Les limites communales de Saulcy-sur-Meurthe et celles de ses communes adjacentes.
Géologie et relief
Les altitudes y varient de 359 m à 740 m, culminant dans le massif du Kemberg, près de la Roche d'Anozel qui offre un large panorama sur la commune. La surface de la forêt communale est de 218 hectares, dont 90 ont été détruits à 100 % par la tempête de décembre 1999.
C'est la première agglomération traversée par la D 415 en quittant Saint-Dié-des-Vosges en direction de Gérardmer ou de Colmar. Le trafic important génère parfois des bouchons, particulièrement en fin de week-end mais le remplacement des feux tricolores par un giratoire a rendu la circulation plus fluide.
L'habitat est assez dispersé, bordant l'ancienne nationale, la départementale D 58 et les voies menant aux quartiers de Claingoutte, du Moncel ou d'Anozel. Seuls les hameaux des Censes et du Pair, au nord, se détachent réellement de l'agglomération.
Sismicité
Commune située dans une zone 3 de sismicité modérée[1].
La Meurthe, d'une longueur totale de 160,6 km, prend sa source dans la commune du Valtin et se jette dans la Moselle à Pompey, après avoir traversé 53 communes[3].
Le ruisseau de l'Anoux, d'une longueur totale de 12,4 km, prend sa source dans la commune d'Anould et se jette dans la Meurthe sur la commune[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 140 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 10,8 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ban-de-Sapt », sur la commune de Ban-de-Sapt à 12 km à vol d'oiseau[7], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 027,3 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 36,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
Au , Saulcy-sur-Meurthe est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Dié-des-Vosges[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant 16 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Dié-des-Vosges, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[14]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (46,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (46,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (46,7 %), prairies (25,2 %), zones urbanisées (11,5 %), zones agricoles hétérogènes (10 %), mines, décharges et chantiers (2,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,1 %), eaux continentales[Note 5] (1,5 %), terres arables (0,1 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
Pierre Estivandier[18] relève 28 mentions anciennes du toponyme de la localité depuis son origine jusqu'en 1854.
La première trace écrite de Saulcy dans les archives administratives remonte à 1188. Salzeis possède une identité propre. La contrée ou localité est une très ancienne dépendance du ban saint Dié. Elle est présente dès l'origine du ban, du moins dans les légendes écrites à la fin du onzième siècle et recopiées avec les nécessaires adaptations ensuite.
Histoire
Saulcy est une communauté du Val de Galilée au treizième siècle[19]. Le Chesnois est siège d'un doyenné du chapitre de Saint-Dié, haut, moyen et bas justicier. Les familles sont assujetties à plusieurs seigneurs.
Lors de la Guerre de 1939-1945, tout comme pendant la Première Guerre mondiale, Saulcy-sur-Meurthe a quasiment été complètement détruit. Du vieux Saulcy, il ne reste en effet que trois maisons. À la Libération, le , 325 familles sur 400 étaient sans abri. La ville de Moulins aida financièrement à la reconstruction.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2022, la commune comptait 2 319 habitants[Note 6], en évolution de −0,69 % par rapport à 2016 (Vosges : −2,96 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2022, le budget de la commune était constitué ainsi[29] :
total des produits de fonctionnement : 1 989 000 €, soit 834 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 1 802 000 €, soit 756 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 829 000 €, soit 348 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 621 000 €, soit 260 € par habitant ;
endettement : 620 000 €, soit 260 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 21,76 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 48,03 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 28,15 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2021 : médiane en 2021 du revenu disponible, par unité de consommation : 22 090 €[30].
Culture locale et patrimoine
Patrimoine disparu
Mine de cuivre d'Anozel
Cette mine se trouve au pied du massif du Kemberg. Probablement commencée dès l'époque médiévale, elle a connu son apogée au XVIe siècle et a été reprise pour une courte période au début du XVIIe siècle[31],[32].
Château et séminaire
Un château médiéval existait à Saulcy[33]. Il était propriété de la famille de Bassompierre[34]. Racheté en 1932 par l'archevêché de Saint-Dié, il abrita dans son parc le petit séminaire diocésain baptisé du nom de Louis-de-Gonzague.
Siège de la Gestapo et de la Kommandantur en 1940, en , trois généraux allemands y installèrent leur quartier général. En novembre de la même année, l'occupant dynamita le château avant son repli, entraînant l'incendie du séminaire.
Seul l'ancien séminaire fut réhabilité par le groupe Boussac en 1960 avant d'être revendu à la commune qui l'a rénové[35]. Une partie est depuis à usage d'habitation[36].
L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste[37],[38], conçue par l'architecte François Boleslas de Jankowski (1889-1972)[39], nommé en 1945, par le Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, Architecte urbaniste des communes sinistrées de la Vallée de la Meurthe[40].
Vitraux de La façade d'entrée exécutés par l'atelier Gabriel Loire, qui réalise également les vitraux en dalles de verre des fonts baptismaux, de la nef et du chœur.
Ancienne chapelle provisoire (modèle de construction provisoire], sise rue de la Planchette, aujourd’hui transformée en local technique[41].
Plaque commémorative érigée devant la Nécropole nationale[43] rappelant le souvenir de 8 soldats américains du 411e régiment d'infanterie de l'armée américaine, morts le 22 novembre 1944 à Saulcy-sur-Meurthe[44] et aujourd’hui inhumés au Cimetière américain d'Épinal.
Nécropole nationale
La nécropole nationale de Saulcy-sur-Meurthe est un cimetière militaire français situé un peu à l'extérieur de la localité, sur une hauteur, au milieu des sapins.
Les 2 565 corps, dont 1 174 réunis en deux ossuaires, proviennent des cimetières de guerre du col du Bonhomme, de la Schlucht, de Gérardmer, de Mandray, du Valtin ou de La Croix-aux-Mines[45]. Ils ont été regroupés pendant et après la Première Guerre mondiale. Des aménagements ont été effectués dans les années 1930 et un monument aux morts y a été édifié par l'Union nationale des Combattants. Les tombes des soldats allemands sont regroupées dans le Carré allemand. À l'entrée de la nécropole, une plaque commémorative, apposée en octobre 1989, rend hommage à huit soldats américains tombés dans la région le [46].
Comme c'est le cas pour les autres nécropoles nationales, les sépultures sont entretenues à perpétuité par l'État qui en assure la pérennité.
De 2004 à 2006, une recherche menée par de nombreux internautes a permis d'identifier l'Inconnu de Saulcy avec pour seul indice une alliance marquée « LC ED 7-2-14 »[47].
Autres patrimoines
Fontaine Sainte-Anne, le chalet St Hubert et la croix St Georges[48] et le chalet St Hubert.
L'aviateur René Fonck (1894-1953), as des as français de la Première Guerre mondiale avec soixante-quinze victoires officielles, puis député des Vosges, a été inhumé dans le cimetière communal.
D'azur au saule arraché d'argent soutenu par une chaîne brisée en fasce du même et accompagné à dextre d'un écusson d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent et à senestre d'un écusson d'argent chargé de trois écussons de gueules ordonnés 2 et 1[52].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Le blason a été officialisé en 1954. Le saule arraché évoque le nom de la localité et la chaîne brisée symbolise la résistance dont a fait preuve la commune lors des deux guerres mondiales. L’écu de Lorraine et celui des Ribeaupierre, d’argent à trois écussons de gueules, sont les emblèmes des anciens seigneurs du lieu.
Pour approfondir
Bibliographie
Pierre Estivandier, Saulcy sur Meurthe et le Val de Galilée, Imprimerie Loos, Saint-Dié, 1974, 120 p. (humeurs et digressions, avec parfois des précisions locales, en particulier économiques, ethnologiques et historiques)
Reportage photographique, sur imagesdefense.gouv.fr/ :
Sylviane Cousin, Claude Royer, François Sigaut, introduction de Jean Cuisenier, Le guide du patrimoine rural : 400 musées et collections d'agriculture, Besançon, Les guides de la manufacture, , 382 p. (ISBN2-7377-0237-2)
400 musées, écomusées, collections d’agriculture présentés par l’association française des musées d’agriculture : Deuxième édition revue et actualisée. Ouvrage publié avec le concours de la Direction des Musées de France (D.M.F.) : 13. Lorraine, pp. 215 à 228. La ferme musée Le Moho de Soyotte à Saulcy-sur-Meurthe ; Premier prix du concours de l'année du patrimoine pour la Lorraine en 1980, p. 227
Église de Saulcy-sur-Meurthe (Vosges) PN-53F-375 - 19870461/43 - devis, plans, dossier financier, cahier des charges 1946-1966, Archives nationales - Site de Fontainebleau
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Saint-Dié-des-Vosges comprend une ville-centre et 15 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )