Le département est divisé en cinq principales régions naturelles : les Hautes-Vosges gréseuses, les Hautes-Vosges cristallines, la Vôge, la plaine sous-vosgienne et le pays de Neufchâteau[2],[3].
Le , la principauté de Salm-Salm, enclave lorraine de l'Empire, gérée par la municipalité de Senones, demande un rattachement à la France. Le départ prudent de sa famille princière à l'été 1791 et surtout le blocus français des vivres de 1792 a discrédité le pouvoir princier et retourné l'opinion en terre de Salm. Ce rattachement est ratifié par la Convention nationale le . En 1795, à la suite d'une réfection du canton de La Broque, créée à partir des terres de Salm en vallée de la Bruche, des communes alsaciennes environnant Schirmeck et des communes des anciennes terres du Ban de la Roche initialement incluses dans le Bas-Rhin, sont rattachées au département des Vosges.
En 1871, à la suite du traité de Francfort du , une convention additionnelle signée à Berlin et à Paris les 21 et , annexe à l'Empire allemand dix-huit communes des Vosges soit le canton de Schirmeck et la moitié du canton de Saales, comprenant 21 000 habitants et une superficie de 19 415 ha. Raon-sur-Plaine réduit à 860 ha, puisque la commune est amputée de son territoire stratégique sur le Donon, est rendu ultérieurement à la France le puis incorporé sur demande des habitants au canton de Raon-l'Étape. Les communes du canton de Saales restées françaises forment en 1872, avec Beulay, le canton de Provenchères-sur-Fave.
Les territoires vosgiens annexés par l'Empire allemand en 1871 ont été rendus à la France par le traité de Versailles de 1919 mais sont restés rattachés au Bas-Rhin.
D’argent mantelé de sinople aux trois sapins arrachés de l’un et de l’autre, au chef d’or chargé d’une cotice de gueules surchargée de trois alérions d’argent.
Commentaires : Le mantelé symbolise le relief des montagnes. Les forêts, symbolisées par les trois sapins, y sont tantôt vertes tantôt blanches, suivant les saisons. Le chef rappelle que la majeure partie du département appartenait au duc de Lorraine.
Le département n'est en adéquation avec son nom que dans sa partie orientale montagneuse. On peut ainsi distinguer deux moitiés disparates de part et d'autre d'Épinal. L'ouest du département, comprenant la Vôge et le Xaintois, est une région de collines avec un couvert de feuillus. L'est, tantôt granitique, tantôt gréseux, est plus élevé et couvert de forêts de résineux. Avec 47 %, le taux de boisement du département se situe à la quatrième place après la Guyane, les Landes et le Var[4]. La partie orientale et montagneuse du département dépasse ce pourcentage moyen.
Le tourisme dans les Vosges a, depuis le XIXe siècle, ses lettres de noblesse de « tourisme familial »[5] du fait des activités praticables dans le département, surtout dans la partie montagneuse du Massif des Vosges, mais il exprime aujourd’hui plus largement son éventail de possibilités d’accueil en valorisant ses sites et en faisant valoir son histoire et son patrimoine industriel[6].
Les Vosges étant en effet le deuxième département le plus boisé de France métropolitaine (à la suite de la tempête dans les Landes en 2009), elles offrent des possibilités de balades et de randonnées en forêt et en montagne très nombreuses, que ce soit à pied, à vélo ou à cheval.
Le tourisme est aussi fortement présent dans les Hautes-Vosges durant la saison hivernale grâce aux différents domaines skiables, la plaine des Vosges quant à elle joue la carte du tourisme thermal, célèbre notamment par ses eaux minérales (Contrex et Vittel).
Les Vosges sont une région de moyenne montagne, où la population s'est concentrée le long des vallées. Grâce à un important développement industriel (exploitation forestière et industries dérivées), les villes sont nombreuses, mais de taille assez faible. Seule l'agglomération d'Épinal (préfecture du département) dépasse 50 000 habitants, et la seule autre ville importante est Saint-Dié-des-Vosges avec 19 324 habitants en 2022.
En 2022, le département comptait 358 700 habitants[Note 2], en évolution de −2,96 % par rapport à 2016 (France hors Mayotte : +2,11 %).
Évolution de la population [ modifier ], suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
427 409
405 708
415 485
418 998
392 988
407 082
406 862
413 707
410 196
Évolution de la population [ modifier ], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
421 412
421 104
429 812
433 914
383 684
382 100
377 980
376 926
342 315
Évolution de la population [ modifier ], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
372 523
380 676
388 201
397 957
395 769
386 258
380 952
379 975
378 830
Évolution de la population [ modifier ], suite (4)
2016
2021
2022
-
-
-
-
-
-
369 641
360 673
358 700
-
-
-
-
-
-
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[7] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[8] puis population municipale à partir de 2006[9].)
Histogramme de l'évolution démographique
La population du département est restée très longtemps stable. La diminution des activités agricoles étant compensée par l'essor industriel, le département passa de 397 987 habitants en 1831 à 433 914 en 1911, progressant lentement mais assez régulièrement. Tombée à 383 684 habitants en 1921, la population se maintiendra ensuite, culminant à 397 957 en 1975. Depuis cette date, la population du département baisse régulièrement du fait notamment de la désindustrialisation.
Communes les plus peuplées
Liste des quinze communes les plus peuplées du département
Chemin de fer : les gares d'Épinal, de Remiremont et de Saint-Dié-des-Vosges reçoivent des TGV en provenance de Paris. Celle de Neufchâteau accueillait un TGV en provenance de Lyon et Montpellier mais n'est plus desservi que par des TER à grand parcours. La gare de Vittel n'est plus desservie que les week-ends d'été par un train en provenance de Paris.
Architecture
Le style des maisons et des fermes anciennes est caractérisé par leurs portes de grange en arrondi[10].
D'après Abel Hugo, en 1835, il existait entre les habitants des diverses communes du département, des différences notables dans le parler vosgien[11].
Vers 1845, l'accent alsacien dominait dans les contrées qui touchent aux départements du Haut et du Bas-Rhin. Quant à l'accent comtois, il dominait lui aussi dans les contrées qui avoisinent le département de la Haute-Saône[12]. À la même époque, le vieil accent lorrain, ayant survécu aux révolutions politiques, était encore présent dans les villes comme dans les campagnes, trahissant l'origine du Vosgien. Le patois était encore à cette époque l'idiome préférentiellement usité dans les communes rurales[12].
Cultes et lieux de culte
Le département des Vosges abrite plusieurs lieux de culte de diverses religions.
Radio : Magnum la radio, Radio Star, France Bleu Sud Lorraine, Radio Gué Mozot, Radio Cristal (Vosges), Cocktail FM (Hautes-Vosges), Résonance FM, Radio Bellevue, Vosges FM
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Références
↑Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, (lire en ligne), p. 104.
↑« La famille, avenir du tourisme vosgien », in Vosges Matin, 19 octobre 2014, p. 1 ; 3.
↑Rapport d’activité 2013 des services du Conseil général des Vosges : Accompagner le développement du territoire, p. 38 à 59 ; Diversifier l’offre culturelle, p. 85 à 90, Direction Vosgienne de l’Organisation, du Contrôle, de la Prospective et de l’Évaluation des Politiques Publiques.
↑ a et bHenri Lepage, Le département des Vosges, statistique historique et administrative, Nancy, 1845.
↑Yasmina Joomun et Magali Sicx, « Guide de la marque », sur jevoislavieenvosges.com.
↑Marie-Louise Durant Pardonnet Cousot (Bazoilles-et-Ménil), Marie-Berthe Durant (Bazoilles-et-Ménil), Auguste Colin (Chantraine), Marie Colin (Chantraine), Émile Delavenna (Châtenois), Henriette Delavenna (Châtenois), Émile Duguet (Gérardmer), Madeleine White Steinberg (Vittel) Les 10 Justes parmi les Nations des Vosges.
Paul Chevreux, archiviste et historien des Vosges (1854-1913), Le Département des Vosges, dictionnaire historique et statistique des communes, hameaux, écarts, fermes, accompagnés de plans, 1889, Éditions Lacour-Ollé, , 394 p.
Documents rares ou inédits de l'Histoire des Vosges, 1889 (réédité en 2003 aux éditions Lacour-Ollé) ; Cahiers de doléances du Tiers-État des villes et villages vosgiens, 1889 ;
Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, (ISBN2-87692-093-X)
Présentation des orgues du département des Vosges. L'inventaire réalisé en 1991 fait état de 163 instruments. Une commune sur quatre est donc dotée d'au moins un orgue. Le nombre d'instruments permet de classer le patrimoine organistique du département des Vosges parmi les 10 premiers départements français.
Jean-Marc Toussaint, 100 portraits d’hommes et de femmes qui réussissent en dehors des Vosges, Strasbourg, Les cahiers de la liberté de l’est. Une réalisation des Éditions La Nuée Bleue, , 144 p.
(en) Nicole Lemaître, Montagnes sacrées d’Europe. Actes du colloque « Religions et montagnes », Tarbes, Publications de la Sorbonne, , 427 p. (ISBN2-85944-516-1)
Actes du colloque "Religion et montagnes", Tarbes, 30 mai-2 juin 2002 / textes réunis et publiés par Serge Brunet, Dominique Julia et Nicole Lemaître. Les Vosges : terre de superstitions ou terre de missions ?, par Philippe martin – Université de Nancy 2 pp 289 à 299
Michel Hérold et Françoise Gatouillat, Les vitraux de Lorraine et d'Alsace, Paris, CNRS Éditions, , 329 p. (ISBN2-271-05154-1)
Corpus vitrearum, Inventaire général des monuments et richesses artistiques de la France, Recensement des vitraux anciens de la France, Volume V, pp. 120 à 131 Les vitraux des Vosges