans le nord-ouest des Yvelines à environ soixante kilomètres à l'ouest de Paris, dans la vallée de la Seine, sur la rive gauche du fleuve, dans la plaine alluviale qui se resserre avant la concavité du méandre de Guernes.
Le territoire de la commune englobe également sur le plateau la forêt de Rosny (point culminant à 144 m)
Les limites communales de Rosny-sur-Seine et celles de ses communes adjacentes.
La commune est bordée par la Seine et est arrosée par le ru de Bléry.
Communications
L'autoroute de Normandie (A13) la traverse entièrement sans la desservir directement. Une aire de services y est implantée dans la traversée de la commune.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 677 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Magnanville à 5 km à vol d'oiseau[5], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 641,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Statistiques 1991-2020 et records MAGNANVILLE (78) - alt : 123m, lat : 48°57'49"N, lon : 1°40'27"E Records établis sur la période du 01-03-1995 au 03-12-2023
Source : « Fiche 78354001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Rosny-sur-Seine est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle appartient à l'unité urbaine de Rosny-sur-Seine[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire regroupe 1 929 communes[12],[13].
La commune de Rosny-sur-Seine est composée de 6 principaux secteurs :
Le Centre-Ville.
Les Baronnes et le Val Fleuri, quartiers pavillonnaires à l'ouest de la ville.
La Justice, à l'est, qui contient les nouveaux HLM Régine Pernoud, la Place de la Paix, etc.
Le quartier de la Gare, avec le quartier HLM Maria Montessori.
Le quartier Henri-IV, quartier HLM et pavillonnaire chevauchant le quartier des Baronnes.
La zone industrielle.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Rodoniacum en 1204[15], Rooniacum en 1162, Roni en 1248, Roniacum en 1249, Rodonium vers 1320[16].
Il s'agit d'une formation toponymique gauloise ou gallo-romaine en -(i)acum, suffixe d'origine gauloise (-acon) marquant le lieu, puis la propriété. Le premier élément Rosn- représente le nom de personne gaulois Rutenus, variante Rutenius de type ethnique (voir Rutènes, Rodez)[17]. Il a pour homonyme les nombreux Rognac, Rosnay, Rogny, etc.[17].
Remarque : On attendrait *Ruteniacum > *Rodeniacum, pas Rodoniacum. Le s de Rosny n'est pas étymologique, il sert a indiquer la fermeture et l'allongement de la voyelle o. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il ne doit pas être prononcé.
Au Moyen Âge, Rosny était le chef-lieu d'une puissante seigneurie avec un centre judiciaire très important ou résidaient des baillis, procureurs, huissiers, notaires... Le seigneur avait droit de haute, moyenne et de basse justice. Il pouvait statuer sur toutes les causes, juger tous les crimes commis sur l'ensemble de son domaine et condamner à la peine de mort et on pouvait apercevoir les potences de la plaine environnante.
« Rosny est une ancienne et célèbre seigneurie tenue du Roy, à cause de sa comté de Mantes. Elle a été possédée premièrement par des seigneurs qui portaient le surnom de Mauvoisin. Mais les filles de leur Maison prenaient ordinairement celuy de Rosny. Entre lesquels Ide de Rosny fut mariée avec Jean III, comte de Dreux, seigneur de Montpensier, prince de sang royal. Le dernier de ces seigneurs fut Guy V Mauvoisin fils de Guy IV Mauvoisin et de Laure de Ponthieu (également appelée Laure d'Aumale), fille de Jean de Ponthieu, comte d'Aumale, qui estait petit-fils de Jeanne de Dammartin, comtesse de Ponthieu, reine de Castille et de Léon, et petite-fille elle même de Louis VII roy de France ».
Le 1er seigneur de Rosny, en 1070, fut Raoul Ier Mauvoisin dit le Barbu qui avec les seigneurs de Jouy, de Septeuil et autres chevaliers de Mantes, aide Philippe Ier, roi de France à repousser Guillaume le Conquérantduc de Normandie. Il fait construire un château médiéval[19]. Afin d'éviter le morcellement de la propriété seigneuriale, Guy IV Mauvoisin et ses enfants firent une convention par laquelle l'aîné hériterait de la totalité des biens et ferait une rente annuelle à chacun de ses frères et sœurs. Au XVIe siècle, Rosny, propriété des Melund'Epinoy, passe, par mariage[20],[21], à la maison de Béthune : où naquit Sully, ministre d'Henri IV, en 1559 ; ce dernier, conseiller du roi Henri IV, aussi surintendant des finances, fit construire le château actuel. On a donné aux ormeaux que fit planter Sully, marquis de Rosny, en bordure des routes, le nom de rosny ou rosne[22], « Sully fit entourer d’ormes les cimetières des campagnes et ces ormes plus tard furent appelés de son nom des rosnys par la reconnaissance du peuple »[23].
Le 14 mars 1590, après la bataille d'Ivry, le roi de FranceHenri IV se rend au château de Rosny où il fait un souper en public et, rompant avec l'étiquette, il admit à l'honneur de sa table les généraux qui avaient combattu à ses côtés.
Dans ce cadre, la CAMY fusionne avec d'autres intercommunalités pour former, le , la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPS&O), dont la commune est désormais membre.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[42].
En 2022, la commune comptait 7 041 habitants[Note 3], en évolution de +13,42 % par rapport à 2016 (Yvelines : +2,72 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (38 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,2 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 3 221 hommes pour 3 437 femmes, soit un taux de 51,62 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,32 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[44]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
0,6
5,1
75-89 ans
7,4
13,4
60-74 ans
13,4
19,8
45-59 ans
19,3
19,7
30-44 ans
19,6
17,5
15-29 ans
17,4
24,0
0-14 ans
22,3
Pyramide des âges du département des Yvelines en 2021 en pourcentage[45]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,4
6
75-89 ans
7,8
13,5
60-74 ans
14,8
20,7
45-59 ans
20,1
19,6
30-44 ans
19,9
18,5
15-29 ans
16,8
21,2
0-14 ans
19,2
Sports
Le club sportif municipal de Rosny-sur-Seine (CSMR) compte, en 2011, de nombreuses sections dont athlétisme, badminton, boxe française, cyclotourisme, duathlon, handball, judo-jujitsu, football, gymnastique volontaire, karaté, naginata, randonnée pédestre, tennis, tennis de table, volley-ball, yoga[46].
Économie
La commune dispose[Quand ?] de différents services tels que les pharmacies, les coiffeurs, la poste, les restaurants, les dentistes, médecins, ainsi que divers artisans. De plus il y a la présence d'une zone d'activité sur la commune comprenant diverses entreprises. L'arrivée prochaine[C'est-à-dire ?] de l'extension du centre-ville avec une dizaine de commerces, un supermarché (super u) et des logements permettra de compléter l'offre déjà existante aux Rosnéens.
Culture locale et patrimoine
Hospice Saint-Charles.L'église de Rosny-sur-Seine.Statue de Sully.
Lieux et monuments
Château de Rosny[47].Construit, en brique et pierre calcaire, par Maximilien de Béthune, duc de Sully, à la fin du XVIe siècle, ce château connut diverses vicissitudes au cours des XIXe et XXe siècles. Il fut classé monument historique en 1941.
Acquis en 1984 par une société japonaise, la Nippon Sangyoo Kabushiki Kaisha, il a été largement dépouillé de son mobilier et a subi diverses dégradations, dont un incendie en janvier 1997. Des travaux de conservation pris en charge par le ministère de la Culture et de la Communication ont été entrepris alors d'office, après mise en demeure du propriétaire défaillant.
Hospice Saint-Charles. L’hospice Saint-Charles fut élevé en 1820 par l’architecte suisse Antoine Froelicher et sa chapelle consacrée en 1824 par l’évêque de Chartres[48],[49].
Construit dans les années 1820 par Marie-Caroline, duchesse de Berry, cet hospice jouxtant le château remplit une double fonction, soigner les malades et élever les enfants pauvres, pendant plus d'un siècle. Il fut aussi jusqu'en 1968 le siège d'une école d'agriculture privée. Il fut ensuite désaffecté et abandonné.
En 1983, le district urbain de Mantes décide de le restaurer et d'en faire un lieu culturel qui présente notamment des d’exposition de peintures et de sculptures (le peintre Jean-Marie Ledannois et le Mouvement des artistes contemporains en Yvelines).
Chapelle Saint-Charles avec le portique entourant la cour intérieure[50].
Fontaine-abreuvoir, édifiée par la duchesse de Berry.
Église Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Lubin[51] conserve un tableau de Camille Corot réalisé en 1840, La Fuite en Égypte[52].
Maximilien de Béthune (duc de Sully) (1559-1641), né à Rosny, fut baron puis marquis de Rosny. Il fut également prince souverain d'Henrichemont et de Boisbelle, marquis de Nogent-le-Rotrou, comte de Muret et de Villebon, vicomte de Meaux, et devint ministre d'Henri IV, ce qui valut à Rosny la visite du roi de France. Sa statue monumentale (15 tonnes) en marbre blanc, créée en 1817 par Jean-Joseph Espercieux, a été érigée à l'entrée de Rosny en 1931[54].
Marie-Caroline de Bourbon-Siciles (1798-1870), duchesse de Berry, belle-fille de Charles X et mère du comte de Chambord. Elle vendit sa terre de Rosny au banquier anglais George Stone en septembre 1831 moyennant "deux millions cent mille francs payés comptant"[55].
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Île-de-France
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑- Dans le dernier quart du XIVe siècle, Béatrix de Beaussart, fille de Laure Mauvoisin de Rosny (elle-même fille de Guy V ou VII Mauvoisin) épousa Hugues Ierde Melund'Antoing et d'Epinoy. - leur descendante Anne de Melun d'Epinoy épousa en 1529 Jean IV de Béthune-Locres : ce sont les grands-parents de Sully.
↑Arbres du Mantois, témoins des hommes et des faits, page 11.
↑Armand Cassan, Statistique de l’Arrondissement de Mantes, page 110
↑Virginie Wéber, « Pierre-Yves Dumoulin élu maire de Rosny-sur-Seine : Le conseil municipal a choisi ce jeudi soir l’ancien 2e adjoint (DVD) pour succéder à Michel Guillamaud (SE), décédé le 28 janvier dernier », Le Parisien, édition des Yvelines, (lire en ligne, consulté le )« Avec 22 voix, il a devancé largement l’autre candidat en lice, Jacques Roux, issu des rangs de l’opposition, qui a recueilli 6 voix, un dernier élu ayant voté blanc ».
↑« Le maire de Rosny-sur-Seine est décédé », Le Parisien, édition des Yvelines, (www.leparisien.fr/yvelines-78/le-maire-de-rosny-sur-seine-est-decede-28-01-2018-7527558.php, consulté le ).
↑« Municipales : à Rosny-sur-Seine, Michel Guillamaud (SE) rempile », Le Parisien, édition des Yvelines, (lire en ligne)« Élu depuis 1977 à Rosny-sur-Seine, cet ancien directeur des ressources humaines de Renault avait conquis la ville en 2014, devançant, à la tête d’une liste sans étiquette soutenue par l’UMP, la maire sortante Valérie Gargani (SE), à qui Françoise Descamps-Crosnier, alors députée (PS), avait cédé son fauteuil un an plus tôt. Lors des municipales de 2008, Michel Guillamaud avait d’ailleurs affronté cette dernière, mais ce scrutin s’était soldé par un échec ».