Île-de-France
L'Île-de-France (/il də fʁɑ̃s/[N 1]) est une région historique et administrative française. Il s'agit d'une région très fortement peuplée, qui représente à elle seule 18,8 % de la population de la France métropolitaine sur seulement 2,2 % de sa superficie, ce qui en fait la région la plus peuplée (12,40 millions d'habitants en 2022) et la plus densément peuplée (1 017 hab/km2) de France. Désignée dans le langage courant par son ancien nom de « région parisienne », elle est fortement centralisée sur l'agglomération parisienne, qui s'étend sur 23,7 % de la surface régionale, mais où habite 88,6 % de sa population. L'aire d'attraction de Paris recouvre, quant à elle, la totalité de la superficie francilienne et des portions de régions limitrophes. Avec un PIB estimé à 764,8 milliards d'euros et un PIB par habitant de 62 105 euros en 2021[1], c'est la région qui produit le plus de richesses en France. L'Île-de-France est également un pôle européen de premier ordre puisque c'est la deuxième région européenne pour le produit intérieur brut (PIB) comparé selon la méthode dite « à parité de pouvoir d'achat » (PPA), juste derrière la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, et la sixième région d'Europe selon le PIB par habitant (PPA), derrière la région métropolitaine de Prague en Tchéquie, mais devant les Southern and Eastern (Dublin) en Irlande[2]. La région est limitrophe de cinq autres régions françaises : les Hauts-de-France, au nord, le Grand Est, à l'est, la Bourgogne-Franche-Comté, au sud-est, le Centre-Val de Loire, au sud-ouest, et la Normandie, à l'ouest. GéographieLocalisationLa géographie de l'Île-de-France est marquée, sur le plan physique, par sa situation au centre d'un bassin sédimentaire, le Bassin parisien, au relief relativement plat, irrigué par un fleuve navigable, la Seine, dont les principaux affluents convergent précisément dans cette région ; par un climat tempéré et des sols agricoles très fertiles, et sur le plan économique, par la présence en son centre de Paris, capitale et principale agglomération urbaine de la France. Avec une superficie de 12 012 km2, l'Île-de-France est l'une des plus petites régions françaises (la plus petite de la France métropolitaine après la Corse), mais de loin la plus importante par sa population (environ 12 millions d'habitants en 2015, soit un peu moins de 18 % de la population française, départements d'outre-mer inclus) et par son produit intérieur brut qui représentait, en 2014, 30,94% du PIB de la France[3]. Concentrant les pouvoirs économiques, administratifs et politiques d'un pays très centralisé, elle est au centre d'un réseau de communication qui se ramifie en étoile autour de Paris. Liste de points extrêmesEnvironnementLe territoire de la région est très urbanisé malgré la fragmentation éco-paysagère d'une grande partie du territoire (par les routes) et des grandes vallées de la Seine, de la Marne, et de l'Oise (par l'urbanisation). Elle possède de grands massifs forestiers (285 000 ha dont 87 000 ha de forêt publique) et de nombreux grands parcs urbains qui ceinturent presque la région au sud et au nord (massif des trois forêts). Les trois quarts du territoire régional sont toujours recouverts de forêts ou de terres agricoles. La région a cependant moins perdu de biodiversité que certaines zones d'agriculture intensive de surface équivalente plus au nord. Cette ceinture forme un réservoir de biodiversité, principalement constitué du Vexin, des forêts de Rambouillet et d'Yvelines, connectés par des vallées de l'Essonne et certaines boucles de la Seine, repérés comme éléments du réseau écologique national. Selon son profil environnemental régional, l'Île-de-France est du point de vue de la biodiversité dans une situation moyenne à l'échelle du continent européen, plus riche que les régions du Nord, mais moins que celles du sud. Un réseau relictuel et fragile, à conforter de corridors biologiques a permis un minimum de dispersions animales et végétales entre les grands noyaux de nature (massifs forestiers, zones humides) par la Carte des corridors biologiques d'intérêt régional[4]. La région est à 80 % constituée d'espaces naturels et ruraux, 20 % du territoire étant construit. On y trouve 228 espèces d'oiseaux sur les 375 observables en France, 18 000 espèces d'insectes sur 35 200 les plus facilement observables et 60 espèces de mammifères sur 121, ou encore 1 620 espèces et sous-espèces de plantes sur 6 000. Les données communiquées par les autorités sur la qualité de l'air en région Île-de-France seraient délibérément faussées, les niveaux de pollution étant nettement plus élevés que les données officielles, selon une enquête du journal Le Parisien. Interrogé par le quotidien, le journaliste Jean-Christophe Brisard explique que ces données sont faussées « parce qu’au lieu d’avoir des pics de pollution quelques jours par an, on serait presque toujours en pic »[5]. La région parisienne est touchée par le problème des décharges sauvages. La très grande majorité de ces déchets proviennent d'artisans et d'entreprises du BTP[6]. Les études de l'Union internationale pour la conservation de la nature menées sur l’Île-de-France révèlent que 31 % des 1 600 espèces de fougères et plantes à fleurs sont menacées de disparition, 27 % des papillons de jour, 30 % des chauves-souris, ou encore 39 % des oiseaux nicheurs. Sans être menacées de disparition, certaines populations « encore abondantes il y a peu » ont considérablement diminué, comme certaines espèces de chauve-souris (pipistrelles communes et noctules communes) ou d'oiseaux, dont les hirondelles et le moineau domestique, qui a perdu 73 % de ses effectifs parisiens entre 2004 et 2017. L'usage des pesticides, l'urbanisation et le réchauffement climatique semblent en être les principales causes[7]. En 2019, selon la liste rouge régionale des oiseaux nicheurs, sur les 14 espèces de rapaces diurne d'Île-de-France, huit sont menacées d'extinction[8].
GéologieEn dehors des zones construites le long des rivières, les carrières et zones rocheuses exploitables sont encore nombreuses dans la région. On trouve du gypse au Nord (Cormeilles-en-Parisis, butte de Montmorency, monts de la Goële, etc.), beaucoup de sablons notamment dans le Gâtinais et les boucles de la Marne, de l'argile autour de la ville de Provins (Seine-et-Marne) et dans le Mantois ainsi que du calcaire aux limites champenoises et le long du Loing[10]. ReliefLe point culminant de la région d'Île-de-France, au sens administratif, est situé à Neuilly-en-Vexin (Val-d'Oise) sur les buttes de Rosne et culmine à 216 mètres. Le point le plus bas est à 11 mètres à Port-Villez (Yvelines). L'altitude moyenne est de 108 mètres[11]. Le point le plus haut de la région historique, qui comprend des terres hors de la région administrative actuelle (notamment les deux tiers Sud et Est de l'actuel département de l'Oise), est le signal de Courcelles, à 239 mètres, à Savignies à l'ouest de Beauvais. La colline d'Élancourt (anciennement colline de la Revanche) est plus haute avec ses 231 mètres, mais il s'agit d'une colline en partie artificielle, élevée avec les remblais de construction de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines : son sommet n'est pas d'origine naturelle. À Paris, Montmartre et Belleville se disputent le point culminant de Paris. Quant à la proche banlieue (départements 75, 92, 93 et 94), il se trouve à 179 mètres dans les forêts de Meudon et de Fausses-Reposes[12]. HydrographieLa région Île-de-France est entièrement comprise dans le bassin versant de la Seine. Tous les cours d'eau de la région sont des affluents ou des sous-affluents de la Seine. Nombre des rivières sont drainées par les grands affluents de la rive droite (Marne, Oise, Epte) ou de la rive gauche (Eure). Cette dernière bien qu'elle ne coule pas en Île-de-France, reçoit de nombreuses rivières issues du sud et de l'ouest des Yvelines (Drouette, Vesgre…)[13]. Les cours d'eau principaux (Seine, Marne et Oise) sont navigables et se caractérisent par leurs nombreux méandres, boucles typiques de l'Île-de-France qui ont modelé le paysage. La formation de ces méandres s'explique par la très faible pente de ces cours d'eau. L'altitude du terrain totalement aléatoire (oscillant toujours entre 10 et 200 m) a laissé, souvent aux abords des boucles, des lacs et des étangs aujourd'hui aménagés en bases de loisirs (Moisson-Mousseaux, Cergy-Neuville, Villeneuve-Saint-Georges, etc.). ClimatLa région Île-de-France bénéficie d'un climat tempéré, modéré par des influences océaniques. La température moyenne s'élève à 11 °C et les précipitations moyennes à 600 mm. UrbanismeOccupation des solsMalgré sa forte urbanisation qui la situe au premier rang national sur ce plan, l'Île-de-France est majoritairement agricole et rurale pour ce qui est de l'occupation des sols[14] : sur ses 12 070 km2, environ 50 % sont consacrés à l'agriculture[15],[14] (une des plus productives de France) et environ 23 % à la forêt (287 000 hectares), contre une moyenne nationale de 30 %[14],[16]. Parmi les plus importantes forêts de la région, on peut citer celles de Fontainebleau, Rambouillet, Montmorency, Saint-Germain-en-Laye et Sénart. Cependant, la progression de l'urbanisation continue, année après année, de grignoter la surface agricole qui a perdu mille kilomètres carrés au cours des cinquante dernières années face à l'étalement urbain et aux développements des infrastructures. LogementAvec 1 263 700 logements locatifs sociaux, l’Île-de-France totalise 26 % du parc social de la France métropolitaine[17]. Les créations de logements sociaux dans la région ont atteint en 2024 leur plus bas niveau depuis seize ans alors que les demandes sont en augmentation. Fin décembre 2023, il y avait 836 000 demandes de logements sociaux, soit deux fois plus qu’en 2010. La région compte 1,3 million de personnes mal logées ou sans domicile[18]. Les catégories socioprofessionnelles les plus favorisées représentent en 2018 73 % des transactions de logements contre 60 % en 1998. Inversement, la part des employés et ouvriers achetant un logement est tombé de 27 % à 19 %[19]. TransportsTous les modes de transport urbains ou presque, sont représentés en Île-de-France. Malgré sa position en marge de la banane bleue européenne, l'Île-de-France et en particulier l'agglomération parisienne dispose d'atouts qui contribuent à en faire un pôle essentiel des transports européens : poids économique de la région, position sur des axes de circulation importants entre nord et sud de l'Union, qualité du réseau existant (en particulier du réseau TGV qui désormais la connecte à cinq pays européens), poids de Paris en tant que centre touristique, première ville mondiale pour les congrès… Jusque dans les années 1960, le métro était presque cantonné à Paris intra-muros, ayant en plusieurs décennies étendu encore relativement peu les terminus de ses stations à la proche banlieue (ce qu'il fit ensuite progressivement), le bus et le train de banlieue restant les transports principaux pour la banlieue et grande couronne. En 1969, le premier tronçon du métro régional, futur RER, fut inauguré : ce nouveau parcours reliant la Nation à Boissy-Saint-Léger, complètement électrifié, fut réalisé en grande partie sur l’ex « ligne de Vincennes » auparavant desservie par des trains à vapeur et diminua considérablement les temps de parcours. L’année suivante, une liaison ferroviaire directe Étoile – la Défense à grand gabarit fut mise en service, dix ans après les débuts de la construction du nouveau quartier d’affaires. Elle fut prolongée vers la nouvelle gare d'Auber dans le quartier de l’Opéra en 1972, puis à l’ouest vers Saint-Germain-en-Laye en intégrant une partie de la ligne historique en 1973. En 1977, la traversée de Paris par le nouveau RER A fut achevée par la liaison entre les stations Auber et Châtelet - Les Halles, tandis qu’une nouvelle branche en direction de Marne-la-Vallée fut construite. En même temps, la ligne de Sceaux desservant la vallée de Chevreuse et le sud-est des Hauts-de-Seine fut prolongée vers le nouveau cœur du réseau aux Halles et devint le RER B. Au cours des années suivantes, ces deux lignes furent prolongées en empruntant des voies de chemin de fer déjà existantes ou prolongées mais exploitées avec d’autres trains de la SNCF ayant pour terminus les gares de surface, vers le nord-est et l’aéroport de Roissy pour le RER B, vers la ville nouvelle de Cergy-Pontoise pour le RER A. Ce réseau fut ensuite complété par la création de nouvelles liaisons ferroviaires traversant Paris, dont seuls les tunnels passant sous le centre-ville étaient nouveau : RER C connectant les réseaux de banlieue des gare des Invalides et d’Austerlitz à partir de 1979 puis la vallée de Montmorency en 1988 ; RER D reliant le réseau de la Gare de Lyon aux Halles et à la plaine de France au nord en 1987 ; puis RER E destiné à délester le RER A d’une partie de son trafic, mais non achevé avant les années 2020 au moins. En 1990, les tramways qui avaient été complètement abandonnés et dont la dernière rame avait circulé dans Paris en 1937, reprirent naissance sous forme plus moderne, avec des véhicules plus confortables et entièrement électrifiés, cette fois pour desservir les banlieues dans le cadre d’un projet de rocade à quelques kilomètres des limites de Paris, réalisé en partie seulement. Le T1, au Nord-Est de la capitale, en fut le premier tronçon, nouvellement construit sur les chaussées jusque-là réservées aux voitures. Le T2 à l’Ouest, reprenant en grande partie la « ligne des Moulineaux » peu rentable à partir de 1997, fut un succès et une reconversion similaire fut effectuée au nord-est (Ligne 4 du tramway d'Île-de-France) pour la « ligne des Coquetiers ». Sur les boulevards des Maréchaux, qui formaient une limite entre la partie urbanisée de la ville de Paris et l'ancienne zone non aedificandi correspondant à celle des fortifications de Thiers – sur laquelle des ensembles de logements à bon marché (HBM), différents équipements et le boulevard périphérique ont été bâtis –, circulaient les autobus de la ligne de petite ceinture (le PC). Le tramway T3 remplace progressivement le bus PC, avec les actuelles lignes T3a et T3b. De plus en plus de lignes de tramways inter-banlieue, dont le manque se faisait sentir pour les salariés devant se rendre de leur domicile à leur travail, soit en passant par Paris, soit par de multiples changements de bus, sont construites. L’agglomération parisienne s'étendant et devenant de plus en plus peuplée au fil des années (extension de l'urbanisation), des projets de construction de tramways de grande banlieue sont en cours, dont l'un correspondant à une « grande ceinture », analogue mais en transport en commun à la Francilienne utilisée par les voitures automobiles. Une ligne de télécabines, à l'instar de celle enjambant la Tamise à Londres, ou de celle de Cologne, devrait être construite également vers 2016 au-dessus de Créteil, pour désengorger en « hauteur », la circulation toujours très intense du Carrefour Pompadour (le métro et train y existant déjà eux-aussi). Le transport fluvial de voyageurs est relativement peu répandu en raison de sa commodité moins grande et de son accès restreint, dû à la nécessité de relier un point à l'autre devant être situés sur la Seine, voire l'Oise ou la Marne (ou encore les canaux Saint-Martin ou de Saint-Denis, mais avec des écluses) ou depuis quelques ports fluviaux. L'usage du « batobus » est néanmoins de plus en plus prisé. InfrastructuresRéseau routierLe réseau routier comporte environ 800 km d'autoroutes en Île-de-France. On distingue une dizaine de radiales : les principales étant l'Autoroute du Soleil (Dijon, Lyon, Marseille), du Nord (Lille), de Normandie (Rouen, Caen, Le Havre), de l'Est (Reims, Metz, Nancy, Strasbourg), et l'Aquitaine et l'Océane (Nantes, Bordeaux, Rennes) ainsi que des autoroutes concentriques : le périphérique entoure le Paris historique, l'A 86, la proche banlieue et la Francilienne en cours de bouclage est située à une dizaine de kilomètres plus à l'extérieur. En Île-de-France, les principaux axes de circulation incluant des autoroutes urbaines côtoient des zones densément peuplées très avoisinantes ces axes routiers, ce qui conduit 58 % des Franciliens à ressentir les effets de la pollution atmosphérique sur leur santé ou celle de leur entourage proche[9]. Réseau ferroviaireParis dispose de six grandes gares de chemin de fer terminus assurant à la fois un trafic grandes lignes et banlieue. Chaque gare dessert à la fois une portion de la banlieue et est un point de départ de grandes lignes vers les autres régions de France et l'étranger. Le réseau ferré de l'agglomération parisienne comporte environ cinq cents gares et mille cinq cents kilomètres de lignes pratiquement entièrement électrifiées en 25 kV alternatif ou en 1 500 V continu. Réseau fluvialL'Île-de-France dispose d'un réseau de 700 km de voies navigables[20]. AéroportsParis possède trois aéroports, qui ont accueilli 95,4 millions de passagers et 2 millions de tonnes de fret en 2015 :
Deux autres sont beaucoup plus éloignés du centre-ville de Paris :
HéliportParis possède aussi un héliport, situé dans le 15e arrondissement mais au sud du boulevard périphérique, en limite de la commune d'Issy-les-Moulineaux, ce qui explique son nom (héliport de Paris - Issy-les-Moulineaux). Le site est exploité par Aéroports de Paris[24]. Pistes cyclablesEn 2019 on compte 591 km de pistes cyclables[25]. MobilitéUn jour ouvré, on compte environ vingt-trois millions de déplacements mécanisés en Île-de-France (soit deux tiers des déplacements). Plus de la moitié de ceux-ci sont effectués par des véhicules privés (le parc est supérieur à quatre millions de voitures) ou par des véhicules utilitaires. Le solde est assuré par les transports en commun. Le trafic routier a connu une forte croissance durant les années 1980, mais cette progression n'a pas été linéaire et tend à ralentir depuis 1992, en particulier dans la zone agglomérée. Les déplacements routiers demeurent prépondérants, mais les flux tendent à se modifier au fil du temps. Si les axes radiaux et le boulevard périphérique voient leur fréquentation stagner voire diminuer, les axes de rocade voient leur trafic augmenter, provoquant des phénomènes de saturation chroniques, à l'exemple du tronc commun des autoroutes A4 et A86 dans le Val-de-Marne. Cette évolution est en relation avec le développement des emplois, commerces et services en banlieue, alors que l'emploi régresse dans Paris intra-muros, les transports en commun demeurant peu compétitifs pour des déplacements en rocade[26]. VéloEn 2019, la part du vélo dans les déplacements quotidien est de 2 %[25]. Si cette part était en augmentation à Paris au début des années 2000, elle restait stable voire en baisse dans les autres départements de la région[27]. Transports en communLes transports en commun de l'agglomération parisienne offrent plusieurs modes de transports distincts. La ville de Paris et sa proche banlieue sont accessibles par le métro, un système ferroviaire où les stations sont très proches. Au-delà des limites de la ville, l'Île-de-France est couverte par les trains des réseaux RER et Transilien, créant un réseau ferroviaire étendu. L'offre est complétée localement par un réseau extensif de lignes d'autobus et quelques lignes de tramways. L'organisation des transports en commun de la région relève de Île-de-France Mobilités, anciennement le Syndicat des Transports d'Île-de-France (STIF), établissement public composé de la région Île-de-France, de la ville de Paris et des sept autres collectivités départementales de la région. ÎdF Mobilités organise, coordonne et finance les transports publics de voyageurs assurés par la Régie autonome des transports parisiens (RATP), la SNCF et l'Organisation professionnelle des transports d'Île-de-France (OPTILE) qui regroupe 80 entreprises privées exploitant des lignes régulières d'autobus dans la région. Les principaux transports en commun d'Île-de-France sont :
« Vélib' » et « Autolib' »En 2007, la mairie de Paris, décide, face au nombre important de cyclistes et de pistes cyclables, de mettre à disposition, pour des périodes allant d'une demi-heure à un an moyennant caution et abonnement dans ce cas, des vélos répartis et stationnés à différents endroits stratégiques de la capitale. L'utilisateur prend l'un des vélos de son choix disponible à l'une des stations du service Vélib', et peut le ramener à une autre station avec emplacements disponibles Vélib'. Au départ uniquement situés dans Paris, les points des Vélib' sont étendus progressivement, tout comme, par la suite, les Autolib', dans la banlieue parisienne. Les pistes cyclables sont de mieux en mieux aménagées, permettant éventuellement aux rollers ou skateboards, sous toute réserve, d'y circuler aussi. En 2011, un service d'autopartage de petites voitures électriques est lancé sous le nom d'Autolib'. Il est nécessaire de s'inscrire au préalable dans une des stations plus spécifique en présentant sur machine, le permis de conduire. Trafic ferroviaire grandes lignesEnviron mille trains de grandes lignes quittent chaque jour ouvré les six grandes gares tête de ligne parisiennes. Ces trains desservent l'essentiel des villes de France, ainsi que de nombreuses villes d'Europe occidentale. Le trafic est en augmentation avec l'ouverture de lignes à grande vitesse en direction de la Grande-Bretagne, de la Belgique et de l'Allemagne en particulier. La gare de Lyon se place en tête, suivie des gares du Nord et Montparnasse. Le développement du TGV a permis la création de liaisons directes entre métropoles de Province, mais passant par le réseau francilien. La réalisation de la LGV Interconnexion Est en 1994 a ainsi permis le net développement des relations entre le Nord et le Sud-Est ou le grand Ouest, mais ces liaisons profitent également à la région par la présence de gares, permettant d'assurer un meilleur remplissage des trains et un allègement de la charge des grandes gares parisiennes, pour l'essentiel au bord de la saturation. Le trafic grandes lignes (environ 50 millions de passagers en 2004 toutes gares confondues) s'est considérablement développé avec les TGV qui partent de la Gare de Lyon, de la gare Montparnasse, de la gare du Nord et depuis 2007 de la gare de Paris-Est. La gare Saint-Lazare est la première gare pour le nombre de trains en partance (banlieue et grandes lignes) alors que la gare du Nord est la première pour le trafic. Transport fluvialLe transport fluvial de voyageurs demeure globalement marginal dans la région, mais tend à progresser. Si le tourisme fluvial à Paris est particulièrement développé, des croisières fluviales se créent progressivement sur les autres cours d'eau d'Île-de-France, par exemple sur l'Oise, ou sur les canaux[20]. Un service régulier sur la Seine et la Marne, Voguéo, accessible aux personnes titulaires d'un abonnement de transport, a été expérimenté entre 2008 et 2011, et n'a pas redémarré depuis[28]. Transport de marchandisesEn 2006, 296 millions de tonnes de marchandises ont transité en Île-de-France, soit environ 12 % du tonnage total transporté en France, volume en hausse de 2 % par rapport à l'an 2000. Quatre catégories de marchandises représentent à elles seules 90 % du total : les matériaux de construction représentent 101 millions de tonnes soit 40 % du total, suivis par les produits manufacturés et messageries avec 78 millions de tonnes soit 31 %, les produits alimentaires avec vingt-deux millions de tonnes soit 9 % et les produits agricoles avec vingt-et-un millions de tonnes soit 8 % du total. Près de la moitié des marchandises transportées ne quittent pas la région, les courtes distances étant quasi exclusivement assurées par la voie routière. Le rail est privilégié en revanche pour les plus longues distances, la voie navigable étant très concentrée sur les échanges avec la Normandie, qui représentent près de la moitié du tonnage transporté, en particulier les ports de Rouen et du Havre, assurant essentiellement le transport de matériaux de construction, et, dans une bien moindre mesure, de combustible. La part du transport aérien se monte à 2,2 millions de tonnes, assuré à 88 % par les deux principaux aéroports parisiens. Les marchandises sont majoritairement échangées avec les États-Unis et le Sud-Est asiatique[29]. Transport routierLe transport routier de marchandises domine largement dans la région, avec plus de deux cents millions de tonnes transportées par la route en 2008. Les transports ferroviaires ou fluviaux n'en ont assuré que de dix à quinze millions de tonnes chacun la même année[30]. La part modale de la route atteignait alors 89,9 %, contre 5,4 % pour la voie navigable et 4,8 % pour le rail[31]. Transport ferroviaireDurant les années 1990, on compte chaque jour plus de cinq-cents convois de fret sur les lignes ferroviaires régionales, transportant près de 240 000 tonnes de marchandises. Si la dimension de l'agglomération peut expliquer les volumes constatés, c'est avant tout la situation de carrefour de la région qui explique l'importance des flux, majoritairement de transit. Ainsi, le trafic généré par la région elle-même peut être évalué à 50 000 tonnes en moyenne quotidienne, pour 90 000 tonnes de flux inter-régionaux. Les principaux flux observables relient le Nord au Sud-Est, ou les produits lourds de l'industrie métallurgique dominent, et l'Est à Ouest liant la Lorraine et l'Alsace à la basse-Seine et à la Bretagne. D'autres flux de moindre importance existent, parfois orthogonaux, dont la présence en Île-de-France s'explique pour partie par la médiocrité des liaisons ferroviaires transversales, souvent mal équipées. Si les axes radiaux Paris - Lille, Paris - Bruxelles, Paris - Bordeaux et Paris - Le Havre sont les plus fréquentés, c'est la ligne de Grande Ceinture, particulièrement à l'Est de Paris, qui détient le record national pour le trafic fret[32]. Le transport ferroviaire de marchandises demeure relativement stable. La part des marchandises importées dans la région représente environ le double en volume des marchandises exportées, ce qui s'explique par les besoins d'une importante population et la quasi-absence d'exportation de matières premières ou de produits énergétiques ; la part du trafic interne reste très faible[33]. Le transport combiné, après une hausse jusqu'en 2001, est désormais en recul. Il dépassait trois millions de tonnes en 2008[34]. Transport fluvialParis est le premier port fluvial de France avec un trafic de 21 millions de tonnes en 2005[35]. Les installations du port sont échelonnées le long de la Seine et des canaux de la Ville de Paris : le canal Saint-Denis et le canal de l'Ourcq. Les terminaux les plus importants sont le Port de Gennevilliers et le Port de Bonneuil-sur-Marne[36]. L'activité est gérée par le Port autonome de Paris. Le trafic est constitué majoritairement par les matériaux de construction (16,8 MT), les granulats (10,9 MT), les déblais (4,8 MT) et les céréales (2,1 MT)[37]. Le trafic de marchandises par voie fluviale au port de Gennevilliers demeure relativement stable, la part des marchandises importées dans la région étant en moyenne le triple de celle des marchandises exportées. Le transport de conteneurs est, lui, en augmentation rapide et constante : il a été multiplié par quatre entre 2000 et 2007[38]. Transport aérienLe transport aérien de marchandises est quant à lui en augmentation constante : il a doublé entre 1998 et 2008[39]. ToponymieLa région reprend le nom de la région historique : elle est née du domaine royal constitué depuis le Xe siècle par les rois Capétiens. Étant située en pleine terre, le nom d'« île » de France peut paraître étrange, mais il semble que ce nom désigne la langue de terre délimitée par l’Oise, la Marne, la Seine et l'Ourcq[40]. Une explication plus historique voit en « Île-de-France » une altération de Liddle Franke, c'est-à-dire « Petite France » en langue franque[41]. Cette région est en effet une des terres d'enracinement du peuple des Francs, depuis leur pénétration en Gaule, lors des grandes invasions. Cette explication pose cependant problème car le nom est apparu des siècles après l'extinction de la langue franque. En effet, selon l'historien Marc Bloch, le nom apparaît pour la première fois en 1387, dans les Chroniques de Jean Froissart, en lieu et place de « Pays de France »[42]. Lors du débat parlementaire sur la création administrative de la région, en 1976, « Île-de-France » s'impose grâce au soutien du sénateur-maire de Versailles André Mignot face à « région parisienne » qui était promu par les députés de Paris, mais qui marquait peu de considération pour la banlieue et les régions rurales de la nouvelle région[43]. Ses habitants sont nommés les « Franciliens », gentilé proposé en 1985 par Michel Giraud, dans son ouvrage L'Île-de-France, région capitale et adopté par l’Académie française en 1986[44],[43]. HistoireGouvernement général militaire d'Île-de-France
1519–1789 Le gouvernement militaire de l'Île-de-France en 1789.
Sous la monarchie, on trouvait, administrativement, un gouvernement militaire, relevant directement de l'autorité du roi de France. La généralité de Paris, autre entité administrative d’Ancien Régime ayant à sa tête un intendant, avait des limites qui ne coïncidaient pas avec celles du gouvernement. La Description des provinces et villes de France de Pierre de La Planche de 1669, en son premier volume, Livre I consacré au Gouvernement de l'Île-de-France présente selon les circonscriptions administratives de l'époque ce gouvernement en sept chapitres :
Comme les autres entités administratives françaises de l'époque, sa reconnaissance officielle fut supprimée en 1789 lors de l'instauration des départements. L'Île-de-France retrouva de nouveau un statut officiel avec la loi de décentralisation de 1982 impulsée par Gaston Defferre. Aujourd'hui, elle regroupe huit départements : l’Essonne, les Hauts-de-Seine, Paris, la Seine-Saint-Denis, la Seine-et-Marne, le Val-de-Marne, le Val-d'Oise et les Yvelines. Jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, ce gouvernement administratif, dénommé gouvernement d'Île-de-France, s'étendait en réalité bien plus loin que ne l'est l'Île-de-France en tant que province, comme le précise Robert de Hesseln dans son Dictionnaire universel de la France. La province d'Île-de-France proprement dite comporte le Pays de France avec le Parisis, le Mantois, la Brie française, le Vexin français, le Hurepoix, le Gâtinais français et la Goële. En plus des pays de la province d'Île-de-France, le gouvernement englobait vers le nord et le nord-est des pays détachés de la province de Picardie[45] comme le Soissonnais ou le Laonnois, actuellement[C'est-à-dire ?] situés dans l'Aisne, ainsi que le Beauvaisis, le Noyonnais et le Valois, actuellement[C'est-à-dire ?] situés dans l'Oise (Hauts-de-France), mais était moins étendue vers l'est, excluant la Brie champenoise, autour de Meaux, rattachée à la Champagne. Vers le sud ses limites étaient sensiblement les mêmes qu'aujourd'hui englobant le Gâtinais, tandis que vers l'ouest, la limite avec la Normandie est restée inchangée le long de la ligne de l'Epte. Elle correspondait à une zone de gouvernement militaire qui ne coïncidait pas complètement avec la zone d'intérêts économiques des corporations marchandes de Paris. Par parenthèse, cette remarque historique vient renforcer l'hypothèse d'une étymologie franque (liddle franke) du nom Île-de-France, et en affaiblir l'hypothèse géo-fluviale[réf. nécessaire]. Au XVIIe siècle, un nombre important d'habitants vinrent coloniser la Nouvelle-France (Canada), en particulier les fameuses « filles du Roy ». À la suite de la Révolution, elle fut découpée en cinq départements : Seine, Seine-et-Oise, Seine-et-Marne, Oise et Aisne. La région fut reconstituée après 1945 à partir des trois premiers et la décentralisation administrative à partir de 1964, puis politique en 1982 a consolidé les anciennes provinces. Découpage des départementsLes limites des départements de la Seine, de Seine-et-Oise et de la Seine-et-Marne avaient été fixées pendant la Révolution française, le , à la suite du décret divisant la France en départements. Pour éviter la domination de la capitale sur une trop vaste région tout en assurant néanmoins à la ville une zone de ravitaillement, le département de la Seine fut inscrit en principe à l'intérieur d'un rayon de trois lieues (12 km) autour de la cathédrale Notre-Dame et fut entouré de tous côtés par la Seine-et-Oise, dont le chef-lieu fut fixé à Versailles[46]. Les limites actuelles de la région datent de l'arrêté ministériel du [47], définissant les régions de programme à la suite du décret du [48] sur les plans d'action régionale. Appelée initialement région parisienne, elle recouvre les départements de la Seine, de la Seine-et-Marne et de Seine-et-Oise, soit ceux qui étaient sous l'autorité du préfet régional, haut fonctionnaire institué par le régime de Vichy à partir de mars 1941 et ayant sous sa tutelle les préfets de ces départements. Elle devient par la suite l'une des neuf zones régionales d'action administratives dites « igamies » ayant à sa tête un inspecteur général d'administration en mission extraordinaire (IGAME) instauré en 1948. En 1960, lors de la transformation des régions de programme en circonscriptions d'action régionale, la composition de la région parisienne fut inchangée. Cependant, l'État cherche à exercer un contrôle étroit sur l'aménagement et l'urbanisme de la région, au détriment des conseils généraux des départements et des conseils municipaux. Aussi, le gouvernement Michel Debré publie l'ordonnance du créant le District de la région de Paris, confirmé par la loi du , à la tête duquel est nommé un délégué général, Paul Delouvrier. Il met aussi à l'étude un nouveau découpage de la région en départements, une commission présidée par le conseiller d'État Roland Maspétiol y travaillant de 1961 à 1963. Mais les propositions de celle-ci sont peu suivies. Sous l'impulsion de Paul Delouvrier, qui bénéficie du soutien du président de la République Charles de Gaulle, le gouvernement Georges Pompidou fait voter la loi du et publie le décret d'application du portant de trois à huit le nombre des départements[49]. Le nouveau découpage entre en vigueur le . Le très important département de la Seine (5 646 446 habitants au recensement de 1962), portant le no 75 dans l'ordre logique alphabétique des départements, est alors démembré, la commune de Paris étant isolée, alors que trois départements de banlieue limitrophes de Paris sont créés, incluant les 80 autres communes de l'ex-Seine et 43 communes de l'ex-Seine-et-Oise et constituant la petite couronne, particulièrement urbanisée et densément peuplée :
La majeure partie de l'ex-Seine-et-Oise, qui portait le no 78, moins dense et plus rurale, est elle-même découpée en trois départements constituant, avec la Seine-et-Marne, la grande couronne :
La Seine-et-Marne (77), à l'est, reste, quant à elle, inchangée, devenant ainsi le plus vaste département d’Île-de-France (près de la moitié de la superficie régionale)[50]. L'objectif de cette réforme était de rapprocher l'État de ses administrés dans le cadre de départements de taille plus réduite et de faire coïncider les nouvelles préfectures avec des pôles restructurant la banlieue dense dans le cadre de vastes opérations d'urbanisme en petite couronne (Nanterre, Bobigny, Créteil) et avec des villes nouvelles en grande couronne (Évry, Pontoise, Melun et Saint-Quentin-en-Yvelines près de Versailles). Nommé préfet de la région en 1966, tout en demeurant délégué général au District de Paris, Paul Delouvrier eut ainsi toute latitude pour mettre en œuvre l'aménagement de la région parisienne. D'un point de vue politique, il s'agissait aussi de démanteler le département de la Seine, dont le préfet avait plus de pouvoir que le délégué général du district de Paris. Cette concurrence à la tête de la région capitale était jugée néfaste par Charles de Gaulle et par les premiers ministres de l'époque, Michel Debré puis Georges Pompidou, pour entreprendre l'aménagement de la région parisienne (« remettre de l'ordre »). Ainsi, la réorganisation de la région parisienne en 1964 aboutit à démembrer le Grand Paris pour trois raisons principales[51] :
En 1965, l'équipe de Paul Delouvrier réalise le Schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme de la région de Paris (SDAURP), un document de planification spatiale ambitieux, qui remodèle profondément le visage et le fonctionnement de la région capitale : constitution d'un Réseau Express Régional (RER) et création des villes nouvelles (Évry, Marne-la-Vallée, Cergy-Pontoise, Saint-Quentin-en-Yvelines et Sénart). Le district de la région parisienne est devenu la région Île-de-France en 1976 (loi no 76-394 du portant création et organisation de la région d’Île-de-France). Le schéma directeur de la région (Sdrif) appuie depuis 2008, sa politique sur un nouvel outil : les fronts urbains. Cette ligne de contact entre la ville et l'espace ouvert des champs et des bois représente près de 13 000 km en Île-de-France. Pour le Sdrif, il s'agit d'en faire des lignes de démarcation au-delà desquelles il ne sera plus possible d'empiéter[52]. Politique et administrationPolitiqueLa région compte 155 cantons[53] pour 96 députés[54] et 53 sénateurs[55].
AdministrationLe conseil régional administre la région Île-de-France. Il siège à Saint-Ouen-sur-Seine, au 2 rue Simone Veil, et est présidé depuis 2015 par Valérie Pécresse (Soyons libres). Ses 209 sièges sont répartis comme suit entre les groupes[59] :
Le préfet de région de la région Île-de-France est le préfet de Paris. Finances publiquesPour 2011 les dépenses (hors gestion de la dette) atteignaient 5,37 milliards d'euros et l'endettement 3,52 milliards d'euros[60]. Population et sociétéDémographieÉvolution et structures démographiquesEn 2023, l'Île-de-France est la région la plus peuplée de France avec une population de 12,3 millions d'habitants, en augmentation en moyenne de 0,3 % par an depuis 2019. Cette croissance démographique est uniquement due à l'excédent naturel, avec 154 000 naissances domiciliées dans la région en 2023 contre 77 000 décès, tandis que le solde migratoire est déficitaire[61]. Comme dans le reste de la France, la dynamique démographique stagne, avec une baisse de la fécondité et un vieillissement de la population[61]. Toutefois, l'indicateur conjoncturel de fécondité qui est de 1,73, reste plus élevé qu'au niveau national (1,68 en 2023)[61]. De même, la part des 60 ans ou plus est la plus faible parmi les régions de France métropolitaine avec 20 %[62]. En 2020, un francilien sur sept vit dans un quartier de la politique de la ville contre moins de un habitant sur dix au niveau national[63]. Près de 90 % des habitants d'Île-de-France vivent à domicile et plus de 70 % des ménages âgés sont propriétaires de leur habitation. On voit ainsi un développement assez important des structures d'accueil pour personnes âgées, tel que les résidences services, résidences autonomies, et autres maisons de retraite. Tout au long du XIXe siècle la région d'Île-de-France connaît une croissance spectaculaire de sa population, liée surtout à l'attraction qu'exerçe la ville de Paris sur les provinces. En 1911, Paris dont la population constitue déjà l'essentiel de celle de la région (2 833 351 sur 5 182 151), est la troisième ville la plus peuplée du monde (après Londres qui compte 7 millions d'habitants et New York qui en compte 4 millions, mais devant Vienne et Berlin). Entre la Première Guerre mondiale et 1945, la croissance de la population d'Île-de-France ralentit quelque peu, du fait des deux guerres mondiales, mais se maintient malgré la baisse de la natalité dans le pays. De 1946 à 1975, la population de la région fait un bond de près de 50 %, cette période correspondant à celle du baby-boom et au pic de la migration depuis la provinces vers la région parisienne. Les vingt-cinq années suivantes se caractérisent par une croissance nettement plus faible, liée avant tout à une émigration importante vers d'autres régions de France (régions atlantiques et méridionales), malgré une fécondité devenue supérieure à la moyenne du pays, et l'apport d'un courant migratoire positif en provenance de l'étranger. Au cours des années 2000 et 2010, on assiste cependant à une renouveau de la croissance démographique du fait du fort excédent des naissances sur les décès et de la réduction du déficit migratoire à l'égard des autres régions.
(Sources : Base Insee, population sans doubles comptes à partir de 1968[67] puis population municipale à partir de 2006[68].)
Alors qu'entre 1990 et 1999 la population de la région n'avait augmenté que de 291 000 habitants - soit 32 000 par an -, le rythme d'accroissement s'est considérablement accéléré depuis lors[71]. De 1999 à 2009, le taux d'accroissement annuel moyen a été de 0,69 %, soit plus de 77 600 habitants supplémentaires chaque année, principalement dû à l'excédent naturel. Au 1er janvier 2010, la population de l'Île-de-France est passée à 11 786 234 habitants[72]. Au recensement de 2006, 40 % des immigrés vivant en France résident en Île-de-France. En 2020-2021, plus de 41 % des franciliens (soit plus de cinq millions de personnes) sont immigrés ou ont au moins un parent immigré, soit environ 21 % d'immigrés et 20 % d'enfants d'immigrés (nés en France)[73]. La part des immigrés est passée de 14 % en 1990 à 16,9 % en 2006, et celle des enfants de moins de 18 ans nés en France de parents immigrés de 24,6 % à 32,5 %[74]. 43 % des franciliens âgés de 18 à 50 ans en 2008 ont un lien direct avec la migration vers la métropole, sur deux générations, au sens d’être immigrés, descendants d’immigrés, natifs d’un département d’Outre-Mer (DOM) ou descendants de natifs de DOM[75]. Par ailleurs, 51,6 % des enfants nés en Île-de-France en 2014, soit 94 610 sur 182 671, ont au moins un parent né à l'étranger (quelle que soit sa nationalité) ou dans un DOM-TOM, soit la plus forte proportion devant la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (35,3 %) et l'Alsace (33,7 %)[76],[77],[78]. Communes les plus peuplées
Enseignement supérieurL'Île-de-France regroupe encore la plupart des grandes écoles les plus prestigieuses malgré un mouvement de décentralisation qui a conduit notamment au transfert de l'École nationale d'administration à Strasbourg et de l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud à Lyon. SantéLes cas de tuberculose ont augmenté de 10 % en Île-de-France entre 2015 et 2017. Les populations précaires, vivant en hébergement collectif ou sans domicile fixe, sont les plus exposées à la maladie[79]. En 2020, c'est la région de France qui a été le plus touchée par la pandémie de Covid-19 avec notamment près d'un décès sur quatre survenus dans le pays (7 328 sur un total de 29 407 au 15 juin)[80],[81]. La mortalité infantile augmente de 1,2 % en moyenne chaque année en Île-de-France depuis 2011. La Seine-Saint-Denis est depuis longtemps le département qui enregistre le plus grand nombre de décès infantiles, avec 2 788 morts entre 2001 et 2019, tandis que le Val-de-Marne connaît l'augmentation de mortalité la plus rapide depuis dix ans, avec une croissance moyenne de 2,8 % chaque année. Cette mortalité s'explique en particulier par des facteurs sociaux-économiques, la pauvreté étant un facteur aggravant, ainsi que par la hausse de la prévalence de certaines maladies chez les femmes enceintes comme le diabète[82]. Sport et loisirsLa région dispose de nombreux hippodromes, notamment les hippodromes parisiens (Auteuil, Longchamp, Vincennes, etc.). Mais il existe également deux hippodromes situés en Île-de-France et qui dépendent de la Fédération des courses d'Île-de-France et de Normandie : l'hippodrome de Rambouillet et l'hippodrome de Fontainebleau. Elle possède en outre des équipements sportifs reconnus internationalement pour l'organisation de grandes compétitions : cinq grands stades de football et de rugby (pouvant servir aussi pour des compétitions d'athlétisme ou d'autres manifestations, notamment culturelles) :
Par ailleurs, la région accueillera les jeux olympiques de 2024. Elle possède douze bases de plein air et de loisirs nommés « îles de loisirs » : Corniche des Forts en Seine-Saint-Denis ; Boucles de la Seine, Saint-Quentin-en-Yvelines et Val-de-Seine dans les Yvelines ; Cergy-Pontoise dans le Val-d'Oise ; Port-aux-Cerises et Étampes dans l'Essonne ; Créteil dans le Val-de-Marne ; Bois-le-Roi, Buthiers, Jablines-Annet et Vaires-Torcy en Seine-et-Marne. Des manifestations comme Paris Plages, ou Clamart Plage (Hauts-de-Seine) sont organisés chaque année. ÉconomieL'Île-de-France est un des principaux moteurs de l'économie mondiale. En 2021, le PIB de l'Île-de-France était de 764 800 millions d'euros, soit 62 105 euros par habitant[1]. Ainsi, la région parisienne est la plus importante région européenne par son PIB[83]. Bien que sa population n'en fasse que la 20e métropole mondiale, le PIB de l'Île-de-France est le cinquième des grandes villes du monde après l'aire métropolitaine de Tokyo, le Grand New York, Los Angeles et Osaka[réf. nécessaire]. Avec 6,3 millions emplois en 2023[84], dont 85,5 % dans le secteur tertiaire, l'Île-de-France se caractérise par sa place prépondérante dans l'économie nationale et par l'importance du secteur tertiaire. De nombreux groupes nationaux ou internationaux ont leur siège en Île-de-France et la région représente 29 % de la valeur ajoutée brute du pays (en 2002). Bien que réalisant 83 % de sa valeur ajoutée dans les services, l'économie francilienne reste extrêmement diversifiée par rapport aux autres villes de sa taille. Bien que la région a subi une forte désindustrialisation, elle reste la première région industrielle française. L'agriculture, qui occupe 45 % du territoire régional (48 % hors Paris), dont les deux tiers sont consacrés aux céréales, est l'une des plus productives de France. L'Île-de-France est aussi une destination touristique de premier plan. Le taux de pauvreté en Île-de-France s’élève à 15,9 % en 2015, contre 12,3 % en 2006. La région est par ailleurs de plus en plus inégalitaire. Les prix du logement ont poussé les plus modestes en dehors de Paris[85]. Comparaison internationaleL'Île-de-France représente en 2015 31,1% du PIB de France métropolitaine[86], alors que sa population représente 18,2 % de la population française métropolitaine[87]. En 2002, Eurostat évaluait le PIB francilien à 4,5 % du PIB total de l'Union européenne (à 25 membres)[88], alors que la région comporte moins de 2,45 % du total de la population de l'UE à 25. En Europe de l'Ouest, la seule métropole qui puisse se comparer à Paris est Londres. À titre de comparaison[Quoi ?], Eurostat évaluait le PIB total du Grand Londres en 2002 à 264 milliards d'euros. La région métropolitaine londonienne est toutefois un peu plus large que le grand Londres ce qui fausse un peu la comparaison (et les chiffres que l'on peut composer à l'occasion donnent les deux métropoles au coude à coude). Cependant, les PIB de ces deux régions métropolitaines dépassent largement ceux de toutes les autres métropoles européennes, que ce soit la Randstad Holland, les conurbations Rhin-Ruhr ou Rhin-Main, la région bruxelloise, le triangle d'or italien ou celle de Berlin-Brandebourg. Grands secteurs d'activitéL'économie francilienne est diversifiée. L'industrie du tourisme, par exemple, (Paris est la première destination mondiale) emploie 395 000 personnes en 2011 (dont 261 500 emplois directs), soit 30 % des emplois touristiques nationaux, mais à peine 6,9 % des Franciliens en 2011[89] : dans de nombreux domaines, Paris est le premier ou l'un des tout premiers centres mondiaux sans être totalement dépendant d'aucun. D'ailleurs, si l'économie francilienne est essentiellement une économie de services, sa base industrielle demeure très importante. L'Île-de-France est toujours l'un des principaux centres de production européens, qui a su préserver sa compétitivité en augmentant toujours plus la part de la recherche dans son activité industrielle. Il n'en demeure pas moins que l'Île-de-France est aujourd'hui surtout une région de services de très haut de gamme, en particulier à destination des entreprises. L’Île-de-France est une place-forte du cinéma avec 50 % des tournages de France (1 500 autorisations par an, dont un tiers sont des productions étrangères) et 90 à 95 % du travail de postproduction générant 135 000 emplois, 20 000 permanents, 115 000 intermittents), l’Île-de-France est la première région d’Europe à peu près à égalité avec le grand Londres en termes de volume d’activité. Première région en Europe pour les tournages, la région offre 80 plateaux, dont des studios récents comme la Cité du cinéma à Saint-Denis. et se situe en pointe dans le secteur des effets visuels et de la 3D avec des entreprises comme Mac Guff (les Minions)[90]. Répartition de l'emploi
IndustrieL'industrie emploie 463 000 personnes en Île-de-France, ce qui en fait la première région industrielle française devant Rhône-Alpes. Mais c'est en même temps, avec seulement 8,2 % des emplois dans l'industrie, l'une des régions les moins industrialisées de France (après Provence-Alpes-Côte d'Azur, Languedoc-Roussillon et Corse) et une région qui s'est fortement désindustrialisée depuis une vingtaine d'années. Aéronautique, espace et industries de défenseLe secteur de l'aérospatiale et des industries de défense emploie 72 000 salariés en Île-de-France (dont 36 000 emplois directs). Plusieurs sociétés d'importance européenne y sont présentes, notamment Airbus Group, Thales, Dassault Aviation, Snecma, ESA, Alcatel-Lucent, Arianespace, etc. avec des sites de production, des centres de recherche, des sièges sociaux… AutomobileLe secteur de l'automobile en Île-de-France emploie 145 000 salariés (dont 60 000 emplois directs et le solde en sous-traitance). Les deux constructeurs nationaux sont présents et exploitent deux usines de production parmi les plus importantes (Renault à Flins-sur-Seine, PSA à Poissy et plusieurs centres de recherche, dont le technocentre Renault de Guyancourt et le centre Stellantis de Vélizy). La plupart des équipementiers y sont également implantés, notamment (Delphi, Valeo, Faurecia, Johnson Controls Automotive Electronics, Bosch Braking System, Lear Corporation, etc.) Le secteur de la recherche en automobile emploie 17 500 personnes, dont 6 600 chercheurs, en Île-de-France, soit 75 % du potentiel du secteur en France. ÉnergieDepuis la découverte de la radioactivité à Paris, le nucléaire est un des secteurs où la recherche et l'industrie francilienne sont en pointe. Le groupe Areva y a son siège social. Total, un autre leader mondial de l'exploitation d'énergie, a également son siège mondial en Île-de-France ainsi que de nombreux laboratoires de recherche. EDF est également très fortement implanté en Île-de-France. De même, Engie (ex GDF Suez) a son siège en Île-de-France (à La Défense). ServicesLes services constituent la majeure partie de l'emploi francilien. Au , l'Insee recense 426 000 personnes travaillant dans les services (74,4 % de l'emploi régional) auxquelles il faut ajouter 680 000 personnes travaillant dans les commerces (12 % de l'emploi régional). Services collectifsAu quotidien, ce sont plus de 1,5 million de personnes qui travaillent dans l'administration, la santé humaine, l'action sociale ou l'éducation. De grands groupes de services collectifs (électricité, téléphonie, eau, etc.) à capitaux publics ou privés ont leur siège dans la région (EDF, Veolia, France Télécom). Services aux entreprisesLes activités de conseil sont en très fort développement et la région parisienne compte environ 500 000 emplois dans ce domaine. Les principales entreprises mondiales sont présentes à Paris, y ayant implanté leur siège européen ou un bureau. Les activités financières (337 000 emplois), connaissent actuellement[C'est-à-dire ?] une réorganisation très rapide. L'Île-de-France accueille le siège de grandes Banques mondiales (BNP Paribas, Société générale, Crédit agricole) et le siège d'Euronext. La Bourse de Paris, par sa proximité avec plus de 400 banques et institutions est considérée comme étant la 4e Bourse mondiale derrière Tokyo, New York et Londres. De plus, Paris accueille les bureaux de grandes banques comme Lazard ou Goldman Sachs. AgricultureL’évolution des modes de transports et l’invention de la réfrigération ont progressivement recomposé sur l'organisation spatiale des régions urbaines et fait perdre sa couronne maraîchère à Paris. Transportées d’abord par le train puis par la route, les denrées périssables ont pu être produites plus loin et la ceinture horticole a petit à petit cédé la place à l’étalement urbain[93]. L’Île-de-France n’est ainsi autonome qu’à hauteur de 10 % pour les légumes frais, de 1,5 % pour les fruits, de 12 % pour les œufs ou encore de 1 % pour le lait, l’autonomie alimentaire n’étant atteinte que pour le blé (159 %) et le sucre (117 %)[94]. En 2020, l'agriculture couvre environ 50 % du territoire régional (soit 600 000 hectares), mais elle n'emploie que 6 300 personnes sur 5 000 exploitations[95]. La Seine-et-Marne est de loin le département le plus agricole : il consacre à l'agriculture 58 % de son territoire d'où provient 57 % de la production de blé régionale. La proximité d'un marché de onze millions de consommateurs, la fertilité des sols, la technicité agricole, la mécanisation des exploitations, le développement de la qualité, font que l'Île-de-France demeure une grande région agricole, notamment dans le domaine céréalier. Sur les 365 000 ha de superficies céréalières de 2013, le blé tendre couvre à lui seul 239 000 ha (dont 3 882 ha en culture biologique) pour une production de 2 millions de tonnes. L’orge et le maïs ont une production respective de 571 000 tonnes et 471 000 tonnes. 3 000 des 5 000 exploitations franciliennes sont tout ou en partie céréalières et les rendements sont assez élevés pour le blé tendre (86,2 quintaux/ha) et l’orge (76,1 q/ha). Avec 22 meuneries, la région produit 15 % de la production nationale de farine, ce qui en fait la première région française[96],[97]. La production agricole régionale couvre globalement plus de 20 % des besoins du marché francilien, ce qui est très important. Outre les grandes cultures, une caractéristique régionale est la permanence des productions spécialisées péri-urbaines (plantes en pot, plantes à massifs, roses coupées, plantes de pépinières, légumes et frais), bien que celles-ci aient tendance à régresser sous la pression de l'urbanisation, mais l'Île-de-France reste une des premières régions horticoles de France. Les cultures maraîchères ou horticoles occupent 40 % de la population active agricole. La production animale ne représente que 8 % de la valeur de la production agricole francilienne. L'industrie agro-alimentaire place l'Île-de-France au premier rang des régions françaises pour son chiffre d'affaires (127 000 MF)[Quoi ?] et sa valeur ajoutée (23 %)[Quand ?]. Elle compte 545 entreprises productrices (Coca-Cola, Lu, Panzani, etc.). Entreprises implantéesGéographie de l'emploi francilienLa géographie de l'emploi francilien inclut les pôles économiques qui, eux-mêmes, incluent pôle central (Paris), pôles scientifiques et techniques régionaux d'échelle mondiale (La Défense - Plateau de Saclay - Roissy - La Plaine Saint-Denis) et autres pôles scientifiques et techniques régionaux majeurs (Marché de Rungis - Évry - Marne-la-Vallée). Pour l'organisation régionale, voir les pôles de compétitivité, les articles sur l'agglomération parisienne et le Bassin parisien ainsi que le cadre régional du SDRIF.
Culture locale et patrimoinePatrimoine culturelArchitecture, routes historiques et touristiquesL'Île-de-France est le berceau de l'architecture gothique dont les joyaux sont la cathédrale Notre-Dame de Paris, la basilique Saint-Denis, l'abbaye de Royaumont, le château de Vincennes, l'église Saint-Eustache, la Conciergerie et la Sainte-Chapelle. Des témoignages de l'architecture Renaissance, tel que le monumental château d'Écouen (Val-d'Oise) bâti par Anne de Montmorency au XVIe siècle, peuvent être visités. La commune d'Écouen présente par ailleurs un grand nombre de monuments architecturaux de cette époque. L'arc de triomphe de l'Étoile et l'hôtel national des Invalides à Paris, et les châteaux de Versailles, de Vincennes, de Vaux-le-Vicomte, de Fontainebleau, de Rambouillet sont également des monuments d'architectures classique et néoclassique en Île-de-France. La basilique du Sacré-Cœur de Montmartre à Paris est de style romano-byzantin. La Grande Mosquée de Paris est de style hispano-mauresque. La Grande Synagogue de la Victoire à Paris est de style roman fleuri. L'architecture moderne et contemporaine est bien représentée en Île-de-France, par le Centre Georges-Pompidou, la tour Montparnasse, la Grande Arche et les tours de la Défense, la Bibliothèque nationale de France, le Stade de France, et dans les villes nouvelles de Marne-la-Vallée (Noisy-le-Grand), de Cergy-Pontoise, d’Évry (cathédrale de la Résurrection), de Melun-Sénart et de Saint-Quentin-en-Yvelines. La région possède à ce jour huit villes d'Art et d'Histoire : Paris, Boulogne-Billancourt, Étampes, Rambouillet, Saint-Quentin-en-Yvelines, Pontoise, Meaux et Noisiel. Elle a quatre routes historiques et touristiques : la route historique des maisons d'écrivain, la route Normandie-Vexin, la route François 1er et le parcours des Impressionnistes. Elle possède 4 plus beaux jardins de France : Château de Breteuil, Château de Saint-Jean-de-Beauregard, Château de Vaux-le-Vicomte, Domaine de Courson. Quatre sites franciliens sont classés UNESCO : les Rives de la Seine à Paris, Palais et parc de Fontainebleau, Palais et parc de Versailles et Provins ville de foire médiévale. Culture ruraleL'Île-de-France, dans sa partie la plus périphérique, a été jusqu’à l'époque de la création des villes nouvelles un ensemble très rural constitué de terres très fertiles. Aujourd'hui, près de 80 % de la surface régionale est toujours constituée de cultures et de forêts. Chacune des petites régions qui entourent la capitale conserve, malgré l'expansion de l'agglomération parisienne, une vocation rurale marquée et très souvent, un important patrimoine tant monumental (châteaux, églises classées…) que vernaculaire (lavoirs, croix de chemin, fermes fortifiées, quelques moulins…). Depuis les années 1980, le classement de certains sites (Vexin français) puis la création de quatre parcs naturels régionaux contribuent à préserver ce patrimoine. Parmi les régions historiques qui entourent Paris on compte :
Culture urbaineL'Île-de-France concentre, notamment grâce à Paris, un ensemble d'activités culturelles urbaines de grande densité : la capitale, mais aussi d'autres villes franciliennes, abritent un nombre très important de musées, théâtres, salles de concert et de spectacles. Cette présence de la culture en ville et l'activité liée au patrimoine urbain contribue à la capacité d'attraction touristique de la région, et contribue grandement à son rayonnement. Par ailleurs, bien que le tag (graffiti) soit interdit en de nombreux endroits et coûte en dépense de nettoyage à la collectivité, certains avancent qu'il est devenu un art des cultures urbaines[100]. Dans les différents quartiers de Paris et de la banlieue, se développe dans les centres culturels, les maisons de jeunes et les écoles de cirque, la pratique des arts urbains émergents croisés avec les arts du cirque. Naissent avec ce nouveau courant artistique des festivals comme celui de Bagneux (92) appelé HipCirqHop, mêlant les arts du cirque, le hip hop, le graff, le free-style… Équipements culturelsMusées principauxLes musées incluent notamment le Palais du Louvre, le Musée National d'Art Moderne-Centre Pompidou, le Museum National d'Histoire Naturelle, le musée d'Orsay, le Musée du Quai Branly - Jacques-Chirac, le Musée Rodin, le Musée national des arts asiatiques Guimet, la Cité des Sciences et de l'Industrie, le Musée national de la Renaissance d'Écouen (Val-d'Oise), le Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget (Seine-Saint-Denis) et le Musée de la Grande Guerre du pays de Meaux (Seine-et-Marne). Salles de spectacles principalesL' AccorHotels Bercy Arena, l'Olympia, le Palais des congrès de Paris, le Casino de Paris, le Grand Rex, le Chapiteau Alexis-Gruss, le Palais des Sports de Paris, la Philharmonie de Paris, la Cité de la Musique de Paris, l'Opéra National Garnier et l'Opéra Bastille de Paris, le Cirque d'Hiver-Bouglione à Paris. En banlieue, La Seine musicale de Boulogne-Billancourt, le Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, le Théâtre de Gennevilliers, le Théâtre de Nanterre-Amandiers, la MC93 de Bobigny, l'Académie Fratellini de la Plaine-Saint-Denis, ainsi que le Stade de France de Saint-Denis et le Paris la Défense Arena (anciennement U Arena) de Nanterre, couramment utilisés en tant que lieux de représentation et lieux de concert. Événements culturels majeursPrincipaux festivals
Fêtes traditionnelles
Spécialités régionales
Emblèmes : Des trois lys d'or à l'étoile rouge-orangéHéraldiqueLe blason d'Île-de-France, en écu ou en bannière d'armes (drapeau armorié), est l'emblème traditionnel qui reste le plus connu et qui est utilisé officiellement par la région militaire, par la légion de gendarmerie d'Île-de-France, ou par exemple en 2010 par la Monnaie de Paris qui a frappé une pièce de 10 € à trois fleurs de lys pour représenter la région d'Île-de-France. Il s'agit du blason d'une région appelée France, comme l'attestent des toponymes comme Roissy-en-France, parce que c'était le domaine particulier des rois de France. Il est la forme moderne du blason dit « de France ancien » (d’azur semé de fleurs de lys) comme le montre un timbre-poste de vingt francs émis le et conçu par Robert Louis[104], ou encore les écussons régionaux de plusieurs mouvements scouts, de produits régionaux. Les fleurs de lys sur fonds d'azur figurent dans nombre de blasons des villes d'Île-de-France : Saint-Denis, Montreuil, Puteaux, Cachan, Villepinte, Enghien-les-Bains, Juziers, etc. Les villes comme Paris qui possèdent dans le haut de leur blason trois fleurs de lys sur fonds d'azur étaient des bonnes villes.
Des armes traditionnelles au logo commercialAprès la recréation en 1976 de l'entité administrative Région Île-de-France qui avait été supprimée en 1946, le Conseil régional d'Île-de-France a voulu remplacer le blason millénaire de l'Île-de-France, « D'azur à trois fleurs de lys d'or », par un logotype publicitaire commandé à des agences de communication, résultant en cinq changements successifs de 1976 à 2014[réf. nécessaire]. Le premier logo adopté était formé « d'une rose stylisée vue de dessus, de couleurs bleu, blanc, rouge, représentant la région, les quatre pétales extérieurs bleus » représentant les quatre départements de la grande couronne (Essonne, Seine-et-Marne, Val-d'Oise et Yvelines), les trois pétales intérieurs blancs ceux de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) et le bouton rouge le département de Paris. Cette rose est traversée par une ligne bleue et au-dessus des mots « RÉGION » en lettres bleues et « ÎLE-DE-FRANCE » en lettres blanches sur fond bleu. Ce logo a ensuite été légèrement modifié pour donner un deuxième logo, en faisant apparaître un cadre bleu à la place de la simple ligne, et transformant le texte en « MA RÉGION C'EST » (sur deux lignes, toujours en bleus sur fond blanc) et « L'ÎLE-DE-FRANCE » (en blanc sur fond bleu), avec sous le cadre la mention « Conseil régional » en lettres bleues. Un troisième logo a été commandé en novembre 2000 par le Conseil régional à l'agence de publicité Ailleurs exactement (filiale du groupe Havas Advertising)[106] qui a proposé « une étoile à huit branches orange dans un tourbillon bleu, surmontant la mention « Région Île-de-France » en lettres bleues ». Ils ont donné huit pointes à l'étoile pour symboliser les huit départements de la région, tandis que le tourbillon bleu symbolise la volonté de dynamisme du Conseil régional. Un quatrième logo a été commandé en 2005 par le conseil régional d'Île-de-France, qui l'a fait déposer le comme marque à l'Institut national de la propriété industrielle (INPI) sous le no 05 3 385 919, dont l'enregistrement a été publié au BOPI[N 2] 2005-46 le et modifié au BOPI 2006-12 du [107]. Ce logotype est composé « d'une étoile à huit branches de couleur rouge-orangé[N 3] accolée au nom de la région en lettres minuscules. « Les huit branches de l'étoile symbolisent les huit départements franciliens »[108],[109] ». Un cinquième logo a été adopté en 2014[110], la couleur est rouge-orangé alors que les précédents étaient de couleur bleue, ce qui a suscité une controverse[111]. Une sixième variante a été adoptée en 2019 : le texte repasse sur deux lignes, le lettrage de région est en caractères bleu, tandis que celui de Île-de-France reste en caractères gras de couleur orange.
Projets et réalisationsSmart Region InitiativeLa région Île-de-France accueille plus de 500 000 emplois et de 150 000 sociétés du numérique et constitue un territoire dynamique dans ce domaine[112]. Le lancement, et la réussite, de cette initiative se base sur quatre piliers[113] :
Pour se démarquer comme le premier techno hub européen, le programme Smart Region Initiative prévoit aussi de soutenir la création de pôle de recherches technologiques autour des enjeux de l'intelligente artificielle, des véhicules autonomes ou encore de l'impression 3D[115]. Des inégalités persistes dans la prise en main des outils numériques par les différents niveaux de collectivités territoriales (région, départements, intercommunalités et communes). Dans cette démarche, la région d'Île-de-France doit s'assurer de la cohérence globale des initiatives sur son territoire pour que tous les franciliens soient intégrés, et développe en même temps des initiatives à son échelle, en particulier sur les questions de mobilités. C'est l'objectif d'Île-de-France Mobilité qui souhaite rendre accessible une offre d'accès global à la mobilité, intégrant tous les modes de déplacement[112]. Notes et référencesNotes
Références
AnnexesBibliographie
Articles connexes
Liens externes
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