Saint Trémeur aurait vécu au début du VIe siècle. Il fait partie des saints bretons plus ou moins mythiques non officialisés par l'Église catholique, mais transmis par la tradition orale et locale. Martyr, fils de sainte Tréphine et de Conomor, sa fête est le 7 novembre[1].
Hagiographie
Il est appelé aussi Tréchinor, Trémel, Trémoré, Trémorel, Trimorel, Treveur, Triver, Tromeur et Trimoël, en breton Tremeur.
Baptisé Gildas, comme Gildas le Sage, par sa mère, on lui ajouta par la suite le surnom de Trech-meur (en breton trec'h » signifie "victoire", et meur, "grand") pour le distinguer de saint Gildas, et il fut confié par sa mère (ressuscitée par saint Gildas) au monastère de Rhuys pour y être élevé par saint Gildas. Dom Lobineau écrit : « Sa vie angélique était accompagnée de miracles que Dieu accomplissait par son ministère » et ajoute : « Il fut tué par son père, qui l'ayant trouvé qui se promenait à la campagne, un dimanche après l'office, lui coupa la tête ». Selon la légende, il aurait rendu son père jaloux en raison de ses exploits au jeu de soule[3]. Cette décapitation aurait eu lieu un 8 septembre et il fut enterré à Sainte-Tréphine près de Laniscat (Côtes-d'Armor)[4].
Guilvinec : statue de saint Trémeur dans la chapelle Saint-Trémeur
Légende
Ernest du Laurens de la Barre a écrit un conte Trémeur ou l'homme sans tête[5] qui s'inspire du récit traditionnel de la vie légendaire de saint Trémeur.
La rencontre entre saint Trémeur et saint Herbot 1 (dessin illustrant le conte "Trémeur ou l'homme sans tête")
La rencontre entre saint Trémeur et saint Herbot 2 (dessin illustrant le conte "Trémeur ou l'homme sans tête")
↑Jakez Cornou et Pierre-Roland Giot, Origine et Histoire des Bigoudens, éditions François Le Signor, Le Guilvinec, 1977.
↑R. Couffon, "La Légende de sainte Triphine et de saint Trémeur et l’origine de leur culte", Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome LXXI, année 1944