Orientée approximativement est-ouest, longue de 128 mètres, elle commence au 43, rue de Valois et se termine au 38, rue de Montpensier. Elle est à sens unique, dans le sens ouest-est.
Cette rue est ouverte en 1784 sur une partie de l'ancien jardin du Palais-Royal lorsque le duc d'Orléans fit bâtir les galeries de pierre. Elle porte alors le nom de « passage de Beaujolais », du titre que porte l'un des fils du duc de Chartres, propriétaire du Palais-Royal.
Jusqu'au milieu du XIXe siècle, elle portait parfois le nom de « rue de Beaujolais-Palais-Royal » afin de la distinguer de deux autres rues parisiennes portant le même nom et connues pour cette raison sous les noms de « rue de Beaujolais-Saint-Honoré » (disparue en 1852) et de « rue de Beaujolais-au-Marais ».
emplacement de l'ancienne librairie de Thomas Aurore Armand Martainville-Delaage, ouverte en 1812, qui s'étend alors jusqu'à la façade sur jardin, où elle occupe les arcades du Palais-Royal nos 86, 87 et 88. La librairie est flanquée par un important cabinet de lecture, également tenu par Martainville-Delaage[3], et connu sous le nom de Cercle encyclopédique ou Cercle littéraire encyclopédique.
ancien domicile de Colette (1873-1954) et de son troisième époux, Maurice Goudeket (1889-1977), de 1926 à 1930 à l'entresol, et de 1938 à sa mort, en 1954, au premier étage[4]. Après sa libération en , Maurice Goudeket se cache dans une chambre sous les toits jusqu’à la fin de la guerre[5] ;
No 20 : façade d'un restaurant décorée de deux putti.
No 48 : ce bâtiment de neuf étages construit en 1781 à l'angle de la rue de Valois avec son autre façade au no 33 de la rue Radziwill était le plus haut immeuble d'habitation de Paris jusqu'à l'édification en 1960 du premier gratte-ciel parisien, la tour Albert, haute de 23 étages, rue Corvisart dans le 13e arrondissement. Cet immeuble abritait un tripot desservi par un escalier à double révolution destiné à éviter les rencontres désagréables. Sa construction précède le premier règlement d'urbanisme de 1783 limitant la hauteur des immeubles à Paris[11].
↑Evelyne Lohr, Le 1er arrondissement : itinéraires d'histoire et d'architecture, Paris, Action artistique de la Ville de Paris, , 141 p. (ISBN2-913246-21-4), p. 114.