La commune est accessible par les autoroutes A 28 et à 4,5 km de l'A 29 par l'échangeur du Pucheuil (no 11), situé à 3,5 km et par le train par la gare de Montérolier-Buchy située à 8,5 km (depuis la fermeture de la ligne Montérolier-Buchy - Saint-Saëns en 1953, la commune n'a plus de gare).
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 884 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bouelles à 16 km à vol d'oiseau[4], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 838,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Saëns est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Saëns[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[10]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (59,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (38,2 %), forêts (35,9 %), prairies (15,2 %), zones urbanisées (4,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,4 %), zones agricoles hétérogènes (3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Nommée d'après Sidonius, moine de Jumièges, fondateur d'une abbaye éponyme en ce lieu vers 674[14]. La forme latine de ce prénom est Sidoine, la forme populaire Saëns, provenant du gaélique[15] : Saen correspond à Jean en latin. Le lieu est attesté sous la forme latinisée Sancti Sidonii avant 830[16], Saint Saen en 1374 (Archives départementales de la Seine-Maritime, B — Ech., f. 108), Saint Saens en 1400 et 1402 (Arch. S.-M. tab. Rouen, reg. 9, f. 236)[17]. Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Saëns-la-Forêt[18].
Prononciation
Si sa prononciation actuelle articule le s final ([sɛ̃.sɑ̃s], « sain sens »), sa prononciation traditionnelle jusque dans les années 1940-1950 l'omettait ([sɛ̃.sɑ̃], « sain san » comme le nombre 500)[19]. Sa prononciation ne se justifie pas d'un point de vue grammatical. Le -s, ancienne désinence du cas sujet masculin (issu de -us en latin) ne se prononce plus depuis le Moyen Âge, tout comme dans les prénoms Gilles, Georges, etc.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Les sites archéologiques du Pucheuil ont attesté une présence humaine durant le paléolithique moyen[20].
Autour de l'année 674, Sidoine de Jumièges fonde le monastère sur les terres actuelles de Saint-Saëns[23]. Le moine Sidoine (ou Sidonius, Sidoneus, Saen, Saëns) est dit de Jumièges car il provient de l'abbaye de Jumièges fondé par saint Philibert avec qui il était proche. L'année 674 est gardée comme référence mais rien n'est scientifiquement attesté. La date réelle de la fondation du monastère de Sidoine se situe entre le retour de son pèlerinage avec saint Ouen (674-675)[24] et la mort de ce dernier en 684. L'archevêque de Rouen saint Ouen faisant partie des soutiens la fondation du monastère, avec le roi Thierry III[25].
À la mort du moins Saëns, un 14 novembre vers l'année 695, le monastère est sous la directive de l'abbaye de Saint-Wandrille[23]. Les lieux seront ensuite pillés puis conquis par les vikings qui deviendront alors les normands sur le IXe siècle.
Le château fort
Sous Richard II duc de Normandie, vers 1040, les terres de Saint-Saëns sont détenues par Richard vicomte de Rouen (époux d'une nièce de la duchesse Gunnor)[26]. Son fils, Lambert de Saint-Saëns, érige le château sur l'actuel lieu-dit le Catelier. Sous Guillaume le Bâtard, Lambert de Saint-Saëns aurait participé à la conquête de l'Angleterre et la bataille d'Hastings. Sur l'ancienne mairie de Saint-Saëns, une plaque est toujours apposée énonçant ce fait.
Le château fort a été en place pour deux ou trois siècles. En 1400, la colline du Catelier est une forêt de chênes[27]. Depuis la Révolution française, il n'en reste qu'une butte, indice d'une motte castrale.
En 2009, la ville reçoit la Marianne d'or du civisme pour avoir eu le pourcentage de votants le plus élevé pour les régionales[Lesquelles ?] (les élections régionales ont, a priori, eu lieu en 2010).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[37].
En 2022, la commune comptait 2 307 habitants[Note 7], en évolution de −5,84 % par rapport à 2016 (Seine-Maritime : +0,35 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Saint-Saëns comprend quatre établissements scolaires : l'école élémentaire privée Sainte-Marie, l'école élémentaire publique La Varenne, l'école maternelle publique Les Petits Tanneurs et enfin le collège Guillaume-le-Conquérant.
Commerces, artisans et producteurs
Saint-Saëns possède un centre bourg animé de divers commerces, ainsi que des artisans (savonnerie...) et des producteurs (légumes, fromage...).
Santé
Confronté au non remplacement des médecins partant à la retraite et au risque de faire partie d'un désert médical, la municipalité et la communauté Bray-Eawy élaborent en 2017 un projet de maison médicale sur un terrain de 700 m2, à proximité du Leader price[39].
Autres équipements
La ville de Saint-Saëns possède notamment un golf et un cinéma.
Alexis Hély d'Oissel (1859-1937), général de division, grand officier de la Légion d'honneur, qui s'est illustré lors de la Première Guerre mondiale. Il était le propriétaire du manoir du Quesnay.
Alain Bienaimé (1957-1994), footballeur français, né à Saint-Saëns
Les armes de Saint-Saëns se blasonnent ainsi : D'argent à six tourteaux de gueules ordonnés 3, 2 et 1
Ces armes reprises par la ville de Saint Saëns étaient celles de la famille de Limoges, possesseurs du fief de Saint Saëns et du manoir du Quesnay. Gabriel de Limoges, Grand Maître des Eaux et Forêts en Normandie, fit ouvrir l'Allée des Limousins en forêt d'Eawy.
Pour approfondir
Bibliographie
Claude Fournier (préf. Alain Le Vern), Saint-Saëns, Darnétal, Éditions Petit à Petit, , 89 p. (ISBN2-84949-034-2)
André Lejeune, Notes sur Saint-Saëns, Luneray, Bertout, , 524 p. (ISBN2-86743-368-1)
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Saint-Saëns comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.
↑Charles-François Dumesnil a été maire pendant 4 mois.
↑Charles Parfait de Cacqueray de Monval a été maire pendant 1 mois.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN2-7084-0040-1, OCLC6403150), p. 144.
↑Anne Ropars, Cyrille Billard, Anne Delagnes et Hervé Halbout, « Chapitre 2. Le site du Pucheuil à Saint‑Saëns (Seine‑Maritime) », dans Paléolithique moyen en pays de Caux (Haute-Normandie) : Le Pucheuil, Étoutteville : deux gisements de plein air en milieu lœssique, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, coll. « Documents d’archéologie française », , 27‑148 (ISBN978-2-7351-2605-7, lire en ligne)
↑abbé Cochet, « L'ARCHÉOLOGIE DANS LA SEINE-INFÉRIEURE RAPPORT SUR LES OPÉRATIONS ARCHÉOLOGIQUES ACCOMPLIES DANS LA SEINE-INFÉRIEURE Du 1er Juillet 1868 au 30 Juin 1869 », Revue archéologique, vol. 21, , p. 73–86 (ISSN0035-0737, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bPotin de La Mairie, Supplément aux recherches historiques sur la ville de Gournay-en-Bray, Folloppe, , 534 p.
↑Franck Thénard-Duvivier, Images sculptées au seuil des cathédrales: Les portails de Rouen, Lyon et Avignon (XIIIe – XIVe siècle), Publication Univ Rouen Havre, (ISBN978-2-87775-523-8, lire en ligne)
↑André Lejeune, Notes sur Saint-Saëns, Luneray, Bertout, , 524 p.
↑Jean-Michel Bouvris, « Contribution à une étude de l'institution vicomtale en Normandie au XIe siècle. L'exemple de la partie orientale du duché : les vicomtes de Rouen, de Fécamp et de Lillebonne », Annales de Normandie, vol. 33, no 3, , p. 302–304 (lire en ligne, consulté le )
↑Société nationale des antiquaires de France, Mémoires de la Société nationale des antiquaires de France, C. Klincksieck., (lire en ligne)
↑« La Seine-Maritime adopte sa nouvelle carte des intercommunalités et dit « oui » au futur pôle métropolitain de l’estuaire de la Seine », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ).
↑ abc et dDes rues du village portent le nom de ces maires.
↑Stéphanie Petit, « Qui était Simone Vallès, première femme maire de Saint-Saëns ? : Jacques et Simone Vallès... Il ne s'agit pas uniquement du nom de la bibliothèque municipale ou celui d'une rue. Le couple a fortement marqué Saint-Saëns », Le Réveil, (lire en ligne, consulté le ).
↑Stéphanie Petit, « Municipales 2020 : A Saint-Saëns, 8 nouveaux candidats composent la liste de Jacky Hucher : Jacky Hucher, maire de Saint-Saëns, accueille huit nouveaux candidats sur sa liste en vue des élections municipales. Précisions », Le Réveil, (lire en ligne, consulté le ).
↑Réélu pour le manadt 2014-2020 : Romain Savary, « Le maire sortant Jacky Hucher réélu avec 73,6 % : Lors du premier tour des Municipales, les Saint-Saënnais ont envoyé un message fort à ceux qui proposaient une alternance à la politique de Jacky Hucher. Ils n'en veulent pas », Le Réveil, (lire en ligne).
↑Stéphanie Petit, « Karine Hunkeler devient la deuxième femme maire de Saint-Saëns : Karine Hunkeler a été élue maire de Saint-Saëns. L'élue souhaite lancer l'audit financier comme elle l'avait annoncé lors de la campagne électorale », Le Réveil, « Sans surprise, c’est Karine Hunkeler, tête de liste de 2020 vous appartient qui a été élue. Elle a remporté 15 voix sur les 19 ».
↑Anaïs Grammatico, « Réunion entre élus et médecins : un terrain a été identifié pour la maison médicale », Le Réveil, édition Bresle - Oise - Somme, no 3492, , p. 4.